Parasitic Extirpation - Knee Deep In Disease
Chronique
Parasitic Extirpation Knee Deep In Disease (EP)
Toute première sortie pour Parasitic Extirpation, jeune groupe formé l'année dernière en Nouvelle-Angleterre et comprenant des membres de Dysentery, Proteus et Porphyria, que ce Knee Deep In Disease, EP quatre titres de brutal death aux relents slammisants ma foi fort appréciable.
Knee Deep In Disease a beau s'échouer sous la barre des 10 minutes, il n'en faut pas plus pour voir en Parasitic Extirpation un groupe plus intéressant que la grande majorité de ses collègues de slam.
Pourquoi? Parce que Parasitic Extirpation a compris que ça ne servait à rien d'enchaîner slam parts sur slam parts et qu'il était bien plus efficace de les alterner avec des passages plus rapides, plus brutal death dans le sens strict du terme. Ainsi Knee Deep In Disease, c'est du slam, du groove remuant lourd et gras présentée par une voix ultra gutturale entre Matti Way et Angel Ochoa, mais pas seulement. Parmi les parties moshisantes, on retrouve des séquences plus enlevées agrémentées même de quelques blasts (dont le son plastique de la batterie réduit l'impact malheureusement), ainsi que des soli sympathiques. Les riffs slam sont loin d'être originaux et n'ont rien d'exceptionnel à vrai dire mais s'avèrent au moins dotés d'un quotient d'efficacité satisfaisant, la lourdeur des slammoshing parts les plus heavy étant quant à elle souvent renforcée par des bass drops explosifs du plus bel effet. Les autres riffs plus typiquement death métal, même s'il est là aussi difficile d'y trouver un patte personnelle, se révèlent tout à fait corrects avec un côté parfois limite blasphématoire pouvant évoquer brièvement Morbid Angel. Par contre, on regrettera que les guitares souffrent d'une trop grande réverbération qui limite quelque peu la puissance et l'agressivité de la musique de Parasitic Extirpation.
Mais la vraie bonne surprise ici, c'est bien le dernier titre, "Etude In B Minor". Pendant 1'48, Parasitic Extirpation troque sa guitare électrique contre une acoustique et se laisse aller à quelques accords tristes empruntés au compositeur espagnol du XVIIIè siècle Fernando Sor. Culotté!
Knee Deep In Disease s'avère donc une agréable surprise. Rien qui va révolutionner le genre bien sûr mais une sortie de brutal slam death plus intéressante que la moyenne, ambitieuse et non dénué de talent. Parasitic Extirpation fait ainsi une jolie entrée sur le marché de la mort et on ne manquera pas de suivre la suite de ses aventures, en espérant que l'efficacité de ces quatre titres pourra résister au passage à un format plus long. Croisons les doigts!
| Keyser 16 Octobre 2008 - 1819 lectures |
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