Cannibal Corpse - Worm Infested
Chronique
Cannibal Corpse Worm Infested (EP)
Au sortir de l'inégal
« Gore Obsessed », les stakhanovistes du circuit death métallique s'efforcent de conserver, sinon la couronne du meilleur groupe du genre -
on adore CANNIBAL CORPSE mais là, ce serait pousser un peu loin le bouchon - tout du moins celle réservée aux vieux routards du circuit à qui on ne la fait plus, prêts à se produire partout où dame censure n'a pas encore interdit à Webster et consorts d'interpréter les classiques des premières heures (amis allemands, bonjour!). Et quoi de mieux qu'un E.P. regroupant quelques raretés pour enrichir le tableau d'une énième tournée en tête d'affiche, bonifié par l'artwork d'un Vince Locke qui s'est une fois de plus surpassé pour franchir les limites de l'insoutenable?
A bien y regarder, la demoiselle au vagin infesté de vers grouillant est peut être la seule bonne raison d'investir dans ce programme court, sur lequels figurent deux inédits véritables et une poignée de reprises à géométrie variable. La cover de METALLICA, « No Remorse », étant déjà présente sur l'édition limitée (à cent mille exemplaire, au jugé) de
« Gore Obsessed », on fera comme si « Worm Infested » était un 5 titres, même si cette ressucée d'un des classiques de « Kill'em All » s'avère plutôt efficace, le hurlement atroce de Corpsegrinder à 4:40 rattrapant une interprétation globalement un peu trop pépère. C'est toujours plus emballant que « Demon's Night », relecture des vieilles gloires teutonnes ACCEPT qui ne satisfera que les inconditionnels de SIX FEET UNDER. Plus thrashisante, et donc plus dynamique, « Confessions » (POSSESSED) sonne comme du vieux KREATOR période « Endless Pain » alors que « The Undead Will Feast », jadis réservée au marché nippon, ne vaut que pour son riff secondaire à compter de 59 secondes. Une aimable curiosité, le morceau ayant été composé par l'équipe aux commandes de
« The Bleeding » mais avec George derrière le micro. Restent les deux inédits, tous deux issus des sessions de
« Gore Obsessed ». Outre la sècheresse d'une production signée Neil Kernon qu'on peut regretter, on retrouve un Jack Owen dans le creux de la vague sur « Worm Infested », la future recrue de DEICIDE traînant la patte autant sur disque que sur scène à l'époque. On passera donc sur les riffs simplistes du title track pour s'attarder sur le seul extrait digne d'intérêt, une « Systematic Elimination » signée Pat O'Brien/Paul Mazurkiewicz qui n'aurait pas fait tache sur
« Gore Obsessed », notamment en lieu et place d'un « Savage Butchery » que j'ai toujours trouvé un peu faiblard comme titre d'ouverture. Pas de ça ici, les tumultueuses parties de guitare de Pat, les solis délicieusement groovy et la rythmique sentencieuse se chargeant de lancer « Worm Infested » sur des bases élevées avant que le soufflé ne retombe dès le morceau suivant. A réserver aux inconditionnels de Canniboule donc, ou aux amateurs d'art.
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