Déjà un nouveau Dawn Of Disease ? Quatorze mois seulement après
Worship The Grave, le groupe allemand dévoile son quatrième album,
Ascension Gate (artwork chatoyant signé encore fois Mark Cooper). Un laps de temps relativement court qui se traduirait selon les dires de la bande par un « condensé d’énergie pure et d’intensité brute ». Soit, j’approuve en ce sens. Surtout que leur précédente galette, à la fois virile et mélodique (à la sauce teutonne en somme), laissait présager d’une suite plutôt délectable. Les premières chroniques de
Ascension Gate seront d’ailleurs élogieuses (encensé par le prescripteur Trevor de The Black Dahlia Murder sur Metal Injection), joie. Pourtant après moult écoutes la description apparaît erronée…
Terminé le mélange de death bulldozer de Stockholm et US ainsi que les influences death/black « No Fashion Records » exquises, Dawn Of Disease se tourne ici vers un death mélodique suédois voire finlandais (Insomnium forcément) plus commun. On se rassure tout de même, pas de chant clair, de nappes de claviers ou de mélodies « arc-en-ciel » en carton-pâte. Comme pour beaucoup de groupes allemands du genre, l’étiquette « death » n’est pas faussée. Le chant de Tomasz (patron d’Apostasy Records pour rappel) puise encore plus dans les graves et parait moins éraillé que sur la précédente galette, quant aux méchants « hammer blasts » du batteur, ils sont toujours présents bien que plus éparses. On retrouve ainsi certains points forts de
Worship The Grave, notamment ces riffs à l’ancienne imparables (Gates Of Ishtar mon amour) sur « Beneath The Waters », « Akephalos » ou « The Growing Emptiness ». Avec la nouvelle production atomique (rien à voir avec celles antérieures), la découverte du nouveau brûlot se dégustera relativement aisément.
Puis il sera temps d’écouter plus en détail le bestiau et là malheureusement peu à se sustenter. Pour tout vous dire, sans
Worship The Grave (parfait pour sa séance de sport) je n’aurais pas fait l’effort de le chroniquer malgré le peu de cd en attente (vide intersidérale de mon côté niveau sortie intéressantes) Des riffs mélodiques trop maintes fois entendus, comme des milliers de jeunes groupes amateurs souhaitant se lancer dans le death mélodique et cela dès l’ouverture de « Perimortal ». Dawn Of Disease se contente du strict minimum et tombera parfois dans le générique à la limite du metalcore comme le break de « Fleshless Journey » (2:26) tout droit sorti d’As I Lay Dying. La moitié d’
Ascension Gate passée, le décrochage se fera inéluctablement. Des morceaux assez vides (« Ascension Gate » et « Lucid » en tête) rattrapés in extremis par un combo tremolo/blast. Le titre final « Mundus Inversus » aux teintes doomy sans être fabuleux, laisse un gout amer car il démontre le potentiel des musiciens. Les gars savent peaufiner une ambiance et vous entêter par des mélodies glaciales. Pourquoi donc avoir voulu sortir un quatrième album à la va-vite ?
Trop précipité… On aurait aimé que Dawn Of Disease fignole ses compositions ou nous décrasse carrément les esgourdes. Les adeptes de leur death viril feront la moue (mid-tempo anesthésique), tout comme le clan death mélodique,
Ascension Gate étant parfois une resucée de riffs mélo de troisième zone… Pas vraiment acceptable de la part d’un groupe de cette stature et labellisé Napalm Records. Dommage car
Worship The Grave arrivait à faire son effet (ah ce « Enwrapped In Guts », je ne m’en lasse pas…). Espérons que les Allemands prennent leur temps pour le futur opus. Au rayon death mélodique teuton, mieux vaut attendre le prochain
Fragments Of Unbecoming prévu pour la fin d’année.
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