After The Burial vient clôturer l'année 2010 pour Sumerian Records, label spécialisé dans ce nouveau genre à la mode qu'est le deathcore mélodique technique et polyrythmique (ou bien « Sumeriancore »). Un groupe attendu particulièrement au tournant suite à un deuxième album
Rareform ravageur (une des meilleures sorties de 2008 pour ma part) mais surtout face aux déceptions que furent Veil Of Maya et Conducting From The Grave ces derniers mois. Un an à peine après la sortie de
Rareform, After The Burial intégrera un nouvel hurleur avec lequel ils réenregistreront la galette (« boostée » par une production nettement plus massive) pour un avis partagé des fans (je préfère la nouvelle version personnellement). Ce même line-up partira ensuite enregistrer son nouvel opus
In Dreams cet été.
Si comme moi vous étiez enchantés par le titre « teaser » (meilleur titre de ce
In Dreams) « Bread Crumbs & White Stones » (au « breakdown » hallucinant d'1 minute 30 à vous casser la nuque et à vous mouiller la culotte), il vaudra mieux vous préparer à tout autre chose et calmer vos ardeurs... After The Burial délaisse ses mélodies, sa technique et le côté progressif (oui rien que ça !) de
Rareform pour un deathcore direct encore plus polyrythmique (Meshuggah sous anabolisants). Effectivement dans le genre, les Américains excellent en proposant des structures méchamment tordues à la rythmique à vous tordre les quelques neurones qu'ils vous restent (« Your Troubles Will Cease And Fortune Will Smile Upon You »). A l'instar de Conducting From The Grave, et outre son boulot rythmique, After The Burial va fortement « metalcoriser » ses compositions pour attaquer les esgourdes dès les premières écoutes. Des riffs « power chord » suivis de gros moshs et couplés à quelques mélodies accrocheuses ainsi qu'un à chant modulé puissant, deviennent le leitmotiv d'After The Burial. Les guitares à 8 cordes paraissent ainsi quasi-obsolètes malgré quelques plans chiadés et soli de la bonne époque (« My Frailty » ou « Encased In Ice »). Le fossé technique avec
Rareform est tout même impressionnant…
Mais je ne ferai pas non plus trop la fine bouche, sur certains passages cette recette « simpliste » fonctionne même plutôt bien (je pense au riff indécrottable de « Pendulum »). Reste que globalement cela devient à vrai dire vite prévisible (moshparts faciles) et assez irritant. Et puis comment ne pas éviter les refrains au chant clair nasillard bien vilains ? Oui vous avez malheureusement bien lu… Des passages façon 30 Seconds To Mars (« To Carry You Away » et « Promises Kept ») parfaits pour se défenestrer en ces temps moroses : quelle immondice ! Et dès qu'After The Burial voudra réfuter ce constat par des titres plus couillus (la fadasse « Sleeper »), cela ne fonctionnera pas du tout… Au final, ôtez donc ces quelques passages horribles et vous vous retrouvez ceci dit en présence d'un album plus que correct. Mais quand on repense à l'énormissime
Rareform (quid des subtilités progressives ?) et lorsque
In Dreams n'a que 35 minutes dans la besace, cela paraît difficilement acceptable (ou comment en plus arnaquer ses fans).
After The Burial est devenu méconnaissable et pourtant le line-up est toujours le même… Comment le groupe a pu passer du prometteur
Rareform à ce raccourci facile pour les ondes FM ? Certes, quelques passages sont foutrement redoutables, cela reste assez carré et le travail rythmique saura faire son effet. Sauf qu'
In Dreams paraît bien trop inégal et à des années lumières de son aîné… Quelle déception ! On espère sincèrement que le groupe ira corriger le tir pour le prochain opus (les critiques ont fusé sur le mur Facebook du groupe…). Après Veil Of Maya, Conducting From The Grave puis After The Burial, il ne reste plus que Born Of Osiris (début 2011) pour redonner une lueur d'espoir aux adeptes de Sumerian Records. Je m'en retourne tristement à mon
Rareform (ah « Berzeker »)…
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