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Hellfest 2016 - Jour 3

Live report

Hellfest 2016 - Jour 3 Agressor + Brodequin + Corrosive Elements + Dragonforce + Empyrium + Fallujah + Ghost + Gojira + Heaven Shall Burn + Hegemon + Insomnium + Katatonia + King Diamond + King Dude + Lecherous Gaze + Megad
Le 19 Juin 2016 à Clisson, France
Keyser : On remet ça pour la troisième et dernière journée. Pas de levage de pied prévu, c'est même le jour au programme le plus chargé si je regarde mon running order plein de rouge partout! Dur dur alors que la nuit a encore été agitée au camping! Mais c'est ce qu'on dit tous les matins. On croit qu'on ne va pas résister, qu'on ne va pas pouvoir profiter des concerts à cause de la fatigue mais dès les premières notes du premier concert, on est déjà au taquet!


Corrosive Elements (Altar, 10h30-11h00)

Keyser : Et comme si le dimanche n'allait pas être assez rempli comme ça, je commence par faire un tour sous la Altar pour mater un peu Corrosive Elements que je n'avais pourtant pas coché dans la liste. Ayant pu rentrer plus vite que les autres jours sur le site, pourquoi pas aller voir ce groupe français que les Parisiens connaissent bien puisque les gars donnent souvent des concerts par chez eux depuis de nombreuses années. Personnellement, je ne les avais vus qu'une seule fois et je n'avais pas trop accroché. Trop moderne/groovy, pas assez bourrin. Mais c'était en 2007, le groupe était encore jeune. Neuf ans plus tard, Corrosive Elements a bien changé (c'est un mec au chant déjà maintenant, plus une nana!) et s'est clairement amélioré. J'ai ainsi été beaucoup plus convaincu par leur death/thrash aux sonorités certes toujours modernes et groovy mais qui a pris pas mal de muscle et d'assurance. Efficace, bien jouée, bénéficiant d'un bon son (pour une fois ici!) et avec des artistes tout contents de jouer au Hellfest (et fiers de représenter la diversité du metal avec entre autres un Algérien et un Noir diront-ils) malgré l'heure matinale et la fosse peu remplie, la musique du quatuor m'a donné le sourire de bon matin. Une bonne surprise qu'il faudrait que je confirme en écoutant leur unique full-length Toxic Waste Bluies sorti l'année dernière.


Hegemon (Temple, 11h05-11h35)

Keyser : On se décale sur la droite pour passer sous la Temple. Encore du Français en ce dimanche matin, cette fois avec les Sudistes de Hegemon. Pas très connaisseur de black metal qui plus est français, j'avais tout de même entendu parler du groupe par le biais de ce fantastique webzine qu'est Thrashocore. Je me rappelle ainsi des louanges de von_yaourt sur les Montpelliérains (enfin, pas sur le dernier album!). Si on peut questionner les goûts douteux du personnage en matière de death metal, il reste de bon conseil en matière de black. Et effectivement, Hegemon m'a bien botté les fesses. Première bonne surprise, le son s'avère très correct, une rareté sous les tentes extrême. Et puis, tout simplement, Hegemon fait du putain de bon black metal. Pas besoin de corpse paint, d'encens, de chandeliers, de crânes de bouc ou autre décor pseudo occulte. Juste de la putain de bonne musique avec des vrais riffs, de la mélodie et de l'ambiance. Un black metal assez classe aux atours parfois "pagan", qui sait alterner les plaisirs entre passages plus posés, mid-tempos fiers et blasts conquérants. Voilà un très bon moment que m'ont fait passer les Français. Ce dimanche commence décidément de fort belle manière!


