chargement...

haut de page
Remontez pour accéder au menu
86 visiteurs :: Invité  » se connecter  » s'enregistrer

Helloween - Pink Bubbles Go Ape

Chronique

Helloween Pink Bubbles Go Ape
« Pink Bubbles Go Ape », ou le début de la fin pour HELLOWEEN? Il y a un peu de ça, et même beaucoup à vrai dire si l'on fait l'inventaire des galères endurées par le groupe au sortir des triomphaux « Keeper Of The Seven Keys ». S'en suit donc une rupture de contrat abusive avec Noise, une addition salée sous forme de remboursement du label allemand assortie de l'interdiction de sortir le moindre album ailleurs qu'en Europe (ainsi qu'au Japon, ouf!), le départ de Kai Hansen – parti former GAMMA RAY - fatigué par la bataille d'influence que se livrent les deux Mickael (Kiske et Weikath) pour s'assurer le contrôle des citrouilles et « Pink Bubbles Go Ape » donc, qui après un « Keeper Pt.2 » aux allures de grand messe speed métallique, ne pouvait que décevoir malgré l'arrivée de Roland Grapow au poste de twin guitariste.

Vous me direz, pourquoi perdre son temps à chroniquer « Pink Bubbles » s'il émarge dans la catégorie sorties de route, l'infâme « Chameleon » achevant deux ans plus tard de précipiter HELLOWEEN sur le bas côté? La pochette déjà, une énigme qui vaut bien celle de l'Atlantide, et qui permettra à cette chronique de figurer en bonne place dans un futur dossier réunissant les pires attentats à l'ordre esthétique de l'histoire du metal. Son contenu ensuite qui, s'il est loin d'atteindre les minimas d'excellence du chef d'oeuvre précédent – avec les somptueuses « Dr. Stein », « Eagle Fly Free » ou « I Want Out », la barre était sans doute un peu trop haute – reste quand même très honnête, exception faite d'une intro dispensable (« Pink Bubbles Go Ape »), d'une farce happy metal faisandée (« Heavy Metal Hamsters ») aussi dynamique qu'un rat de laboratoire placé sous assistance respiratoire, et enfin d'une mièvrerie de phase terminale qui préfigure la grande carrière solo à venir de Mickael Kiske (« Your Turn »). Le bilan pourrait s'alourdir avec une « Number One » nappée de claviers sur laquelle les guitares se font bien discrètes, mais le futur ex-successeur de Bruce Dickinson au sein de la vierge de fer (l'arlésienne médiatique des année 90) a au moins le bon goût de patienter jusqu'au refrain (abominable) pour tout emplâtrer. La mélodie principale, elle, reste gentiment nulle, donc passable. Dans la catégorie supérieure, on trouve un opening track assez entraînant, « Kids Of The Century », qui respecte à peu près le cahier des charges en capitalisant sur de bonnes lignes de guitares et de chant, la speedée « Back On The Streets », toutes leads dehors dès les premières mesures et qui s'avère bien plus inspirée que sa devancière en matière de solis, ainsi qu' une funny song générique un peu molle mais pas déplaisante pour autant (« Goin' Home »). Dans le même ordre d'idée, « I'm Doin' Fine, Crazy Man » ne paye pas de mine mais son break flamenco à consonnance mélancolique à 1:42 est intéressant, d'autant que le duo Weikath/Grapow fait le métier en couchant quelques leads rock n' roll bien senties dans la partie finale.

Pas d'albums de HELLOWEEN sans morceau interminable, « Mankind » jouant ici le rôle de la longue pièce pseudo instrumentale dont le démarrage singe tant bien que mal (franchement mal à vrai dire) le « Seventh Son Of A Seventh Son » de qui vous savez. Un entre deux bancal de 6:18, ni fait ni à faire, qui ne satisfera ni les amateurs de progressif (seulement 6 minutes? La bonne blague!), ni les partisans d'une musique plus directe (c'est long parfois, 6 minutes ...). On se consolera avec deux classiques véritables sauvant « Pink Bubbles » de la plus complète panade, l'excellente « The Chance » (présente sur le « High Live » sorti en 1996) et la superbe « Someone's Cryin' », deux perles speed metal sur lesquelles tout le monde élève son niveau de performance, de Michael Kiske (impeccable) à la paire Grapow/Weikath, enfin sur la même longueur d'onde. Du très bon HELLOWEEN qui occulte partiellement les défauts majeurs de cet album mineur, aux compositions croûlant sous des nappes de claviers à l'américaine et qui souffre, au delà d'un évident manque de patate rythmique, de l'absence de refrains marquants, exception faite de « Someone's Cryin' » et « The Chance ». Une déception certaine, à relativiser au regard de la catastrophe industrielle « Chameleon », qui sonnera le glas du HELLOWEEN Mark 3 dans la douleur, le batteur Ingo Schwichtenberg (souffrant de d'addictions diverses et de schizophrénie) finissant ses jours sous une rame de métro quelques années après s'être vu signifier son éviction par les autres membres d'un groupe alors au bord de l'implosion.

