chargement...

haut de page
Remontez pour accéder au menu
106 visiteurs :: Invité  » se connecter  » s'enregistrer

The Kryptik - Behold Fortress Inferno

Chronique

The Kryptik Behold Fortress Inferno (EP)
Si depuis ses débuts en 2013 le duo de Rio de Janeiro a toujours été particulièrement productif, il a cette fois-ci battu tous les records en sortant cet Ep un an pile après l’excellent « When The Shadows Rise », qui confirmait que le Black symphonique arrivait encore à être intéressant. Si celui-ci a décidé de revenir au court-format il ne s’est cependant pas foutu de la gueule du monde vu qu’il propose ici presque quarante minutes de musique intense et phantasmagorique, dans la droite ligne de sa précédente réalisation. Si cette dernière montrait déjà de belles choses en nous renvoyant directement dans les années 90, ici les deux acolytes ont poussé les choses plus loin en proposant des morceaux particulièrement longs (qui oscillent entre six et huit minutes), mais jamais linéaires malgré un schéma général assez semblable et une prédominance pour les rythmiques déchaînées.

Du coup ceux-ci vont nous embarquer dans un long voyage à la fois sombre et onirique, où règne là-encore l’influence des premiers EMPEROR et DIMMU BORGIR, chose qui transparaît de façon flagrante sur « Behold Fortress Inferno » qui ouvre les hostilités, et va placer d’entrée la barre très haut. Le ton mortifère est en effet donné d’entrée avec cet orgue qui résonne un bon moment, comme pour signifier que nous sommes en pleine cérémonie d’obsèques, avant que les déferlantes ne s’activent sous forme de longs blasts continus. Ceux-ci en revanche ne se retrouvent seulement interrompus que par quelques cassures mid-tempo et un court passage lent où les claviers sont mis plus sur le devant de la scène, afin d’imposer une vision plus nocturne qu’elle ne l’était jusque-là. A la fois d’une grande noirceur et presque fantastique ce premier acte se montre particulièrement addictif et réussi, tout en jouant le grand-écart, schéma que l’on retrouve dans la foulée via le tout aussi excellent « The Plagues Of The Abyss ». Débutant ce coup-ci par des cloches au loin mélangées aux bruits du vent, du hibou et des loups hurlants à la mort, cette compo démarre elle aussi sur les chapeaux de roues par sa vitesse prépondérante avant qu’un gros côté épique n’apparaissent via un tapis de double implacable. Voyant également l’apparition d’une mélodie plus affirmée par l’apport de chœurs féminins et de passages plus doux, on a l’impression que l’âme est en train de s’envoler quelque part vers l’inconnu, et confirme qu’une certaine douceur se montre présente, afin de densifier un peu plus l’ensemble.

Si on remarque donc que la violence et le tempo restent principalement élevés les deux compères n’en oublient pas de lever le pied pour mieux aérer leur musique, à l’instar de l’interlude « …Of Darkness » triste et mélodique réhaussé de quelques arpèges parfaits qui ajoutent un soupçon de tendresse fort agréable, avant le retour de la tempête. Car dès l’introduction de « Black Legions March » on sent que l’heure est au combat vu qu’on y entend en fond sonore des bruits d’épée et des cris qui font penser au champ de bataille, avant l’arrivée de toute la panoplie du tabassage en règle et aussi de parties épiques en médium remuantes à souhait, qui renforcent de fait le sentiment guerrier. Etant probablement la composition la plus entraînante et variée elle montre toute la panoplie technique des Brésiliens et leur qualité d’écriture impeccable, vu qu’ils n’en font jamais trop et restent toujours bien calés à la limite du trop-plein, sans jamais l’atteindre. Du coup il n’est pas étonnant que l’ultime plage originale (« Paths From Eternity ») intègre une part mélodique plus importante au milieu de longs passages à la fois ultra-speedés et qui donnent envie d’aller combattre l’ennemi. S’équilibrant autour de la violence brute de la bataille et de l’apaisement d’après-combat (via l’apport d’un solo tout en finesse et d’une voix claire totalement en raccord), elle sert de parfaite conclusion et donne déjà envie d’entendre la suite des aventures du combo.

