Illdisposed - There Is Light (But It's Not For Me)
Chronique
Illdisposed There Is Light (But It's Not For Me)
En dehors d'un léger trou d'air entre “Kokaiinum” (2001) et “1-800 Vindication” (2004), on ne peut guère taxer les danois ILLDISPOSED de tire-aux-flancs tant les patrons du death groovy à tendance electro font preuve de régularité au niveau des sorties d'albums. Et si
« To Those Who Walk Behind Us » m'avait copieusement gonflé aux premières écoutes –
avant de s'avérer vaguement intéressant sur le tard, acharnement de fan boy oblige – la règle d'un bon album sur deux est heureusement respectée avec un 10ème full length à l'efficacité foudroyante, ILLDISPOSED renouant franco avec les constituantes de
« 1-800 Vindication », soit son skeud le plus atypique.
Alors c'est le retour du chant clair façon death mélo bien burné qui colle la honte à toute cette frange suédoise nourrie aux shots carambar ? Que nenni car contrairement à
« Burn Me Wicked », « There Is Light » s'appuie exclusivement sur les soufflantes death d'un subwoofer revenu à son meilleur niveau, Bo Summer usant volontiers de sa spéciale (l'alternance entre plusieurs couches de growls et hurlements blackisants) pour ramener les brebies égarées dans le droit chemin d'un death metal massif et majoritairement mid-tempo, malgré quelques coups de matraques bien sentis à intervalles réguliers (« Our Words Betrayed », « Step Into My Winter »). Et si l'aspect symphonique prononcé de la galette ne sera pas du goût de tous, l'excellent title track de l'effort précédent aura au moins eu le mérite de montrer la voie : rythmiques simples mais d'une efficacité redoutables, keyboards gérés par un T-800 en rupture de 3D foireuse –
avec pareilles sonorités, on se croirait revenu dans les années 90 – guitares lead assurant le minimum syndical mélodique avec brio et charges éléphantesques on ne peut plus dévastatrices. Gavé de hits ras la gueule et capitalisant sur un tracklisting pour une fois fort bien pensé, « There Is Light » s'avère à la fois plus inspiré que
« To Those Who Walk Behind Us » (pas dur !) et plus costaud que le très satisfaisant
« The Prestige », encore que celui ci garde une longueur d'avance en terme de durée de vie. Loués soient l'instrumentale « Reality To Fall », les plus légères (façon de parler) « The Taste Of You » et « We » qui aèrent un programme donnant volontiers dans le sinistre, à l'image d'une « Rape » qui voit le RAMMSTEIN de la première heure se faire engrosser par un PANZERCHRIST en mode rouleau compresseur. Il faut croire qu'en délaissant ses autres camarades de baston, Bo Summer a eu la riche idée de leur emprunter une de leurs caractéristiques de jeu, des claviers lugubres et malsains qui font ici toute la différence !
Vraiment très solide, « There Is Light » pêche néanmoins par son manque de plan B car une fois l'album digéré, on cherche en vain le second souffle ou quelques aspérités pour accrocher quelques semaines supplémentaires. Dommage également que le titre rapide à mi parcours n'offre pas plus de variations, notamment des blasts qui auraient sans doute bonifié son dernier tiers. Et si les trois derniers titres ne sont pas les plus inspirés du lot, les formidables « Heaven Forbid », « Your Own Best Companion » et « As The Day Rottens » justifient à elles seules l'investissement. Retour en force des Summer boys et premier gros nom qui assure après une série de défaite cuisantes (SAMAEL, BODOM, THE HAUNTED et j'en passe)!
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