DONNEZ VOTRE AVIS

Vous devez être enregistré(e) et connecté(e) pour participer.

AJOUTER UN COMMENTAIRE

 
Vous devez être enregistré(e) et connecté(e) pour participer.
Helloween
Heavy / Speed Metal
1991 - Essential Records
notes
Chroniqueur : 7/10
Lecteurs : (3)  6.5/10
Webzines : (12)  5.92/10

plus d'infos sur
Helloween
Helloween
Heavy / Power Metal - 1983 - Allemagne
  

écoutez
tracklist
01.   Pink Bubbles Go Ape  (00:37)
02.   Kids Of The Century  (03:52)
03.   Back On The Streets  (03:23)
04.   Number One  (05:14)
05.   Heavy Metal Hamsters  (03:28)
06.   Goin' Home  (03:51)
07.   Someone's Cryin'  (04:18)
08.   Mankind  (06:19)
09.   I'm Doin' Fine, Crazy Man  (03:39)
10.   The Chance  (3:48)
11.   Your Turn  (05:39)

Durée : 44:08

line up
parution
21 Mai 1991

voir aussi
Helloween
Helloween
Helloween

2021 - Nuclear Blast Records
  
Helloween
Helloween
Helloween (EP)

1985 - Noise Records
  
Helloween
Helloween
Rabbit Don't Come Easy

2003 - Nuclear Blast Records
  
Helloween
Helloween
Better Than Raw

1998 - Raw Power
  
Helloween
Helloween
Walls of Jericho

1985 - Noise Records
  

Essayez aussi
H-Bomb
H-Bomb
Attaque

1984 - Rave-On Records
  
Sölicitör
Sölicitör
Spectral Devastation

2020 - Gates Of Hell Records
  
Galaxy
Galaxy
Lost from the Start (EP)

2019 - Dying Victims Productions
  
Significant Point
Significant Point
Into the Storm

2021 - Dying Victims Productions
  
Evil One
Evil One
Evil Never Dies

2009 - Manitou Music
  

The Haunted
Unseen
Lire la chronique
Reavers
Violator (EP)
Lire la chronique
Forbidden
Twisted Into Form
Lire la chronique
European Assault 2024
Diocletian + Hexekration Ri...
Lire le live report
Darkest Hour
Perpetual | Terminal
Lire la chronique
Terravore
Spiral of Downfall
Lire la chronique
Diabolus In Musica - Exposition Philharmonie de Paris
Lire le dossier
Forbidden
Forbidden Evil
Lire la chronique
Brodequin
Harbinger Of Woe
Lire la chronique
Invocator
Excursion Demise
Lire la chronique
Necromanteum EU/UK Tour 2024
Aborted + Carnifex + Revoca...
Lire le live report
Headless Hunter
The Undertaker
Lire la chronique
Exa
Left in Shards
Lire la chronique
Master
Saints Dispelled
Lire la chronique
Cryptosis + Cynic + Obscura
Lire le live report
Deliver the Suffering
Unleash the Chaos (EP)
Lire la chronique
Dissimulator
Lower Form Resistance
Lire la chronique
The Focus of a Valediction European Tour 2024
Cryptosis + Cynic + Obscura
Lire le live report
No Mercy
Widespread Bloodshed... Lov...
Lire la chronique
Nuclear Eric 50th anniversary show
Blackened + Funeral Desekra...
Lire le live report
No Return
Self Mutilation
Lire la chronique
Campaign for Musical Destruction Tour 2024
Master + Napalm Death + Pri...
Lire le live report
Monolyth + Përl + Nemost
Lire le live report
Electrocutioner
False Idols
Lire la chronique
Kaos 696 Winter War 2024
Helldrifter + Impiety + Nihilo
Lire le live report
Acid Force
World Targets In Megadeaths
Lire la chronique
Eradikated
Descendants
Lire la chronique
Bilan 2023
Lire le bilan
The Bleeding
Monokrator
Lire la chronique
Les Sakrif'or BLACK METAL 2023
Lire le podcast
Endless
Hand of God
Lire la chronique