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Hate Eternal - King Of All Kings

Chronique

Hate Eternal King Of All Kings
King Of All Kings est ce que je qualifierais d'un cd qui tue fait par un groupe qui tue. Cette phrase est assez « cliché » mais il n'y a vraiment pas d'autres mots pour qualifier cette offrande des plus brutales. Hate Eternal n'a jamais aussi bien porté son nom, si vous pensiez que Conquering The Throne faisait suffisamment mal comme ça, vous n'avez pas fini de vous plaindre avec ce King Of All Kings. Au menu, un gros changement de line-up : exit le batteur intérimaire Tim Yeung (ex-Council Of The Fallen, ex-Decrepit Birth) et Doug Cerrito (ex-Suffocation). Hate Eternal se retrouve dorénavant avec une seule guitare et accueille un nouveau batteur nommé Derek Roddy (ex-Malevolent Creation, ex-Aurora Borealis). On pourrait s'imaginer que ces changements toujours peu agréables vont dénaturer la musique du groupe. Que nenni.

Après une intro que je qualifierais de « vomitive » en raison des vocaux, une ambiance lugubre s'installe et soudain c'est le drame. Un cri venu d'outre-tombe et un blast d'une sauvagerie peu commune vous matraque. Une chose est claire : Conquering The Throne prend un sacré coup de vieux. La musique de Hate Eternal a gagné en précision, en brutalité et en complexité. Mais comment donc est-ce possible me direz-vous ? Un élément de réponse s'appelle Derek Roddy. Cet homme est vraiment le roi de tous les rois (ahah), une véritable machine à administrer des blast-beats limpides et autres rythmiques destructrices. Sa vitesse est impressionnante, un véritable faucon millénium de la caisse claire, des roulements et une double grosse caisse qui une fois lancée ne s'arrête plus. Avec Hate Eternal, on a littéralement l'impression que les blasts sont éternels. De plus Grand Maître Roddy a enregistré l'album en une seule prise ce qui explique sont surnom de Derek ‘'One Take ‘' Roddy. Si avec ça vous n'êtes pas convaincus des ambitions du groupe, ce n'est pas la peine de rester.

Un batteur de cette trempe aide à créer une musique des plus violentes mais c'est sans compter sur le reste du trio. On sent bien qu'Erik Rutan était frustré dans Morbid Angel. Formé par Trey Azagthoth, Erik Rutan a gardé le sens du riff implacable et surtout des solos qui transpirent l'ange morbide. Mais la comparaison s'arrête là. Hate Eternal produit un death beaucoup plus brutal, plus enragé et moins occulte. Une brutalité entachée par la production. Je trouve que l'album souffre d'un son trop « compact », comme si tant de haine ne pouvait pas tenir convenablement sur une rondelle de plastique de 12 cm de diamètre. Le son de batterie est impeccable, très acoustique et naturel mais les guitares sonnent trop compressées à mon goût. On sent qu'il y a du gros son tranchant mais qu'il a fallu le comprimer pour éviter de faire imploser des immeubles pendant l'écoute de l'album.

Mais ceci est tout à fait acceptable quand on se penche sur le contenu lui-même du cd. Tout à l'air vraiment millimétré. Chaque break, chaque riff, chaque coup de cymbale n'est pas improvisé. Tout s'enchaîne à merveille, les blasts arrivent au bon moment, les breaks aèrent les titres pour ne pas les transformer en immonde prise de tête (si si je vous assure) et toute cette alchimie transforme les 10 titres de King Of All Kings en pure monument de violence. Le chant de Jared Anderson fait penser à celui de Deicide, et rend très bien avec la voix puissante d'Erik Rutan. Une chanson telle que « Servants Of The Gods » n'est pas faite pour les personnes souffrant de problèmes cardiaques. Le début est direct, ultra brutal. Les riffs sont malsains et les quelques breaks à base de double supersonique ne sont là que pour permettre d'enchaîner sur un solo ou pour aller encore plus vite. « Beyond Redemption » ressemble à ce qu'on pourrait trouver sur Domination de Morbid Angel mais en beaucoup plus rapide, « Born By Fire » est d'une efficacité redoutable, « Chants In Declaration » vous donne l'impression d'être poussé vers des abîmes ténébreux. Le reste ne déroge pas à la règle de la recherche la haine musicale la plus pure. Trouvez moi une intro plus radicale, furieuse et intense que celle de « Rising Legions Of Black » et vous aurez le droit de me jetter des bûches.

Hate Eternal lève le pied toujours au bon moment, au milieu d'un déluge de notes, ce qui rend l'écoute de King Of All Kings très intense. Une fois parti, ça ne s'arrête pas, les seuls moments de calme sont les quelques secondes de blancs entre chaque piste. « In Spirit (The Power Of Mana) » avec son riff excellent et son refrain, véritable « défouloir vocal » traumatiserait à vie votre petit frère si vous confondiez la cassette de Henri Dès avec ce King Of All Kings. Enfin « Powers That Be » clôture l'opus de manière à laisser quelques cicatrices en plus sur nos pauvres visages. Le riff est tout simplement superbe, ajoutez-y un break très sombre et « marécageux » mais diablement efficace et la fin dévastatrice matraquera ce qui reste de votre esprit.

Que peut-on reprocher à un disque tel que ce King Of All Kings ? De ne pas être fait pour les fans de death du dimanche. Plus sérieusement, il n'y a que la production qui gâche un peu cette orgie de violence. Mais ceci reste très minime, la qualité des structures de chaque titre et les compositions chirurgicales font vite oublier ce petit point noir. La rapidité d'exécution, le chant enragé et furieux et des riffs majestueux et géniaux font de ce King Of All Kings un cd défouloir mais pas seulement. C'est aussi la démarche d'un groupe motivé à créer une musique chargée d'une haine viscérale et d'une noirceur peu commune. Autant dire que ce King Of All Kings remplit parfaitement son contrat, relayant Conquering The Throne aux oubliettes. Avec un monument de ce calibre, on se demande à chaque fois à quoi on peut s'attendre par la suite. Une chose est sûre, Hate Eternal placera la barre encore plus haut. Mais d'une manière qui échappe au commun des mortels.

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Hate Eternal
Death Metal
2002 - Earache Records
notes
Chroniqueur : 8.5/10
Lecteurs : (31)  8.92/10
Webzines : (20)  7.8/10

plus d'infos sur
Hate Eternal
Hate Eternal
Brutal Death - 1997 - Etats-Unis
  

tracklist
01.   Our Beckoning  (00:49)
02.   King Of All Kings  (02:49)
03.   The Obscure Terror  (03:53)
04.   Servants Of The Gods  (02:56)
05.   Beyond Redemption  (03:08)
06.   Born By Fire  (03:43)
07.   Chants In Declaration  (04:05)
08.   Rising Legions Of Black  (03:24)
09.   In Spirit (The Power Of Mana)  (04:31)
10.   Powers That Be  (04:30)

Durée : 33:48

line up
parution
16 Septembre 2002

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