Agressor (Altar, 11h40-12h10)

Keyser : Déplacement sur la gauche pour un retour à la Altar et au death metal, toujours en compagnie de compatriotes signés chez Season of Mist. Il s'agit des vétérans d'Agressor que j'étais bien content de retrouver après leur excellent set au Old Grave en Roumanie l'année précédente. Si le concert sera moins captivant que celui de Bucarest car il s'agissait de ma première agression et que le son était bien meilleur là-bas (sans oublier une vraie intimité!), les Sudistes ont tout de même éclaboussé la Altar de toute leur classe, notamment le guitariste frontman gaucher Alex Colin-Tocquaine et son toucher/jeu tout particulier. Changement par rapport au Old Grave, c'est le batteur Kevin Paradis qui reprend sa place aux dépens de Julien Helwin (Withdrawn, Mithras). Ce qui n'enlèvera rien à la brutalité de la prestation, bien costaude! Que ce soit sur les vieux titres intenses et plus thrashy surboostés ou les morceaux plus récents et modernes qui blastent dur, AGRESSOR nous a ainsi donné une belle leçon de death metal qui a dû ravir le public certes peu nombreux mais composé de connaisseurs. Trente ans après sa formation, le groupe a encore la niaque et ça fait plaisir à voir!


Lecherous Gaze (Valley, 11h40-12h10)

AtomicSchnitzel : Lecherous Gaze vaut la peine d'être aperçu en concert avant tout pour le jeu de scène complètement improbable de son chanteur, aux allures de zombie. Sale, affublé de lunettes noires et se déhanchant de façon aléatoire, on se demande bien quelle mouche l'a piqué. Ce « détail » mis à part, la prestation des Américains ne s'avère pas exceptionnelle. Les compositions sont correctes sans être renversantes, tout comme la prestation vocale du chanteur dont la voix écorchée ne semble pas en complète adéquation avec le stoner du groupe, pourtant non dénué d'énergie. Les trente minutes ne sont pas forcément mauvaises mais on ne peut s'empêcher d'avoir l'impression que Lecherous Gaze mise tout sur l'attitude presque ridicule de son frontman, histoire de masquer une musique qui n'a finalement rien de fabuleuse. Notons aussi l'absence complète de communication avec le public. Mention passable, donc, si on omet cette impression de foutage de gueule qui donne envie de déserter la Valley.


Municipal Waste (Mainstage 01, 12h15-12h45)

Keyser : Il fallait bien mettre le nez dehors à un moment de la journée et sortir de sous les tentes. Ce sera pour les joyeux drilles Municipal Waste sur la Mainstage 01. Pas de regret, les Américains ont fait le show comme prévu. Rien que leur énorme backdrop mettant en scène Donald Trump se collant une balle dans la tête aura remporté tous les suffrages! Mais c'est bien sûr le thrash/crossover ultra festif et efficace du quintette allié à son énergie, sa bonne humeur et son humour qui a mis l'ambiance dans le pit où c'était un joyeux bordel ambiance vacances. Un concert de festival quoi! Dommage que le concert n'ait duré que trente minutes frustrantes, j'en aurais bien repris une double ration même si la musique a bien sûr tendance à vite tourner en rond vu son côté répétitif et simpliste. Mais c'est tellement con et jouissif! À mon avis il eut été plus judicieux de faire jouer Municipal Waste sur la Altar ou la Warzone un peu plus tard dans la journée et pour 45 bonnes minutes. Ne faisons pas la fine bouche toutefois, c'était déjà fort sympathique!

Setlist:

Unleash The Bastards
Mind Eraser
You're Cut Off
The Thrashin' Of The Christ
Beer Pressure
The Inebriator
Toxic Revolution
I Want To Kill The President
I Want To Kill Donald Trump
Wrong Answer
Terror Shark
Bangover
Hazardous Mutation
Substitute Creature
Headbanger Face Rip
Sadistic Magician


Fallujah (Altar, 12h50-13h30)

AtomicSchnitzel : J'y suis allé un peu par dépit, n'ayant envie de me coltiner ni Orphaned Land, ni Death Alley, les deux groupes m'ennuyant royalement. Et, surtout, une amie n'ayant pu être présente sur le festival, fan de Fallujah devant l'éternel, m'aurait très certainement maudit jusqu'à la fin de ses jours si j'avais manqué ce concert alors bon, forcément, dans ces conditions on ne fait pas la fine bouche. Et contre toute attente, c'était bien. Leur musique ne m'a jamais réellement transporté en studio (surtout à cause de la compression immonde de The Flesh Prevails), mais fait son office sur les planches. Les musiciens sont impliqués et vraisemblablement heureux d'être là, d'autant plus que le chanteur Alex Hofmann n'hésite pas à rappeler qu'il s'agit pour les Américains de leur premier festival européen. Leur death tantôt core, tantôt atmosphérique est solidement exécuté, en dépit de problèmes récurrents au niveau du son, et le combo transmet nettement plus d'ambiance que pléthore de formations jouant dans le même registre. Par contre, côté public, c'est l'excitation complète qui l'emporte, entre acclamations et circle-pits. Un bon moment passé en compagnie de ces cinq musiciens qui repartent le sourire aux lèvres, et qui, j'en suis convaincu, ont gagné de nombreux fans.


