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Cut Up - Wherever They May Rot
Chronique
Cut Up Wherever They May Rot
Si la fin officielle de VOMITORY avait déçu un certain nombre de fans de Death bas du front et bien bourrin, CUT UP par l’intermédiaire du très bon
« Forensic Nightmares » leur avait permis de retrouver l’espoir de voir perdurer sur disque comme sur scène l’âme du combo Suédois aujourd’hui décédé. Remis en selle par son growler et bassiste, ainsi que par son batteur historique (épaulés par une nouvelle paire de guitaristes) il proposait de revivre les plus belles heures du quartet originel mais avec un soupçon de mélodie supplémentaire (qui apparaissait déjà dans « Carnage Euphoria » et « Opus Mortis VIII »), pour un résultat qui se révéla à la hauteur des attentes. Aujourd’hui l’heure est à la confirmation et comme cela a toujours été le cas avec Erik Rundqvist et Tobias Gustafsson il ne faut pas s’attendre à de grands changements au niveau du style, de l’écriture et rendu sonore, car on reste dans une production bien abrasive, puissante et relativement naturelle, où les blasts ravageurs dominent la majorité de l’espace tout en étant complétés par des passages à la double impeccable et des solos de qualité qui font le job sans dénaturer l’ensemble ni l’affaiblir.
D’ailleurs on s’aperçoit de cela dès le départ avec la doublette « From Ear To Ear » et « Necrophagic Madness » qui s’enchaînent parfaitement et misent tout sur la vitesse qui ne s’arrête pas, ici pas de place pour la finesse on y va à fond et on ne s’éternise pas des heures car la durée totale est très courte. Pas le temps donc de se poser de questions où d’aller dans la recherche puisqu’ici les gars ont décidé de démarrer fort et de marquer les esprits par la violence dégagée, qui n’est pas sans rappeler l’ancienne formation des deux têtes pensantes (période « Revelation Nausea » / Ulf Dalegren). Cependant si l’on pouvait reprocher à l’époque sur les albums des débuts une certaine linéarité et répétition il n’en est ici pas question, car après ce déluge de violence le quatuor a décidé de se poser un peu plus et de laisser libre court à plus de variété et de lourdeur. Si « Behead The Dead » début aussi puissamment que précédemment, il contient ensuite un excellent break centrale où la double se fait entendre et donne un côté remuant à l’ensemble, qui se conclût comme il a commencé, c’est-à-dire à fond et donne un résultat excellent composé de trois parties distinctes (à l’instar du tout aussi réussi « Master Dissector » construit sur le même modèle et qui arrivera plus tard). S’ensuit le morceau-titre qui est probablement le plus varié de tout l’album, car après un démarrage lourd basé sur du mid-tempo pêchu qui donne envie de taper du pied, on se retrouve ensuite avec des passages bien remuants et d’autres plus bourrins basé sur des accélérations ravageuses et du headbanging imparable. « Vermin Funeral » se base quant à lui plus sur l’écrasement, ici peu d’excès de vitesse mais principalement des poussées sur le champignon courtes, agrémentées de riffs impeccables dont l’ensemble n’est pas sans rappeler « Opus Mortis VIII ».
Après ces compositions plus éthérées retour à quelquechose de plus brut et radical avec « By Hatred Bound » qui ne débande pas une seconde et nous replonge dans les plus belles heures du regretté combo, tout comme avec « Psychosurgery » où la batterie continue de se déchaîner tout en offrant un petit panel de variations techniques bienvenues, qui permet d’obtenir une écriture agréable sans redondance. De nouveau après ce déchaînement de violence, les gars vont lever un peu le pied mais toujours sans perdre en agressivité comme avec « In The Aftermath » qui s’étire un peu plus sur la durée afin de laisser le temps de se construire et d’installer sa lourdeur, car ici priorité est donné à la double et aux parties plus lentes, qui n’oublient pas cependant de conserver leurs variations et changements de rythmes pour plus de densité, à l’instar de « Cranium Crusher » plus Heavy que le reste et où plusieurs explosions de blasts retentissent ici et là entre des solos d’une grande qualité. Enfin « Raped By The Blade » montre une facette plus sombre du combo via une longue introduction calme et angoissante où le tempo se fait massif et volontairement bridé, avant que l’ensemble ne se poursuive de manière plus classique et rapide, pour une conclusion impeccable d’un disque totalement réussi où l’on ne s’ennuie pas une seule seconde.
Car reprenant ce qu’il sait faire de mieux le quatuor ne prend pas de risques avec cette nouvelle livraison qui prolonge parfaitement la précédente tout en l’améliorant, vu que ses membres se connaissent de mieux en mieux. Du coup ils osent plus ralentir leur musique en y intégrant plus de parties lead que par le passé, ce qui réhausse également l’intérêt global d’un album sans fautes qui franchira allègrement le cap des écoutes multiples et qui figurera probablement dans le top Death-Metal de fin d’année.
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