December Flower - When All Life Ends...
Chronique
December Flower When All Life Ends...
L’année 2011 se termine déjà. Je vous avouerai être resté quelque peu sur ma faim au niveau des sorties ces derniers mois… December Flower vient réfuter ce constat maussade. Evidemment avec un nom pareil (et quel titre), on pourrait croire à un énième groupe amateur « tribute » à In Flames et consorts mais il n’en est rien. Les influences s’inscrivent d’avantage dans cette scène plus obscure (et encore plus culte). Parmi leurs groupes de chevet : Unanimated, Gates Of Ishtar, Dismember ou encore Cardinal Sin… December Flower sait comment m’amadouer par quelques mots (ce sont en effet tous les groupes que j’ai chroniqués, rangés avec soin dans l’étagère « chefs d’œuvres »). La bande se forme en Allemagne en 2007 après la séparation de Chronicle Of Tyrants puis enregistre rapidement une démo (Moloch). Toujours sans label, December Flower partira enfanter son premier opus When All Life Ends… début 2011, la signature chez l’écurie de qualité Cyclone Empire (via Imperium Productions) n’interviendra que très récemment pour une sortie en ce mois de décembre (la boucle est bouclée). Une ressemblance flagrante avec l'artwork du dernier Supreme Pain ? L'artiste est le même.
L’association « death mélodique » et « Allemagne » donne souvent une musique assez « velue » (Fragments Of Unbecoming et Lay Down Rotten entre autres), December Flower n’y échappe pas. Sauf que la fine équipe va pousser encore d’un cran la violence dégagée… Et quel bonheur ! Après une courte introduction, « The Apprentice » débarque et il sera bien difficile d’échapper à la batterie (l'ancien batteur produit la galette, d’où sa dominante). Une frappe extrêmement lourde (le gus a dû exploser ses peaux à chaque prise) et rapide faisant la part belle aux blasts beats (assez rare pour le genre). Un jeu bien peu subtil nous en conviendrons mais à l’efficacité orgasmique (« Despise Your Life » ravira votre vieille voisine du dessous). Pour enfoncer le clou de cette brutalité (relative au style pratiqué), un chant death marqué (dont quelques virées dans le guttural) aux quelques résonnances d’un Johan Hegg (Amon Amarth) et d’un Niilo Sevänen (Insomnium, particulièrement sur le titre mid-tempo « Aeon »), il y a pire comme comparaison. Les « bourrinos » pourront ainsi même trouver leur compte.
Les influences citées laissaient présager d’un surplus de mélodies simples, glaciales et imparables. C’est le cas ici. Mais autant le dire de suite, December Flower n’aura clairement rien inventé, mixant malgré tout ses attirances musicales entre elles, pour un résultat sans équivoque : le plaisir d’écoute. Ainsi il ne sera pas rare d’avoir parfois un sentiment de « déjà entendu » (« As Darkness Reigns » aux faux airs d’un « On Frozen Fields » de Dismember, l’interlude acoustique « Dying Sun » entre un Cardinal Sin et un Antestor ou encore « Lost In Twilight » fortement imprégné d’un Gates Of Ishtar). Comme pour Thulcandra, cette scène est éteinte (« true » death mélodique) et lorsqu’un groupe comme December Flower vient rappeler la force du genre (dans un moule sous hormones), le débat n’a pas à être si virulent. L’objectif n’est d’ailleurs pas de réinventer le style mais plutôt de délivrer une musique qui agrippe les tympans et la nuque dès les premières secondes. Mission accomplie. Les guitaristes savent y faire en référence mélodique, que ce soit dans l’émotion (malgré un aspect black plutôt discret) ou l’entêtement qui en découle. Impossible de résister à un « The Apprentice » (et son break magnifique), « Life Ends » (aux tremoli fatals) ou « And Blood Has To Be Shed ». Contrairement à un Fragments Of Unbecoming, December Flower arrive à délivrer des compositions fluides et accrocheuses tout le long. Le groupe m’a conquis.
Combinaison du meilleur du death mélodique des années 90 et de la violence actuelle, When All Life Ends… reste une excellent surprise. Il est clair que l’on regrettera certainement une musique bien peu personnelle. Mais l’efficacité dégagée et le rappel de ces groupes oubliés sauront surpasser ce défaut. On espère ceci dit un deuxième opus un peu plus osé. La fleur de décembre ne demande qu’à être cueillie, laissez-la orner votre jardin suédois.
| Mitch 21 Novembre 2011 - 3549 lectures |
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