Vintage Trouble (Mainstage 01, 13h35-14h15)

AtomicSchnitzel : Le Hellfest a beau être un festival concentré en grande partie sur le metal et le hardcore dans une moindre mesure, il n'en reste pas moins éclectique dans certains choix de programmation. Jambinai le Vendredi en était une preuve, et Vintage Trouble ce Dimanche en sera une autre. Vous l'aurez donc compris, ici, ce n'est pas à notre genre favori auquel nous aurons droit mais à un blues rock de très belle facture, littéralement porté par son frontman Ty Taylor. A l'instar de Goatsnake la veille, il est le parfait exemple du chanteur littéralement possédé par la prestation et éclipsant ses confrères tant on ne remarque que lui. Faisant participer la foule curieusement réceptive, communicant avec celle-ci aux sujets des morceaux ou sur l'actualité en parlant notamment des victimes du tueur d'Orlando, l'envie de communier avec les festivaliers est perceptible à chaque instant, notamment à l'occasion d'un stage-diving où le chanteur se jette dans la foule. Tous de costumes chics vêtus et parfaitement professionnels, les musiciens enchantent les festivaliers avec leur blues rock durant quarante-minutes qui passeront à la vitesse de l'éclair. Des pistes telles « Run Like the River » font leur office et on ne peut que remercier la programmation d'avoir fait preuve d'ouverture en plaçant cette formation pourtant éloignée des standards du festival sur la Mainstage. Un excellent moment, aussi plaisant qu'inattendu.


Turnstile (Warzone, 13h35-14h15)

KPM : Si en août 2014 je craquais d’impatience de voir mon premier live de Turnstile pour leur première tournée européenne, ce n’est plus du tout le cas deux ans plus tard après les avoir vus 3 fois. Surtout qu’ils m’ont perdu en chemin avec leur LP Non Stop Feeling qui ne me plaît guère, mais en live cela reste une autre histoire. Turnstile c’est tout simplement un des 4/5 groupes de hardcore les plus impressionnants et communicatifs sur scène au jour d’aujourd’hui. Un chanteur qui a l’air complètement dans l’espace, un bassiste au groove hip hop naturel, un batteur aux cheveux multicolores qui tabasse sa batterie comme un furieux, des jumps dans tous les sens… La grosse pêche et le gros smile qui donnent envie de se laisser complètement aller dans le pit. Pas besoin d’un son exceptionnel pour mettre en avant le groove des morceaux, les riffs sont simples mais toujours bien enchaînés, comme sur « Pushing Me Away » dont la fin fait toujours monter la pression progressivement. De même, les dernières 30 secondes de « Gravity » sont une petite leçon de two step. En revanche, la setlist m’a déçu en faisant la part belle aux morceaux plus récents qui sont des sous-versions simplifiées sauce Rage Against the Machine de ce que faisait le groupe sur ses deux premiers EP. Ils m’ont même mis une feinte sur le dernier titre en l’introduisant de la sorte : « This one is for the rockers! ». Plein d’espoir que j’étais, ils me l’ont coupé net, tout ça pour jouer « Blue By You », le titre le plus cul-cul de leur discographie. Turnstile c’était mieux avant, cependant je vous recommande tout de même d’aller les voir dès que possible pour vous prendre un gros rayon de soleil allié à un vent de fraîcheur, si vous étiez blasés du hardcore jusque-là, ou si vous souhaitez passer un concert avec le sourire aux lèvres tout simplement.

