God Dethroned - Illuminati
Chronique
God Dethroned Illuminati
J’aurais aimé vous écrire qu’ « Illuminati » était le retour du grand God Dethroned des années 200X. Leur précédent opus,
« The World Ablaze », avait déjà écopé d’une note sanction (5.5, ce qui venait d’un auditeur bon public comme moi est plutôt très sévère), et alors que leurs communications sur les réseaux sociaux semblaient annoncer un retour en force du combo Batave, force est de constater que ce n’est pas encore au meilleur de leur forme que nous entamerons 2020 ensemble.
J’aurais aimé vous écrire qu’ « Illuminati », morceau éponyme et introductif, avait tout pour séduire dès la première écoute. Je ne peux dire pour autant que c’est une purge, mais ce début d’album mid-tempo, poussivement mélodique, engage une première écoute d’un album qui se révèle sans ambition. Je n’attendais pas de God Dethroned qu’ils se réinventent après plus de 20 ans de carrière, mais qu’à minima les riffs du Serpent King (dont le chant n’a pas évolu d’un iota), Henri Sattler (frontman et leader incontesté depuis toujours du groupe), auraient prétention à rallumer la flamme de leurs jeunes années. Je ne mettrais pas tout à la poubelle, les meilleurs titres étant à mon sens les plus mélodiques (« Gabriel », dont la mélodie simple et efficace fait toujours mouche 10 écoutes plus tard ; « Book of Lies » qui est peut-être bien le meilleur titre de l’album, « Blood Moon Eclipse » qui termine de façon très satisfaisante l’album) ; mais toutes les escapades aux frontières de la rapidité (« Satan Spawn », « Spirit of Beelzebub », « Broken Halo ») sont efficaces certes mais assez insipide. « Illuminati » est un album suffisamment digeste (37 minutes) pour être assez vite cerné, et ne recèle pas de seconde grille de lecture plus savoureuse que celle qui s’est présentée à mes oreilles au fil des écoutes. N’allez pas me faire dire que c’est un mauvais album pour autant, mais j’assumerai de le faire passer pour un album sans saveur et légèrement creux d’une carrière qui méritait bien mieux que cela. Reste à voir comment le groupe défendra ses nouvelles compositions en live lors de sa tournée Européenne cet été qui aura quelques dates en France.
J’aurais aimé vous écrire qu’ « Illuminati » était aussi marquant que sa pochette, magnifique et très réussi en l’occurrence. Ce serait une troisième et dernière fois vous mentir que de promettre dans cette chronique que vous avez devant vos yeux l’album de l’année, ou ne serait ce que l’album à écouter en primeur chez God Dethroned, qui reste un excellent groupe au demeurant mais pas sur cette réalisation. Alors que les années défilent et que leur carrière approche plus certainement de la fin que de ses débuts, j’espère que le groupe aura encore un reste de flamme pour nous illuminer plus efficacement lors de sa prochaine réalisation.
| Chri$ 2 Février 2020 - 1649 lectures |
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3 COMMENTAIRE(S)
02/02/2020 19:32
02/02/2020 19:14
02/02/2020 16:30