DRAUGUR est un groupe pour lequel une référence, une seule, devrait suffire pour donner envie d’aller l’écouter :
CLANDESTINE BLAZE. Car c’est une évidence qui saute aux oreilles dès le premier titre et qui persiste jusqu’au dernier, ces Hollandais ont mâché, dévoré, avalé puis recraché les compositions de leur aîné finlandais.
C’est bon, j’imagine que vous êtes du coup déjà en train d’écouter l’extrait qui se situe à votre droite. Sinon, voici une deuxième raison qui va convaincre les plus réticents : la guitariste est particulièrement attractive. Photo :
Bande de vieux sadiques ! Si vous en êtes à décider d’écouter un groupe parce qu’il y a une femme dedans, vous êtes perdu... Mais bon, pour vous satisfaire tout de même je vous la présente. Obscura s’appelle en fait Hanna van den Berg et vous pouviez la trouver chez
INFESTIS depuis 2008. Elle a créé
DRAUGUR récemment en compagnie de Vos, batteur du même
INFESTIS, ainsi que de Dagon (chanteur) et Misaer (guitares) de
GESTALTE. La basse revient quant à elle à Pesthond du regretté et méconnu
ZELFHAAT.
Cinq têtes qui forment donc cette nouvelle formation qui ne s’est même pas fendu d’une demo ou d’un EP avant ce premier album de 7 morceaux directement signé chez Naturmacht. Je rappelle que c’est un label « sûr », qui enchaine les bonnes découvertes. Ses poulains ne sont jamais indispensables, mais toujours agréablement professionnels et talentueux.
C’est donc à nouveau le cas, avec 39 minutes bien maîtrisées et donc très proches de
CLANDESTINE BLAZE. Pour les retardataires, il faudra expliquer qu’il s’agit d’une formation culte tenue par Mikko Aspa, également cité pour être le chanteur de
DEATHSPELL OMEGA depuis leur succès de 2004,
Si Monvmentvm Requires, Circvmspice, ainsi que pour être à la tête du label Northern Heritage Records. Une figure du black donc, et un génie de compositeur. C’est sûrement ce que pensent le quintet de
DRAUGUR qui en imite les ambiances. Le black flirte avec l’orthodoxe, brûlant tout sur son passage avec des instruments enflammés inspirés des enfers. Les vocaux restent aussi linéaires d’un bout à l’autre de l’opus, sans présenter la moindre fragilité. Ils sont sombres, haineux et impitoyables. Mais comme
CLANDESTINE BLAZE, il y a aussi, et surtout, des riffs mélodiques qui apparaissent par moments, et qui viennent libérer les oreilles. Ils savent faire mouche, ajoutant une touche infime de mélancolie. C’est une formule qui marche, que
DRAUGUR arrive à reproduire.
Par contre, le génie n’est pas aussi marqué que chez le Finlandais, et il faudra plus s’attendre à un petit frère qu’à une véritable copie à l’efficacité égale. Ceux qui sont en manque de
CLANDESTINE BLAZE et de black venu des profondeurs sont invités à se pencher sur
By the Rays of His Golden Light. Ils devraient au moins être rassasiés en attendant la prochaine sortie du maître.
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