Le logo verdâtre, un crâne ricanant flottant dans le néant ... ça ne vous rappelle rien ? pour un peu, on se serait cru en présence du nouveau OVERKILL. Mais les thrashers new-yorkais restent sur une récente déconfiture, le peu recommandable "Immortalis" (sorti l'automne dernier), et on voit mal la bande à Blitz' enchaîner aussi sec sur une seconde livraison. ILLDISPOSED donc, qui l'avait joué un peu facile avec
"Burn Me Wicked", deuxième et dernier album sorti chez Roadrunner avant un nouveau deal chez AFM Records. Transféré dans la même écurie que TANKARD, les danois ont profité de l'aubaine pour revenir aux fondamentaux. Exit le petit côté electro qui faisait le charme de
"1-800 Vindication" et masquait tant bien que mal les failles de son successeur ; de ces deux skeuds, ILLDISPOSED n'a conservé qu'un élément moteur : la puissance.
Mais quelle puissance ! dès l'introductive "Let Go", ILLDISPOSED fait dans l'éléphantesque. Vocaux abrasifs de Bo Summer, riffs larger than life de Jakob Batten, le terrain est balisé pour un pilonnage en règle des conduits auditifs. Et la suite ne déçoit pas, tant le groupe s'est appliqué à trouver le tempo killer, le solo catchy ou le cri qui arrache pour valoriser chacune de ses 12 nouvelles compos. Prenez "Working Class Zero" et son démarrage bovin, jouissif au possible, à vous faire charger tête la première contre le mobilier de votre salon ; ruminez à l'écoute des sentencieuses "Weak Is Your God" et "Love Is Tasted Bitter", menées à la baguette par Thomas Jensen, maître es-double pédale et tanneur de cuir de premier ordre avant de succomber à l'avalanche de growls déclenchée par un Summer en rupture de clean voices, mais toujours aussi à l'aise dans les variations black.
Ralliez la meute des amateurs de rythmiques qui piétinent l'épine dorsale, calibrées pour terrasser les neurones et la ceinture abdominale comme "Like Cancer", à coup sûr élu buffle de l'année au prochain salon de l'agriculture. Marquée au fer rouge par un riff d'ouverture d'anthologie, la bête de concours se nourrie exclusivement d'avoine et de groove, dans une réjouissante réminiscence du bondissant "Psycho Circus" (sur "There's Something Rotten In The State Of Denmark", 1997). Et si ILLDISPOSED a recruté un nouveau guitariste en la personne de Hellboss, le bougre tient plus de l'éphémère Martin Thim que du plus démonstratif Lasse Bak. En résulte une musique le plus souvent lourde et massive, aérée par quelques accélérations bien senties (les blasts de "The Tension", la bien speed "... Your Devoted Slave"), éclairée à intervalles réguliers par des leads sobres et accrocheuses.
Pas de bouche-trous sur cet album très consistant, sinon une poignée de titres assez supérieurs placés pour la plupart en début de galette. Avec "The Prestige", ILLDISPOSED retrouve sa véritable dimension de rouleau compresseur qui, plus encore qu'un écran 16/9ème, écrase l'image qu'on se fait d'un groupe de mélodeath. "IN FLAMES with balls", clame Aardschok sur le sticker. A ce niveau de testostérone, une demi-couille ferait le bonheur de nos amis suédois.
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