Un nouvel album d'Amon Amarth...est un non évènement. Aussi régulier qu'un coucou suisse, le combo Suédois n'a de cesse de réitérer encore et toujours le même album, et a pris depuis
"With Oden on our Side" un vrai rythme de croisière qualitatif (après le décevant
"Fate of Norns"), au point de donner maintenant des suite à des morceaux (Loke's Treachery Pt 2, qui fait écho à la première partie sur "With Oden...), un peu à la Metallica et ses The Unforgiven, ou pire... Soulfly et ses instrumentaux baba cool.
Cependant, ne salissons pas cette chronique en parlant de leurs confrères en manque d'inspiration, car si Amon Amarth n'est définitivement pas le groupe qui révolutionnera notre scène, un tel sens de la mélodie et une recette efficace et plus qu'éprouvée font qu'il est dans l'ensemble difficile de déconseiller un de leurs albums...sauf exception...
Démarrant sur le tonitruant "War of the Gods", aussi efficace qu'ultra formaté, on ne peut que saluer une nouvelle fois le talent du duo de guitaristes Mikkonen / Soderberg pour développer un sens du riff terriblement catchy et prenant à chaque entame d'album (de la poudre aux yeux pour amadouer l'auditeur? Possible). "Tock's Haunt" se fait vite mettre à l'ombre par le surpuissant "Destroyer of the Universe", d'une intensité aussi marquante qu'appréciable dans un album au tempo finalement plus relevé qu'à l'accoutumée. "Slaves of Fear" assure quand à lui le rôle de mid-tempo bien mélodique, tiens ça manquait presque après ce "Tock's Haunt" un peu fade...
PUIS...
C'EST LE DRAME.
Sans dire que la suite de l'album est mauvaise, loin s'en faut, force est de reconnaitre qu'on ne retrouve pas la même accroche sur les titres suivants. Et à bien y réfléchir, c'est d'ailleurs tout le groupe qui semble en sous régime, et encore je reste poli car si l'on s'amuse au jeu des comparaisons avec le monumental
"Twilight of the Thunder God"... Chaque riff est sorti du même moule, chaque pattern de batterie a déjà été mattraqué des millions de fois par Fredrik Andersson (en voilà un autre qui ferait bien de se remettre un peu en question et de varier davantage son jeu), Johan Hegg a le même type de chant depuis 2006 (où est l'émotion qui jaillissait à l'époque révolue de
"Versus the World?)... A moins d'être complètement néophyte du genre, la seconde partie de "Surtur Rising" est beaucoup trop académique et déjà vu pour satisfaire l'aficionado un minimum exigeant, et l'on pique parfois franchement du nez (la dynamique et pourtant mauvaise "A Beast Am I") . En fait tout l'album l'est, mais les titres du début sonnent plus explosifs et arrivent encore à donner le change..pendant le premier quart d'heure en gros.
Alors, certes, Amon Amarth tente bien ici et là d'incorporer un passage en guitare acoustique, un peu de clavier, histoire de ne pas sonner complètement has been non plus avec son Viking Metal d'antan. Et oui, et alors là un grand OUI, les solos font leur grand retour, et l'on en vient à regretter qu'ils n'aient pas eu autant de place dans les précédents opus du groupe, car ce sont dans l'ensemble de belles réussites.
Mais "Surtur Rising", avec sa pochette tout feu tout flamme, n'arrive pas à la cheville de son homologue orageux, et l'on espère, si la thématique des 4 élements se poursuit, que l'eau et la terre seront un peu plus aventureux. Je n'arrive pas à déconseiller totalement cet album qui n'est pas intrinsèquent mauvais, et qui va probablement me couter quelques euros à sa sortie dans son édition digibook (je suis un être faible). Il tournera probablement beaucoup moins que les autres, mais ce n'est pas comme si les albums d'Amon Amarth n'étaient pas déjà interchangeables...Disons que celui là l'est un peu plus encore que les autres. A écouter avant d'acheter.
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