Aussi régulier qu'une hausse de prix du paquet de cigarette, God Dethroned nous gratifie à peine un an après
"Passiondale" du second volet de ce qu'il faut bien appeler un concept album dédié à la Première Guerre Mondiale. On ne va cependant pas s'attarder bien longtemps là dessus, car à défaut d'en avoir vécu une on a tous une idée plus ou moins claire de l'ambiance: hurlements, tirs, fumée ; une boucherie que le Death Metal est à même d'illustrer efficacement à grands coups de blasts beats et de riffs saignants.
Notons pour démarrer un énième changement de line-up: on retrouve cette fois-ci aux côtés du père Sattler et du rescapé Henk Zinger, toujours aussi discret que son instrument, 2 nouveaux acolytes, qui ne sont rien de moins que des ex-Prostitute Disfigurment, laissant augurer d'un retour à une brutalité quelque peu atténuée ces dernières années chez God Dethroned : gagné.
Quiconque a déjà écouté du God Dethroned sait à quoi s'attendre, et ce n'est pas avec un album aussi précipité qu'"Under the Sign..." que la recette allait foncièrement évoluer. Oscillant en permanence entre l'appel de la rapidité à outrance et un goût singulier et délicat pour les mélodies, Henri Sattler s'est forgé au fil des années un style qu'il suit à la lettre: absolument pas original pour un sou mais tellement prenant et de qualité qu'il arrive à réunir l'adhésion du plus grand nombre, malgré une discographie désormais bien conséquente et somme toute relativement faible en déchets (à part justement l'album le plus toxique du groupe, les connaisseurs comprendront).
Après une mise en bouche mélodique, "Storm of Steel", "Fire Storm" et "The Killing is Faceless" ont pour vocation de prouver que GD n'a pas, malgré le poids des années, encore rompu avec la brutalité et les BPMs à 3 chiffres. Ultra classique, tout aussi efficace, ces 3 titres donnent le ton de l'album, qui est certainement avec
"Ravenous" l'un des plus rapides que le groupe ai proposé. Le titre éponyme apporte ensuite pour la première fois ici l'indispensable touche mélodique à tout album de GD qui se respecte, avant d'embrayer on ne peut plus classiquement sur un déluge de blasts. On y retrouve également la timide apparition d'un chant clair masculin, qui m'avait fait étrange impression sur l'album précédent; une nouvelle fois cependant le groupe a le bon goût de ne pas abuser des bonnes choses et cette seule et unique apparition de chant clair, sur fond de blast frénétique, a de quoi rappeler l'excellentissime "Serpent King", ce qui est un bon point de plus. Sans détailler en détail la suite et fin de l'album, légèrement plus ouverte aux mélodies que son démarrage, on retiendra le très bon "The Red Baron", qui a le dosage juste parfait entre brutalité et mélodie à chantonner sous la douche.
Je n'attendais rien de spécial de ce GD à la sortie aussi rapide qu'inattendue, et j'en retire un nouvel album de qualité à ajouter à la longue discographie des Bataves. Oublié les quelques errements de
"Passiondale" avec des titres pas folichons, et des leads peu bandants; ici la mélodie est moins présente mais elle se fait plus efficace et inspirée, quand au reste c'est du GD pur jus et je n'en demandais pas plus. Il est rassurant de se dire qu'on peut encore compter sur GD en 2010 pour assurer avec une métronomie d'horloger suisse une alimentation en décibels de qualité de nos oreilles, jamais pleinement rassasiées...
4 COMMENTAIRE(S)
27/12/2010 20:48
Et puis le thème abordé, j'aime beaucoup !
22/11/2010 08:59
22/11/2010 01:45
21/11/2010 20:34