Keyser : Alors là les amis, alors là, c'est peut-être bien LA claque du Hellfest en ce qui me concerne. J'étais venu voir Turnstile par curiosité suite aux bons mots des collègues AxGxB et KPM sur le groupe mais je ne m'attendais pas à un tel déferlement de jouissance. Posé tranquillement au fond de la Warzone sur les rochers, capuche sur la tête pour me protéger du soleil qui tape bien (j'avais oublié mon super chapeau Hellfest, comment ça on s'en fout?!), je n'ai alors pas pu résister à me dandiner lascivement. Franchement, c'est pas possible de balancer une musique aussi groovie et dansante! Turnstile m'a pris par le col direct et m'a embarqué tout du long des 40 minutes de set avec son hardcore funky qui fout la banane. Comme d'habitude en plus sur la Warzone, le son est nickel. Et puis il y a ces mecs, là, sur les planches, qui bougent partout, notamment le chanteur qui arpente la scène en long, en large et en travers (il a dû faire 10 bons kilomètres!) et surtout ce bassiste afro-américain incroyable qui saute partout, fait des tours sur lui-même, balance des kicks, une putain de pile électrique! Des dingues je vous dis! Bref, ce concert c'est la grosse fête, la fosse est en ébullition et moi je ne mettrai pas longtemps une fois rentré à commander leur album. Ça va swinguer dans les chaumières!  B-More bitches!

Setlist:

Canned Heat
Fazed Out
Drop
7
Keep It Moving
Gravity
Pushing Me Away
Death Grip
Blue By You


Dragonforce (Mainstage 02, 14h20-15h00)

Keyser : Changement radical ensuite avec Dragonforce sur la Mainstage 02. Enfin, pas vraiment en fait. Car si bien sûr Dragonforce et Turnstile ne partagent pas grand chose musicalement, ils dégagent une ambiance pas si éloignée. Comme les Américains, les Anglais ont la pêche, s'éclatent sur scène et leur bonne humeur communicative déteint vite sur les spectateurs. C'est affalé par terre en essayant de trouver un coin d'ombre, les yeux posés sur les écrans géants, que j'assisterai au gig de Dragonforce. Pas loin de mecs qui avaient un "airbed" (genre de pouf géant gonflé à l'air), le nouveau truc à la mode. Il m'en faut un, c'est trop cool ce truc! Mais pas en festival, ça fait trop touriste! En touriste, ce n'est pas comme ça que sont venus les Londoniens par contre. Quel show! Super chanteur charismatique au très beau timbre heavy (rha ce "Cry Thunder"!), guitaristes surexcités qui malmènent leur guitare sur des rythmes endiablés ultra entraînants, l'ami Frédéric Leclercq tout sourire à la basse qui s'adressera plusieurs fois en français à ses compatriotes et son pas trop dégueux, voilà de quoi apprécier comme il se doit le power metal over-the-top de Dragonforce, applaudi par un public vite convaincu par ces bêtes de scène.

Setlist:

Holding On
My Spirit Will Go On
Heroes Of Our Time
Cry Thunder
Through The Fire And Flames


King Dude (Valley, 14h20-15h00)

AtomicSchnitzel : L'un des sets les plus surprenants de ce Hellfest est celui de King Dude, dont le choix de programmation m'a fait franchement plaisir. Moi qui m'attendait à un set très axé folk, c'est dans une formation en quatuor que l'Américain se présentera, avec des morceaux bien plus portés sur des influences deathrock/coldwave/post-punk, un peu à l'instar de Grave Pleasures l'an passé, mais en nettement mieux. Tout est là pour entraîner l'auditoire, peu nombreux, dans l'univers du Dude : une voix chaleureuse et profonde, des pistes envoûtantes transcendées par la performance vocale du frontman, et des titres variés qui me séduisent durant ces quarante courtes minutes. Seule la batterie s'avérera parfois décevante, le jeu derrière les fûts étant clinique et sans âme, et n'apportant que peu de relief aux compositions. Ce point noir et unique regret ne gâchera pas une performance très appréciable, qui aura sans doute fait le bonheur de plus d'un festivalier. Allez, pour l'année prochaine, donnez-nous Chelsea Wolfe afin de nous combler.


