Nerlich - Innards
Chronique
Nerlich Innards (EP)
Nerlich, c'est fini depuis l'année dernière. Ce groupe finlandais peu connu a pourtant sorti en 2007 un full-length fort sympathique intitulé Defabricated Process et qui mélangeait avec réussite brutal death à la sauce américaine et death metal scandinave. Avant de se retirer, le trio devenu duo laisse l'année dernière un dernier témoignage, l'EP Innards, réédité ce mois de novembre en tape sur Nihilistic Holocaust avec un nouvel artwork signé du boss du label UG français. L'occasion de parler un peu du combo et de rattraper mon retard vu que je n'avais pas encore posé mes oreilles sur cet EP.
Sur cet Innards, Nerlich conserve sa recette de base mais modifie le dosage. En gros, le death metal des Finlandais pioche toujours à la fois dans la scène suédoise/finlandaise et dans la plus brutale scène américaine. Mais la part laissée à cette dernière s'est réduite comme peau de chagrin. Innards s'avère donc moins brutal que le full-length, plus old-school et s'inscrit désormais plus dans cette mouvance revival DM à la mode depuis quelques années (notez que je ne m'en plains pas vraiment!). La production, plus lourde et raw, donne déjà un indice sur la direction prise par l'EP. Un bon son d'ailleurs, qui colle bien aux compositions plus à l'ancienne des Finlandais mais dont le mix place la batterie trop en avant, surtout la grosse caisse. Et sachant que le jeu de Viktor Gullichsen est plus limité que celui de Teemu Mutka, ce n'est pas vraiment une bonne chose. Rien d'horrible, rassurez-vous, les patterns de batterie plus simples suivant logiquement l'évolution musicale. On pourra quand même retrouver quelques blast-beats sur "Innards" (2'36) et "Altered Form Of Life" (0'20), les semi-blasts typiquement américains étant cela dit plus utilisés. En parlant de rythmiques, Nerlich ne se fait jamais trop rapide, jamais trop lent, voyageant entre les deux extrêmes sans jamais les atteindre. Innards est toutefois globalement plus tempéré que Defabricated Process avec davantage de down-tempo (le milieu d'"Innards", l'intro lente et sombre de "Sinister Depravation", la fin de "Hard Days Of Dismemberment"). Malheureusement, ça donne aux Finlandais un côté un peu trop mou. Quant aux riffs, on est vraiment dans le super classique et il faut bien avouer qu'ici Nerlich ne se démarque en rien de la tripotée d'autres groupes s'exerçant au même style. C'est même souvent à la limite de la banalité, clairement moins inspiré qu'avant. Le chanteur/guitariste Miikka Merikallio s'en sort par contre fort bien avec ses soli mélodiques ("Innards", "Sinister Depravation", "Hard Days Of Dismemberment") ou chaotiques ("Altered Form Of Life"). Son chant restant le même que sur l'album à savoir des vocaux qui ressemblent plus à un râle de tuberculeux qu'à du growl d'homme des cavernes. Et oui, le chant n'a jamais été le point fort du groupe! L'EP se termine sur un cinquième titre non répertorié et très surprenant car il s'agit d'un délire chanté en finnois sur une musique de dessin animé. Complètement inutile et même pas marrant, j'aurais préféré une vraie composition.
Un peu déçu par cet EP par rapport au full-length, Innards reste malgré tout une dernière sortie sympathique pour Nerlich. On en aurait juste espérer un peu plus car le combo semblait se démarquer de la masse, Innards se plaçant comme un retour en arrière plus classique et moins personnel. L'EP s'avère toutefois de bonne facture et devrait convenir sans problème aux amateurs de death old-school nordique.
| | Keyser 16 Novembre 2009 - 1546 lectures |
| |
DONNEZ VOTRE AVIS
Vous devez être enregistré(e) et connecté(e) pour participer.
AJOUTER UN COMMENTAIRE
Par Jean-Clint
Par Jean-Clint
Par Lestat
Par Jean-Clint
Par xworthlessx
Par Ikea
Par AxGxB
Par Jean-Clint
Par Sosthène
Par Lestat
Par Krokodil
Par Niktareum
Par Jean-Clint
Par Jean-Clint
Par MoM
Par Jean-Clint
Par Sosthène