Debauchery - Continue To Kill
Chronique
Debauchery Continue To Kill
Lors de quelques flâneries sur internet, j'ai été moult fois amenée à lire des chroniques au sujet de Debauchery. Et c'était la plupart du temps mauvais, ou dans le meilleur des cas, mitigé. Or, voyez-vous, je total-worship Debauchery - comme dirait l'autre. Je me sens donc dans l'obligation de positiver un peu, face à cette horde de détracteurs.
Beaucoup d'amateur de Death ont pu faire le rapprochement primaire entre Debauchery et des pointures du Death américain telles que Six Feet Under, ou encore Cannibal Corpse. Et, au risque de créer en vous une profonde envie de m'étrangler (ce qui s'annonce comme n'étant pas la seule fois de l'article), je ne suis vraiment, mais alors vraiment, pas fan de ces derniers. C'est pourquoi, même si de manière purement descriptive, la ressemblance y est, je trouve que Debauchery apporte un vrai renouveau dans ce milieu de Death Groovy qui se veut Old School.
Alors certes, avec des titres subtilement imagés tels que "Worship The Violence" ou "Cuntkiller", et cette absolue obsession du sang, on ne va pas dire que c'est très rafraîchissant, et printanier. Mais, personnellement, je vois dans cette alliance entre l'écriture Hard Rock des morceaux, et la façon "Death bien gras" de les jouer, quelque chose de rarement vu, et surtout de peu réussi habituellement. Ce mid-tempo allié à une guitare bien lourde, ça appelle forcément à taper du pied. Je m'empresse alors d'utiliser un terme has-been ("has-been" étant déjà has-been) : Ça swingue.
Certains repoussent avec ferveur l'idée qu'on puisse vouloir remuer du fessier, et bouger ses petits poings en rythme sur du Death, mais c'est bien ce qu'il se passe. Exemple parfait, avec un titre tel que "Hard Rocking", qu'on jurerait être un titre de pur Hard Rock des années 80, avant que la voix profondément gutturale de Thomas ne se fasse entendre. Et quelle voix, mes aïeux.
Pour ravir les puristes du genre, je citerai néanmoins des titres plus sérieux, inspirés en majorité de Death Brutal, tels que "Apostle Of War", ou "Worship The Violence". Je ne peux que mettre en relief cette parfaite maîtrise du rythme (ce qui n'a pas toujours été le cas pour la formation allemande) avec des intro’ comme sur "Blood God Rising" et son joli panel de cris. On retrouve également la signature du groupe à travers l'intro' de l'album et ses bruitages de guerres, de découpages, et autres petits papillons virevoltants que vous pourrez vous visualiser. L'introduction de "King Of Killing" fait également sourire, étant un petit message vindicatif adressé aux "haterzzz" du groupe. Et comment ne pas avoir l'oreille aux aguets lors de leur reprise pleine d'ambition d'un des hymnes du Métal, je vous le donne en mille, "Angel Of Death" de Slayer ? Vous vous apprêtez à vouloir mettre fin à mes jours une deuxième fois, car figurez-vous que je la préfère quasiment à l'originale. Je finirai ce listing barbant par, selon moi, la plus belle réussite de l'album : le sublime "Warfare", douce mélodie qui me réveille tous les matins.
Les trois gaillards nous offrent, en plus de tout cela, une production parfaite, carrée mais pas trop lisse non plus; bref, au poil. C'est pourquoi, je vous invite de tout mon petit cœur de pierre atrophié à vous laisser tenter par la curiosité, sans vous laisser happer par les sirènes de ceux qui n'ont pas été touchés. Malgré sa renommée conséquente en Allemagne, les Debauchery, pour le peu de fois où je les ai vu, n'avaient rameuté que très peu de public français. Et si ma plaidoirie ne vous a pas convaincu, faites-moi le plaisir de vous laisser convaincre par les demoiselles peu vêtues (ou très dévêtues, c'est un peu l'histoire du verre à moitié vide), qui accompagnent certains de leurs shows, et ornent leurs clips.
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