Power Trip (Warzone, 15h05-15h45)

KPM : J’ai fait l’aller-retour entre la Warzone et la Valley après Turnstile pour voir ce diable de King Dude – trop subjugué par le charisme de la bassiste, je ne peux vous fournir un report en bonne et due forme – et revenir sans attendre pour assister à ce qui était l’un des concerts qui a mis TOUT LE MONDE d’accord. Warzone 2016 : le grand vainqueur est texan, joue du crossover thrash particulièrement metal sur ses riffs speed et hardcore as fuck lors des breaks. Son nom : Power Trip. Adorés par la scène hardcore, les thrashers de Dallas souffrent d’un énorme manque de reconnaissance parmi les fans de thrash du côté metal. J’espère que ce concert aura permis d’ouvrir les yeux et les oreilles d’un bon paquet de pimpins. J’avais pu voir le groupe au Canada en 2013 et à Paris deux semaines avant pour leur première date européenne de leur existence, malheureusement ce coquin de chanteur a eu un problème d’avion et Power Trip avait choisi de quand même jouer ce live sans chanteur. Bien foireux pour un groupe de hardcore en temps normal, mais les mecs sont tellement doués qu’ils avaient réussi à nous sortir un set de cochon, bien qu’un peu vite expédié et bordélique sur les vocaux assurés par un des gratteux. Cette fois, lineup au complet et un Riley Gale qui a montré à quel point avoir un frontman de haut niveau change la donne. Il s’éclate la voix et monte sur tout ce qui lui passe sous les pieds, tout en headbangant comme un old school motherfucker ! La majorité des titres joués proviennent de la tuerie Manifest Decimation sortie en 2013 – déjà ! On veut du neuf ! – dont le morceau titre, un écrasant « Drown », « Crossbreaker » qui casse les jambes tout en mid tempo sur lequel Riley descendra à la barrière faire chanter le public, ou encore l’ultra speed « The Hammer of Doubt » en conclusion. Petit retour en arrière dans la discographie des texans avec le tube « Suffer No Fool », parfait ! L’exécution est impeccable, tous les musiciens sont au top de leur game, toujours mené par leur batteur Chris Ulsh (aussi dans Mammoth Grinder, Hatred Surge, Impalers) super précis derrière son kit et une basse qui claque bien à la Cro-Mags. La grosse branlée du festival à ce moment-là pour moi !

Keyser : Je ne sais pas si c'est le nouveau décor, la qualité sonore en général bien meilleure qu'ailleurs ou tout simplement les bons concerts que j'y ai vus mais je n'avais jamais autant squatté la Warzone! Et ce n'est pas ce gig génial qui va me faire changer d'avis. Deuxième claque de la journée en zone de guerre après les fous furieux Turnstile, Power Trip m'a tellement botté le cul que j'en ai encore les fesses toute rouges un mois et demi après! Bon, c'est peut-être dû aussi à mes activités sexuelles déviantes mais sérieusement, les mecs ont tout ravagé! Rien que le chanteur tout droit sorti du début des années 1990 avec sa dégaine de plouc en bermuda, casquette, petite moustache et cheveux longs, plus son accent texan, ça valait le détour! La classe américaine quoi! En adéquation totale avec la musique old-school du quintette, sorte de thrash mâtiné de harcore alternant accélérations endiablées et gros riffs gras qui groovent. J'ai même levé mon cul cette fois et me suis rapproché du pit où l'ambiance était chaude (circle pits, pogos...). Une belle tuerie que ce groupe dont je m'empresserai de me procurer l'album dès mon retour.


Brodequin (Altar, 15h50-16h40)

