« Salut, je suis la chronique de « Silent Waters » d'Amorphis, c'est à moi ?
_ Range toi là et attend ton tour ! »
Cela fait au moins 3 ans que je complète, avec l'aide du grand Mitch, la discographie d'Amorphis. C'est qu'ils ont été prolifiques ces Finlandais ! Du coup, ayant fait au feeling et donc dans le désordre les chroniques, je me retrouve à boucler ces jours ci la dernière du genre, d'un album à classer entre
« Eclipse » et
« Skyforger ». On va essayer de se faire tout petit et de rentrer dans les rangs sans faire de bruit hein !
Que ceux qui connaissent déjà un album d'Amorphis datant d'au moins 2006 lève la main ? Ok, ça fera toujours cela de moins à expliquer : les débuts melodeath, devenus culte ; la période Rock / Metal à la fin des années 90, le départ bienvenu du chanteur Pasi Koskinen ; et le renouveau du groupe à l'arrivée de Tomi Joutsen, le groupe renouant avec le métal, ENFIN ! De fait, la renaissance du groupe s'est faite avec
« Eclipse », « Silent Waters » est justement la suite logique de ce dernier.
Et c'est franchement une bonne nouvelle pour les mélomanes que nous sommes, car autant
« Eclipse » déchirait, autant « Silent Waters » déchire au moins autant ! Bon ok, il y a un flamand rose sur la pochette, mais faites abstraction de ce détail s'il vous plait. « Silent Waters » c'est un
« Tales From The Thousand Lakes », mais pondu 10 ans plus tard. Ouais rien que ça. Là, j'écoute « The Servant », et cette mélodie en lead me ramène tout droit 10 ans en arrière, à l'époque où les mélodies saturées d'Amorphis faisaient danser les plages d'Ibiza jusqu'au bout de la nuit. Ou pas. Soyons sérieux 2 minutes : oui, sur « Silent Waters », le groupe met de nouveau en avant la lead guitare, un growl bien puissant (c'est là qu'on voit à quel point Pasi était dépassé à ce niveau là, ce Tomi Joutsen a tellement plus de puissance vocale !), et bien sur, on n'oublie pas complètement son passé, un peu de chant clair. Mais plus rien à voir avec l'aspect « radio friendly » de Koskinen, Joutsen chante de façon plus rauque et on se croit moins à l'écoute d'un inédit de Muse sur Virgin Radio en l'entendant. Je viens en gros de résumer ma chronique d'
« Eclipse », cela tombe bien c'est le même album en mieux…produit !
Plus abouti, poussant davantage en avant les mélodies à la guitare, plus accrocheur…plus quoi. « Weaving the Incantation » fait le ménage d'emblée, un titre surprenant car très vindicatif pour du Amorphis (enfin ce n'est pas devenu du Suffocation pour autant), qui met les points sur les i : ok, il y a un flamand rose sur la pochette, mais on le bouffe après l'enregistrement dac' ? J'ai déjà parlé de « A Servant », simple, mélodique, efficace. Le cœur de l'album est ensuite constitué de titres mid-tempos, parfois à la frontière de la ballade (« Silent Waters », « Her Alone » et l'acoustique « Enigma ») ; mais aussi souvent peuplé de mélodies entraînantes (« Shaman »), de refrains larmoyants (« The White Swan ») ou de solos déchirants (miam « Black River », allez allume ton briquet).
Alors oui, il faut aimer votre métal un peu romantique, un peu rose (putain de flamand, je ne pense qu'à ça), et surtout bien mélodique pour apprécier « Silent Waters ». Ce sera sans doute trop sucré pour beaucoup d'entre nous, mais je sais que vous avez tous un cœur de bisounours caché derrière ce TS de Defeated Sanity susceptible d'accrocher à ce que je vous propose. Sinon, restez sur « Tales… » une valeur sure, éventuellement
« Elegy ». Pour les autres, vous avez là un album racé, parfaitement joué et bâti sous forme de couches musicales, superposées, qui rendent les compos beaucoup plus riches et complexes qu'on ne le dirait au premier abord. Amorphis a parfaitement réussi sa transition, sa mue en quelque sorte, on espère simplement qu'après 3 albums du même genre (je me place à la date d'écriture de la chronique soit mi-2010 presque un an après
« Skyforger ») que le groupe saura éviter l'écueil de la redite lors de sa prochaine production…
Petit aparté : mettez quelques euros supplémentaires si vous l'achetez pour obtenir la version digipak, qui contient un bonus track « Sign » qui vaut son pesant de cacahuètes également ! Superbe mélodie…
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