Inbreeding rednecks - Abnormal Life Portrayed
Chronique
Inbreeding rednecks Abnormal Life Portrayed
« You want a war ? I’ll give you…a war ! » nous hurle un homme en colère au début de la huitième piste. M’est avis que ce sample aurait largement eu sa place en ouverture de ce disque. En effet, INBREEDING REDNECKS avec ce premier effort longue durée (enfin 32 minutes, tout est relatif) a décidé de faire sauter du dentier.
Prenons tout d’abord quelques instants pour présenter les belligérants. INBREEDING REDNECKS, que l’on peut traduire par « ploucs consanguins », nous arrive du Danemark, a été créé en 2008 et compte dans sa discographie un EP autoproduit (il y a encore 15 ans on appelait ça une démo mais on arrête pas le progrès) et un full length, Abnormal life portrayed sujet de la présente bafouille, sorti cette année sur le label danois Mighty music.
Pour tout vous avouer, je m’attendais à ce qu’en bons danois, les INBREEDING REDNECKS marchent dans les traces des groupes de death groovy nationaux comme ILLDISPOSED ou INFERNAL TORMENT. J’ai finalement pût constater que les Danois outrepassent leur devoir de mémoire pour s’inspirer à outrance de la scène brutal death d’Outre-Atlantique. Quelle outrecuidance!
Sans plaisanter, la plupart des séquences ADN d’ INBREEDING REDNECKS sont héritées des grands tenants du death brutal américains, SUFFOCATION, IMMOLATION et autres formations dont les patronymes finissent en –ION. Si bien que tout est bien prévisible sur cet album, tant les bonnes formules ont déjà été rabâchées des milliards de fois. On alterne joyeusement entre blasts épileptiques et lourdeur moite vingt fois par morceaux, les riffs morbides se comptent par dizaines et le chant éructe des paroles quasi sans discontinuer. A part peut être sur « Wilted flowers » où le guest vocal offre un duo assez proche du style Behemoth. Mais à part ça, pas besoin de pousser trop avant la description, quiconque ayant déjà eu de l’intérêt pour les groupes sus-cités aura déjà une idée assez précise de ce que proposent nos cinq Danois. Une formule qui a déjà fait ses preuves mais que même les grands ténors du genre peinent à renouveler. Alors des petits jeunes, je ne vous raconte pas.
Ce premier essai juvénile ne donne donc pas de quoi égorger un clochard sur le fond mais apporte matière à satisfaction sur la forme. Le quintet a soigné l’interprétation et tout le monde est parfaitement en place dans ces neuf pistes. Tout ceci sonne très professionnel, servi par une production au petits oignons, puissante et massive, gorgée de basses. Rien ne dépasse de ce bloc granitique dont la surface n’est quasiment pas troublée d’aigus, à peine un ou deux solos furtifs bien vite oubliés. Ambiance glauque garantie. Pour qui veux prendre une pleine tronche de graves, je recommande.
A l’instar de l’espèce de goule décharnée qui orne la pochette, il est bien trop facile de deviner le contenu des entrailles du CD. INBREEDING REDNECKS fait bien le job dans une ambiance malsaine mais tout est bien trop convenu pour laisser des traces impérissables dans vos petits cerveaux.
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