Keyser : Et le prix du groupe le plus what the fuck du festival est attribué à... Brodequin! Je ne suis pas un grand fan du combo à la base mais vu son statut culte, sa reformation surprenante, sa venue improbable sur notre territoire, et en souvenir de l'époque où le label Unmatched Brutality Records régnait sur le brutal death US, il n'était pas concevable que je rate le gig des frères Bailey. Ayant vu des vidéos polémiques de leur retour live, je savais à quoi m'attendre. Mais que ce soit ridicule à ce point, je ne m'en doutais pas!  C'est quoi le problème? Le batteur! Enfin ce qu'il en reste! Car Jon Engman ne pouvant plus jouer de la batterie pour raisons médicales, il se place désormais debout devant la vraie batterie, entre ses deux compères, et s'excite sur sa boite à rythmes avec ses doigts. Impossible pour moi de ne pas me remémorer les parties endiablées entre potes au lycée devant Track and Field à taper sur les touches de la manette aussi vite que possible, quitte à prendre un torchon pour ne pas se brûler les doigts! Bah ouais parce que Brodequin, ça blaste tout le temps! Il fallait le voir pour le croire et autant dire que j'étais mort de rire, plié en deux pendant tout le set! Alors déjà que le brutal death ultra guttural et neuneu du trio n'est pas folichon (avec notamment ce gargouillis vocal qui se confondait avec la basse) et que le son moyen n'aidait pas à sa compréhension (y'avait des riffs?!), là c'était vraiment du grand n'importe quoi! Le public, déjà peu nombreux en début de set et qui s'éclaircira encore plus au fil des minutes, est d'ailleurs resté statique devant cette prestation grotesque. Mais au moins, on s'est bien marré et ce set de Brodequin restera un des grands moments de ce Hellfest 2016!

Setlist:

Judas Cradle
Infested With Worms
Spinning In Agony
Cast Into Torment
Flow Of Maggots
Gilles De Rais
Verdrinken
Tyburn Field
Lingering Existence
The Gridiron
Durance Vile
Trial By Ordeal
Vivum Excoriari
Burnt In Effigy
Slaves To The Pyre
The Virgin Of Nuremberg


Gojira (Mainstage 01, 16h45-17h35)

Keyser : Je voulais voir Gojira. Non, vraiment. Les extraits du nouvel album des Français, Magma, m'avaient interpellé alors que j'avais perdu tout intérêt pour eux même si en live c'est toujours cool. Le problème c'est que Gojira jouit désormais d'une popularité incroyable (alors qu'ils sortent des albums plutôt moyens depuis 10 ans et le fantastique From Mars To Sirius mais ça c'est une autre histoire...). Et que donc la Mainstage 01 était remplie à craquer. Impossible de passer, il aurait fallu se placer bien avant (et rater Bbrodequin?! Sûrement pas?). C'est donc bredouille que je repars. La bouillie sonore qui sort des enceintes atténue toutefois la déception. Voilà ce que j'ai raté, une belle setlist tout de même:

Toxic Garbage Island
L'Enfant Sauvage
The Heaviest Matter Of The Universe
Silvera
Stranded
Flying Whales
Wisdom Comes
Backbone
Only Pain
Vacuity


Insomnium (Altar, 17h40-18h30)

AtomicSchnitzel : Si les groupes de death se produisant sous l'Altar sont en général d'obédience brutale ou old-school, la présence d'Insomnium vient apporter un peu de diversité à tout ça avec sa dose mélodique. Les Finlandais sont l'un des rares combos du genre à me plaire encore, et comme les autres groupes se produisant en même temps ne me faisaient pas très envie, je n'avais aucune excuse pour rater ce moment. Et après réflexion, j'aurais certainement du. Car Insomnium réussit l'exploit d'avoir l'un des sons les plus inaudibles de tout le festival, avec une mention spéciale pour la guitare complètement noyée. Un comble pour une formation de death mélo, comptant beaucoup sur les leads marquants pour façonner son ambiance et plaire à la foule. Même constat pour la basse, qui ne s'entendra presque pas, au profit du chant et de la batterie qui écraseront tout, donnant un rendu affreusement brouillon à ce set qui aurait pu être nettement meilleur. Le groupe semble pourtant prendre plaisir à jouer, à se demander s'ils ont conscience du son dégueulasse émanant de la scène, car rien ne semble ternir leur bonne humeur. Même la présence de morceaux des vieux albums tels Above the Weeping World n'arrive pas à me convaincre, la faute à ce son définitivement mauvais. A l'instar de Solefald, je n'ai rien à redire sur les musiciens mais les problèmes techniques auront eu raison de moi, sabordant un set qui ne le méritait clairement pas.


