Above aura pris tout le monde de court. Qui aurait pu imaginer cet abrupt virage « couillu » renvoyant à leurs prémices black metal « plus crus » ? La syncope des fervents adeptes de leur mouvance « spatiale » et plus « raffinée » (prolongée jusqu'à
Solar Soul) ne se fera pas attendre. Une galette ainsi huée par certains (notamment pour sa production atomique peu audible) et appréciée par de rares personnes (de bon goût). Ce qui est mon cas (encore amoureux de « Black Hole »). Mais comme annoncé par le groupe dès sa sortie,
Above était à l'origine prévu pour un éventuel « side-project » des membres, il était peu probable que les Suisses continuent en ce sens. Afin de rassurer les fans en dépression, leur EP
Antigod (sorti à la fin de l'année dernière) remettra Samael sur les rails de 2007. Fans pas vraiment soulagés par cette introduction à leur neuvième album
Lux Mundi… Un EP qui reste certainement l'œuvre la plus faible de leur longue discographie (je rejoins la chronique de mon acolyte)... L'espoir est maigre.
Nul besoin de se voiler la face, depuis
Eternal (12 ans déjà !) Samael n'aura jamais réussi à délivrer une musique réellement marquante. De facto, comme à chaque album, les nombreux adeptes de la secte de « l'ange de la mort » (Vorph me fera toujours penser à Raël) sacrifieront des poneys nains pour retrouver cette qualité irréfutable du deuxième millénaire. Quant aux autres, ils écouteront d'un air plutôt nonchalant la nouvelle offrande... Reste que la tournure trop « happy face » (je me roule dans l'herbe façon Laura Ingalls) de
Reign Of Light abhorrée par certains, n'est plus.
Solar Soul flirtait déjà timidement avec les aspects froid et sombre d'un
Eternal (voire d'un
Passage), comme pourrait l'indiquer son sombre artwork, et bien
Lux Mundi viendra confirmer cette tendance. Il ne faudra d'ailleurs pas se languir bien longtemps, dès le fort sympathique titre d'ouverture « Luxferre » (aux faux airs d'un « My Savior »), les Helvètes feront ressortir votre jolie fossette. Samael aurait-il enfin compris (plus précisément Xy, compositeur attitré du groupe) l'attente de son auditoire ? Ce côté mystique et martial, ces plans aériens, le chant menaçant de Vorph, les refrains imparables …? Malheureusement non, fausse joie.
L'inspiration de Samael demeure plutôt inquiétante… Les titres n'ont rien d'exécrables certes, mais sont d'une « platitude » à toute épreuve, comme si
Lux Mundi s'apparentait à une mauvaise compilation de chutes studio. « Luxferre » aux relents d'un
Passage n'était qu'un morceau illusoire, le reste aura bien du mal à captiver notre attention. Malgré tout, certains passages sont tout de même assez efficaces et plus particulièrement les parties aux claviers, je pense à « Of War », « For Thousand Years » (que l'on retrouvait en version instrumentale en tant que « Ten Thousand Years » sur
Antigod) ou « In The Deep » (le « Call Me… Samael ! » est assez jouissif). Pour le reste, c'est le vide intersidéral si ce n'est peut être « In Gold We Trust » ou « The Truth » (rare titre « up tempo ») qui rappellera que
Above n'est pas si loin que ça (rythmique pêchue et chant énervé). Pourtant j'aurai tenté en vain de me réécouter en boucle le brûlot afin de dénicher quelques frissons cachés… Mais rien n'y fait,
Lux Mundi n'est pas bon…
Lux Mundi ou le plus mauvais album de Samael à ce jour. Pas évident à annoncer mais le manque de créativité et la musique sous anxiolytiques tireront cette neuvième galette inéluctablement vers le bas. Une écoute éprouvante ponctuée d'infimes sursauts du frangin Xy… Evidemment les aficionados crieront au scandale et me jetteront des cailloux, mais si les Suisses avaient repris les aspects (« straight in your face ») d'un
Above (en corrigeant le mixage) et les avaient marié par exemple avec leur « space metal » fin 90,
Lux Mundi aurait été sur le podium de 2011. Ici il se trouve sur la marche des « flops »… A oublier.
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