Dig Deep enregistré comme carthasis ? After The Burial revient un peu plus de six mois après le départ (communiqué Facebook incompréhensible) puis la mort soudaine (suicide ?) de son guitariste fondateur Justin Lowe suite à une crise de schizophrénie... Gros choc. Pourtant pour sa propre thérapie de deuil, l’un des groupes majeurs et historiques de Sumerian Records continuera l’aventure et ne remplacera pas son principal compositeur, enchaînant le studio et les tournées en fin d’année dernière. Deux ans après un prometteur
Wolves Within, After The Burial (qui tristement ne pouvait pas mieux porter son nom) dévoile son cinquième opus dans un contexte particulier.
Point d’album virant dans l’ultra pathos (pochette trompeuse) ni de revirement FM atroce (le dernier étron de Veil Of Maya comme pire exemple), After The Burial retourne ici vers un deathcore nettement plus primaire et direct, d’avantage dans la lignée des Thy Art Murder et autres Fit For An Autopsy, pour signer son album le plus violent à ce jour. Comme une sorte de
In Dreams avec un caleçon beaucoup plus garni pour exposer plus simplement la chose aux adeptes. Ceux vénérant
Rareform ou le retour aux sources de
Wolves Within seront donc plutôt lésés... Riffs saccadés surprotéinés, production à la fois claire et « mammouthesque », hurlements encore plus puissants et graves dans un débit soutenu du frontman (l’introduction « Mire » pour déboucher les conduits de la salle de bain). Pas de deathcore pour pantalons slims à mèche donc. Pourquoi pas ? Sauf qu’en décortiquant la chose, on se rend compte de compositions bien trop simplistes de la part d’After the Burial mais surtout très peu marquantes. Nul doute que pour faire des ravages dans la fosse,
Dig Deep doit bien fonctionner. Au casque moins.
Pourtant on retrouvera quelques bribes de l’efficience antérieure. Notamment l’aspect mélodique (essence du groupe) qui apporte un peu de fraîcheur à ce bloc relativement froid et monotone. Le metalcore mélo « Deluge » (le « single » de l’album), l’introduction planante de « Laurentian Ghosts », le break de « Catacombs » (0:51) ou « Sway Of The Break » (aux teintes Veil Of Maya). Voire carrément le gros clin d’œil au monumental
Rareform sur « The Endless March » (une ouverture qui redonne le sourire). Des subtilités à agripper très succinctement, bien trop maigres nous en conviendrons. La production jouissive aidera finalement beaucoup ce deathcore. Le son légèrement moins porté sur les basses, notamment la batterie (certes moins inspiré sur cet album) plus naturel et contrastant avec les guitares « botoxées ». Peut-être ce qui a été fait de mieux dans leur discographie. C’est d’ailleurs ce qui sauvera en partie la galette sur des breakdowns moins efficaces, top faciles et téléphonés : « Lost In Static (2:42), « Laurentian Ghosts » (2:38), « The Endless March » (1:42). La conclusion se fera assez rapidement. Malgré son talent indéniable, Trent Hafdahl ne peut malheureusement soutenir toute la musique du groupe, Justin Lowe était la deuxième moitié de After The Burial. Ce groupe qui en 2008 avait soufflé toutes les bouses deathcore semble bien loin aujourd’hui.
La perte de Justin Lowe aura donné un sacré coup à la musique d’After The Burial… Malheureusement son acolyte Trent Hafdahl en pilotage automatique usera à outrance du power chord du pauvre et de composition sans l’accroche ni la saveur passé. La force mélodique, technique et la polyrythmie de pieuvre sont éteintes. Peut-être qu’épaulé d’un deuxième guitariste virtuose la magie reprendrait, qui sait ? En soit
Dig Deep reste l’album le plus faible du groupe à ce jour et sera malheureusement très vite rangé. En live il y a de fortes chances que cela fasse son effet.
Rareform garde encore sa couronne.
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