Slayer (Mainstage 01, 18h35-19h35)

KPM : Alors si Power Trip représente le thrash qui pousse, ce concert aura fini de prouver qu’à l’inverse Slayer n’en finit plus de dégringoler… Mon dieu ce que ça fait mal d’écrire ça et encore plus de l’avoir vécu, car ce concert a été lamentable. Je ne vais pas enfoncer Slayer car ils n’ont pas besoin de moi pour ça, je pense d’ailleurs qu’il ne doit y avoir quasiment que des mauvais retours concernant leur prestation sur vos webzines préférés – ou alors des reports de gens sourds ou de mauvaise foi. Araya s’en bat les couilles et ne pousse plus un seul cri valable. Il chante à côté parfois. Kerry King est toujours un peu bordélique. Gary Holt essaie tant bien que mal de sauver la baraque. Et même Paul Bostaph que j’estime pourtant beaucoup, n’est pas dans le coup sur ses parties de batteries, notamment de double pédale. Le son n’est pas génial, la batterie sonne mal. Mais le plus grave pour Slayer, c’est que tout a l’air mou, impensable pour les maîtres de l’arrache de gueule qui ont enfanté Reign In Blood. C’est con car la setlist était loin d’être mauvaise : le groupe nous épargne les daubes du dernier album en ne jouant que les deux meilleures titres « Repentless » et « You Against You » - j’avoue même avoir attendu ce deuxième que je trouve franchement pas dégueulasse, dans une veine God Hates Us All. Puis bien sûr nous avons droit à tous les classiques comme « War Ensemble », « Dead Skin Mask », « South of Heaven », mon petit chéri « Postmortem » à headbanger jusqu’à en perdre sa nuque… Evidemment la doublette « Raining Blood » et « Angel of Death » pour finir, sur laquelle les faiblesses actuelles de Slayer ont été criantes. Il faut noter tout de même que les gonz ont eu l’audace et la bonne idée de nous ressortir un oldie pour ce concert : « Fight Till Death » et son riff bien alambiqué, sorti tout droit de leur premier album Show No Mercy. C’est un bien triste constat que je fais après ce concert : il faudra des premières parties très alléchantes avec Slayer pour que je dépense 50€ afin de les voir en salle, ou alors qu’aucun groupe intéressant ne joue en face d’eux les prochaines fois en festival…

Keyser : Si Gojira ne m'excite plus depuis 10 ans, Slayer ne m'a lui pas foutu le barreau depuis presque 20. Du moins sur album parce qu'en live, les Californiens restent une valeur sûre. Leur show au Hellfest 2014 avait d'ailleurs fait partie des meilleurs moments de cette édition. Cette année, les papy thrashers jouent beaucoup plus tôt, à l'heure de l'apéro. Ce sera à peu près à la même place que pendant Dragonforce, par terre, à l'ombre, les yeux rivés sur les écrans géants, que je materai cet énième concert du combo. Je n'aime pas vraiment ça mais ça fait quand même du bien de se poser et puis ce n'est pas comme si il se passait plein de trucs sur scène! On connait la chanson. Slayer balance la sauce et se casse, il n'y a rien à voir, tout à entendre. Tom "Papa Noël" Araya livre quelques mots au public, annonce certains morceaux de la même façon depuis 25 ans, Kerry King remue sa tête chauve et bourrue comme un demeuré, Paul Bostaph cogne les fûts comme un malade mais sans la classe de Dave Lombardo et Jeff... oups Gary Holt, bah lui c'est un peu le seul à sembler faire ça encore par plaisir et non par obligation. Mais on s'en fout parce que Slayer, ça bute! Enfin les vieux Slayer. Donc "Repentless", "Disciple", "Hate Worldwide" et "You Against You", on s'en serait bien passé. Le reste par contre, ça l'a fait (avec même un bon son!), notamment la surprise "Born Of Fire" ou la vieillerie "Fight Till Death". Sans parler bien sûr des indécrottables "South Of Heaven", "Raining Blood" et "Angel Of Death" toujours joués en clôture. En fait, l'appréciation d'un gig de Slayer se résume à la setlist. Plus c'est old-school, plus c'est bon. Donc forcément, la cuvée 2016 fut moins savoureuse que celle d'il y a deux ans, vieillotte à souhait. Cela dit, à mon avis, on n'a pas trop à se plaindre. Les Américains auraient en effet pu jouer Repentless en entier. Avouez que ça fait froid dans le dos!

