Deux ans après la sortie de leur premier album intitulé
Cult Of Destruction, les Chiliens de Perversor reviennent mettre les points sur les "i" avec un EP intitulé
Demon Metal. Cette fois-ci c'est sur le fameux label américain Hell's Headbangers que Perversor signe son retour et une chose est certaine, nos quatre lascars (et oui quatre, le groupe a été rejoint par Morbest désormais bassiste à plein temps) ne sont pas là pour faire semblant.
Pour ce qui est des présentations, je vous invite d'ailleurs à lire la chronique de leur premier album qui, si vous ne l'avez toujours écouté, se doit sincèrement de figurer tout en haut de votre liste des albums Trash sud-américain à découvrir.
Demon Metal est donc un petit EP composé de cinq titres pour un petit peu plus de dix-sept minutes de musique. Cinq titres de Thrash aux forts relents Black façon première vague. Cinq titres reprenant exactement là où le groupe s'était arrêté deux ans auparavant avec
Cult Of Destruction.
On retrouve donc le Perversor que l'on connaissait déjà mais putain, merde, qu'est-ce que ça tue! Véritablement possédés, nos quatre Chiliens balancent toutes leurs tripes au service d'un Thrash blackisant mené pieds au plancher. Pas de temps mort (à l'exception de quelques samples en guise d'introduction) car Perversor assène ses frappes sans jamais discontinuer. Amateurs de riffs bêtes et méchants vous serez ici servit. Les Chiliens sont passés maîtres dans l'art de proposer un riffing simple mais terriblement efficace. Tellement efficace même qu'il est vraiment difficile de se retenir de ne pas headbanguer comme un demeuré. Que ce soit sur les passages rapides qui sont donc ici légions ou sur les quelques breaks toujours bien amenés, Perversor annihile absolument tout sur son passage. D'ailleurs à l'instar de
Cult Of Destruction, on ne peut s'empêcher de ressentir un sentiment d'urgence incroyable qui transparaît à travers chaque composition.
Mais il n'y a pas que le riffing qui est excellent. Le jeu de batterie est lui aussi remarquable. Il donne une dynamique incroyable à la musique de Perversor. Son côté foutraque rappelle un peu celui de Verminous. Fort en blasts, il se révèle surtout dans ces changements de rythmes et dans ces parties que j'affectionne toujours autant, lorsque les cymbales sont frappées au sommet. Et puis bien sûr il a le chant de Torrid. Situé en arrière-plan dans le mix, avec une bonne dose de réverb'. Parfait pour le genre pratiqué ici.
Enfin, pour servir son propos comme il se doit, Perversor a fait le choix d'une production volontairement obsolète. On retrouve donc naturellement tout ce qui faisait le charme des disques de cette époque: du souffle, de la saturation, du grain, une voix en retrait avec énormément de réverb', de l'énergie et surtout de l'attitude.
Bestiale et primaire, la musique de Perversor renvoie l'homme à ses plus bas instincts. Sans fioriture, elle va à l'essentiel, sachant où et comment frapper le pauvre auditeur qui subit les assauts du groupe Chilien sans relâche.
Demon Metal assoie donc encore un peu plus la réputation de Perversor au sein de l'Underground. Réputation qui va grandissant à l'approche de la sortie d'un nouveau EP sur Hell's Headbangers intitulé
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