Et ce même si la reprise du « Funeral Fog » de MAYHEM se révèle décevante tant elle n’amène rien de plus, la faute sans doute à un certain côté brouillon au milieu d’une fidélité jouée presque à la note près (les synthés certes présents s’y font particulièrement discrets) mais qui n’a pas l’aura de l’original. Cependant malgré cette conclusion un peu en dessous du reste il n’y a rien à reprocher tant l’équilibre des forces et l’écriture sont encore supérieurs à l’opus de l’an dernier, pourtant de très haut niveau. Reprenant les codes du genre avec brio il confirme que l’Amérique du Sud possède une scène Black de haute volée, et bien qu’étant encore peu reconnue celle venant du géant du continent possède des atouts indéniables, qui méritent d’être découverts, tant ici ça nous renvoie vers les longues nuits hivernales et les fjords enneigés, entre peur et onirisme, et ce malgré le climat tropical en vigueur au pays de la samba.

DONNEZ VOTRE AVIS

Vous devez être enregistré(e) et connecté(e) pour participer.

AJOUTER UN COMMENTAIRE

 
Vous devez être enregistré(e) et connecté(e) pour participer.
The Kryptik
Black Metal Symphonique
2020 - Purity Through Fire
notes
Chroniqueur : 4/5
Lecteurs :   -
Webzines :   -

plus d'infos sur
The Kryptik
The Kryptik
Black Metal Symphonique - 2013 - Brésil
  

tracklist
01.   Behold Fortress Inferno
02.   The Plagues Of The Abyss
03.   …Of Darkness
04.   Black Legions March
05.   Paths From Eternity
06.   Funeral Fog (MAYHEM cover)

Durée : 39 minutes

line up
parution
30 Octobre 2020

voir aussi
The Kryptik
The Kryptik
A Journey To The Darkest Kingdom

2023 - Purity Through Fire
  
The Kryptik
The Kryptik
When The Shadows Rise

2019 - Purity Through Fire
  

Essayez aussi
Obtained Enslavement
Obtained Enslavement
Soulblight

1998 - Napalm Records
  
Obscurcis Romancia
Obscurcis Romancia
The Bringer of Light (EP)

2022 - Indépendant
  
Dimmu Borgir
Dimmu Borgir
Spiritual Black Dimensions

1999 - Nuclear Blast Records
  
Emperor
Emperor
IX Equilibrium

1999 - Candlelight Records
  
Apotheosis
Apotheosis
Farthest From The Sun

2002 - Nocturnal Art Productions
  

Capharnaum
Fractured
Lire la chronique
Suicidal Angels
Profane Prayer
Lire la chronique
Fatal Collapse
Fatal Collapse
Lire la chronique
Reavers
Violator (EP)
Lire la chronique
Forbidden
Twisted Into Form
Lire la chronique
European Assault 2024
Diocletian + Hexekration Ri...
Lire le live report
Darkest Hour
Perpetual | Terminal
Lire la chronique
Terravore
Spiral of Downfall
Lire la chronique
Diabolus In Musica - Exposition Philharmonie de Paris
Lire le dossier
Forbidden
Forbidden Evil
Lire la chronique
Brodequin
Harbinger Of Woe
Lire la chronique
Invocator
Excursion Demise
Lire la chronique
Necromanteum EU/UK Tour 2024
Aborted + Carnifex + Revoca...
Lire le live report
Headless Hunter
The Undertaker
Lire la chronique
Exa
Left in Shards
Lire la chronique
Master
Saints Dispelled
Lire la chronique
Cryptosis + Cynic + Obscura
Lire le live report
Deliver the Suffering
Unleash the Chaos (EP)
Lire la chronique
Dissimulator
Lower Form Resistance
Lire la chronique
The Focus of a Valediction European Tour 2024
Cryptosis + Cynic + Obscura
Lire le live report
No Mercy
Widespread Bloodshed... Lov...
Lire la chronique
Nuclear Eric 50th anniversary show
Blackened + Funeral Desekra...
Lire le live report
No Return
Self Mutilation
Lire la chronique
Campaign for Musical Destruction Tour 2024
Master + Napalm Death + Pri...
Lire le live report
Monolyth + Përl + Nemost
Lire le live report
Electrocutioner
False Idols
Lire la chronique
Kaos 696 Winter War 2024
Helldrifter + Impiety + Nihilo
Lire le live report
Acid Force
World Targets In Megadeaths
Lire la chronique
Eradikated
Descendants
Lire la chronique
Bilan 2023
Lire le bilan
The Bleeding
Monokrator
Lire la chronique