Après avoir payé son tribute album (bien typé death old school avec des reprises de PESTILENCE, DEATH et OBITUARY) au début du nouveau millénaire avec l'excellent
"Retro" (objection annoncée du lapin jaune), ILLDISPOSED remet le couvert avec un "Kokaiinum" à la pochette étrangement sobre, relayée par une direction artistique souvent difficile à suivre lorsqu'on parcoure un livret où Bill Gates, émergeant d'un nid de serpents, et surtout un christ nain batifolent dans le ciel avec une fatgirl aussi sexy que Bam Bam Bigelow. Bref, on se demande bien ce qui a pu traverser l'esprit de mister Summer, si ce n'est un gros rail de poudre blanche inspiré à la va vite. Les danois, qui se vantent de composer sous l'emprise de divers stupéfiants pour trouver l'inspiration, auraient tout intérêt à changer de dealer. Car "Kokaiinum", s'il reprend les grandes lignes (de coke) death metal de "There's Someting Rotten In The State Of Denmark", est coupé au sucre de canne et au bris de polystyrène. Si vous vous mettez à saigner des oreilles à l'écoute de ce cinquème véritable album du combo (j'exclus volontairement “Helvede” et “Retro” du décompte), rien de plus normal, la came ILLDISPOSED n'étant plus ce qu'elle était sur "Submit" (j'ai bon là Cyril ?).
J'en veux pour preuve un démarrage particulièrement poussif avec deux titres pourtant caractéristiques du death groovy pratiqué par le groupe, construit sur une rythmique lourde et basique ("Just Like A Clockwork"), les riffs pesants de Lasse Bak faisant tourner les têtes tandis que son comparse Tore "Pimp" Mogensen fait le boulot lead en injectant des solos bien addictifs au deux tiers des compos (celui, très accrocheur, de “A Girl And Her Boss”). Rythmé par les élucubrations vocales du souffleur de bronches Bo Summer, parfois à la limite de l'autisme (on se demande où il veut en venir sur la lourdingue "Forever Young 2001") comme sur cet "Intellargent" confondant d'animalité, le poète de PANZERCHRIST se contentant d'aboyer (au sens propre) tout au long du morceau ! Lancé sur une rythmique thrash primaire au possible, cet hymne à la race canine atteint des sommets de servilité lors du break central, pathétique clin d'oeil au “Postmortem” de qui vous savez. L'illustration du livret ? Je vous le donne en mille, quatre bergers allemands sortant du crâne décapsulé d'un vieillard en pleine crise identitaire. Hilarant ou pathétique, au choix (personnellement, j'adhère), mais il fallait oser !
A nouveau produit par Jan Borsing (ILLNATH, FAIRYTALE ABUSE), peu inspiré pour le coup, “Kokaiinum” est le dernier skeud de ILLDISPOSED first era, avant le passage au gros son, quelques changements de line-up (à raison, Rolf Hansen assurant le minimum vital derrière le kit) et les bidouillages électro de “1-800 Vindication” et “Burn Me Wicked”. On retrouve également le feeling caractéristique de Lasse Bak, éjecté du groupe en 2005, et réapparu depuis au sein d'un SLOW DEATH FACTORY forcément proche de l'ancien ILLDISPOSED, même si la bête danoise ne se présente pas ici sous son meilleur jour. A retenir tout de même de ce programme court (35 mn seulement), un “Richard Scarry” bien dans l'esprit “There's something Rotten”, le jouissif démarrage rock n' roll de “A Girl And Her Boss” (très bon titre, décidément) et le final flamenco d'un “Fear Bill Gates” assez classique dans la catégorie bourrinage de fin d'album (les riffs sont quasi similaires à ceux de “The Final Step”). Du ILLDISPOSED en demi teinte donc, qui concerve malgré tout quelques attraits par son feeling old school (les solis sont plus démonstratifs que sur le récent “The Prestige”) et grâce au coffre de son chanteur qui, même en petite forme, fait toujours aussi forte impression.
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