Impaled Nazarene - Vigorous And Liberating Death
Chronique
Impaled Nazarene Vigorous And Liberating Death
Si
« Road To The Octagon » ne m’a pas marqué comme l’ont fait
« Nihil » et
« All That You Fear » en leur temps, l’accord tacite conclu entre IMPALED NAZARENE et la horde de vandales qui accompagnent chacune de leurs sorties était néanmoins respecté. Points d’hymnes du calibre de « Armageddon Death Squad » à se prendre dans le derrière mais au diable les varices, les Finlandais remplissaient aisément le quota de brutalité crasse attendu sur un skeud d’IN. Avec sa gueule d’album échappé des années 90 (un squelette qui l’a dans l’os, belle trouvaille !), « Vigorous And Liberating Death » fleurait bon le retour au souffre d’antan, du vieux son d’époque et des relents black de la première heure. Ainsi, ceux qui n’ont guère goûté les artifices de surproduction (la frange la plus punk) salueront l’effort, louable sur le principe, de revenir à des sonorités plus brutes (« Kuoleman Varjot », « Drink Consultation »).
Premier hic du retour aux racines, l’insigne faiblesse d’une production d’un autre âge signée Tero « Max » Kostermaa (City Light Studio) ; déjà que les morceaux proposés ne sont pas de toute première fraîcheur, l’option profil bas choisie par le groupe tire encore plus vers le bas des compos parfois limite rase-bitume, comme la nullissime « Flaming Sword Of Satan » ou l’insignifiant titre d’ouverture (« King Reborn »). A peu près l’image que l’on se fait d’une répétition du combo d’Oulu, lorsque Mika Luttinen et les membres survivants tenteront de revivre leur âge d’or entre deux agressions sexuelles sur auxiliaires de vie, dans le sous sol d’une maison de retraite (« Vestal Virgins »). Bien sûr, tout n’est pas si noir au fond du caveau et même moribonde, la bête se plie de bonne grâce aux figures imposées par son nuclear metal de prédilection : si l’on fait l’effort de passer outre leur cruel manque d’impact, les nouvelles compos ne sont pas si mauvaises et on a même hâte de voir ce qu’une « Pathological Hunger For Violence » peut valoir sur scène. Heureusement que Reima Kellokoski déroule le tapis de double pédale pour réveiller l’auditoire sur une « Martial Law » que l’on jurerait extraite du presque jovial
« Absence Of War Does Not Mean Peace ». Dans un registre plus hargneux, « Riskiarvio » promet pas mal avant de mal finir, faute d’idées, sur un malheureux fade out. Evoluant toujours sous forme de quatuor, IMPALED NAZARENE s’applique ici à décliner toutes les composantes d’un style inimitable sans y mettre l’intensité nécessaire. Où l’on touche du doigt l’autre limite principale de ce 12ème album studio : faute de ligne directrice claire, « Vigorous And Liberating Death » n’est qu’un banal pot pourri de tout ce qui a précédé. Plus ou moins expéditif (« Sananvapaus » et ses 45s montre en main), plus ou moins sinistre (« Distopya AS » et l’agréable « Vigorous And Liberating Death », qui aurait gagné à soigner ses guitares lead), plutôt moins que plus dans tout ce qu’il entreprend, ce nouvel album ne se distingue de la discographie d’IN que par son manque d’envergure. Privé de réacteur, leur nuclear metal a vécu. Avec pour seules retombées de ravir à
« Manifest » son statut peu enviable de pétard mouillé.
DONNEZ VOTRE AVIS
Vous devez être enregistré(e) et connecté(e) pour participer.
AJOUTER UN COMMENTAIRE
Par gulo gulo
Par AxGxB
Par Jean-Clint
Par Raziel
Par Sosthène
Par Keyser
Par Keyser
Par Lestat
Par Lestat
Par Sosthène
Par Sosthène
Par MoM
Par Jean-Clint
Par Sosthène
Par AxGxB
Par Deathrash
Par Sikoo