Un bon E.P., c'est tout d'abord un moyen d'honorer ses plus fidèles adeptes par le biais de quelques inédits qui, avec un peu de chance, donnent l'occasion aux combos qui tentent l'aventure de sortir un tant soit peu des sentiers battus ; parmi les réussites du genre, citons « Hollow Man » et « When In Sodom » (ENTOMBED), « Greed Killing » (NAPALM DEATH) ou encore le récent « Coronary Reconstruction » des belges d'ABORTED qui prouve, sous réserve que Sven ne nous refourgue pas le tout dans un full length à venir, qu'un programme court peut rester digne d'intérêt en 2010. Et SAMAEL dans tout ça ? Jadis coutumiers de l'exercice avec plus
(« Exodus », 1998) ou moins (un « Rebellion » transitoire entre le black metal de « Ceremony Of Opposites » et l'évolution cyber de
« Passage ») de bonheur, voilà que les suisses nous balancent cet « Antigod » en forme d'apéro, histoire de préparer le terrain pour un neuvième opus annoncé au printemps prochain.
Une nouvelle offrande qu'on attendra patiemment, SAMAEL donnant une fois de plus l'image d'une entité déboussolée ne sachant plus comment réorienter sa carrière passé un virage electro tantôt brillant
(« Eternal »,
« Passage »), tantôt artificiel (les efficaces mais bien plus légers
« Reign Of Light » et
« Solar Soul »). Balayé le virage black cradingue mollement assumé sur le pétard mouillé
« Above », SAMAEL revient pourtant aux sources d'un metal sombre et martial qui peut faire raviver, pour les plus optimistes, le souvenir d'un
« Passage » orphelin du moindre successeur depuis quinze ans. Les fans les plus éclairés y verront plutôt, à travers une chanson titre d'une grande platitude ne valant que pour ses parties de double, un entre deux bâtard entre un lointain passé et les productions récentes, sentiment renforcé par la présence de deux extraits live froidement exécutés par un SAMAEL tout (trop ?) en contrôle
(« Reign Of Light », « Slavocracy »). Un choix de titres pour le moins étrange, là où l'exhumation de trésors noirs enfouis dans les années 90 s'imposait de lui-même pour accorder à « Antigod » un minimum de cohérence artistique. Au lieu de ça, on doit souffrir le sempiternel remix de service en plage cinq, un relaunch de « Into The Pentagram » qui n'apporte pas grand-chose hormis une prod plus massive, avant de basculer dans le tout symphonique le temps d'un « Ten Thousand Years » en forme d'avant goût orchestral d'une compo future. D'aucuns diront que cet intermède emphatique effleure par endroits le « Symphonies » de AKHENATON, les plus clairvoyants y verront plutôt un flagrant délit de remplissage à peu de frais. Hormis pour l'auditeur car à 9 euros le bout de carton, ça fait cher la purge de disque dur.
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