Setlist:

Repentless
Disciple
Postmortem
Hate Worldwide
War Ensemble
You Against You
Mandatory Suicide
Fight Till Death
South Of Heaven
Born Of Fire
Dead Skin Mask
Raining Blood
Angel of Death


Katatonia (Altar, 19h30-20h25)

AtomicSchnitzel : Je n'étais pas la personne la plus enthousiaste parmi la foule avant ce set de Katatonia. D'une part, parce que j'ai lâché l'affaire avec les albums récents qui ont tous peiné à me convaincre. D'autre part, la réputation que traîne le groupe en concert est plutôt mauvaise, les Suédois étant souvent décrits comme mous et approximatifs. Il faut croire que ce Dimanche était ainsi un bon jour, car à ma grande surprise, ce concert était tout sauf déplaisant, bien loin de là. C'est vrai que Jonas Renske n'est pas le type le plus expressif du monde, passant plus son temps à regarder ses pieds que la foule. Et la setlist fait l'impasse sur les vieux morceaux, préférant mettre en avant les dernières réalisations des Scandinaves. Un choix qui avait tout pour me décevoir et qui ne s'avérera finalement en rien problématique, tant les pistes semblent taillées pour la scène. Bien évidemment, à part la tubesque « Lethean », je n'en reconnais presque aucune venant des trois derniers méfaits. Mais si j'imagine qu'elles me feront bâiller en support studio, elles font agréablement le travail durant ce show. Sans être particulièrement énergique, le concert n'a ainsi rien d'ennuyeux et ce en dépit du manque d'expressivité des musiciens. Jonas, quant à lui, est en voix et ne commet aucun impair. Sa présence vocale fait beaucoup dans le charme des morceaux, et je suis prêt à parier que le set aurait pu friser le fiasco si le frontman n'était pas au rendez-vous. Heureusement pour moi, quelques compositions de The Great Cold Distance seront interprétées, notamment « Consternation » ou « My Twin » qui ne manquent pas d'efficacité. De quoi me faire adhérer à cette prestation qui n'avait pas grand-chose pour elle sur le papier, mais qui dans les faits se sera révélée comme une très bonne surprise.


Empyrium (Temple, 20h30-21h25)

AtomicSchnitzel : Un set d'Empyrium au Hellfest, en voilà une nouvelle inattendue. Les Allemands se produisent très peu en concert, et se sont séparé pendant longtemps avant de se reformer il y a six ans. Une réunion ayant abouti à l'album The Turn of the Tides, que j'ai tout simplement détesté. Autant vous dire qu'à l'excitation d'assister à un événement exceptionnel, s'ajoutait la crainte d'une setlist en berne, mettant en avant ce dernier opus si décevant. Le groupe interprétera deux titres extraits de cette réalisation, à mon plus grand malheur. Ah, vraiment? Car, à ma grande surprise, ces morceaux étaient envoûtants, et ne faisaient clairement pas tâche au milieu des compositions plus anciennes. Pour le reste, l'ensemble du concert m'a séduit, probablement l'un des plus beaux de cette édition. Les musiciens sont sobres et modestes, et l'ambiance se dégageant de ce set est apaisante, très douce et berçante. On se laisse allé au gré des lignes de chant, ou des incursions du violon. On se laisse prendre au jeu sur les moments neofolk, avant d'être ramené à la réalité par ces incartades doom si bien exécutées. La dualité des voix, entre un chant clair mélancolique et un chant black écorché, est une complète réussite, tant Schwardorf et Thomas Helm sont talentueux. Seul regret, l'impasse faite sur Weiland, à mon sens l’œuvre majeure d'Empyrium. Un regret bien vite oublié devant l'interprétation magistrale d'un « The Franconian Woods in Winter's Silence » ou de la splendide « Lover's Grief ». Les paysages qui se dessinent sont froids, champêtres et paraissent proches et lointains à la fois. On ferme les yeux, pour se plonger pleinement dans ces images d'une nature tant bienveillante qu'hostile. Ce concert aurait pu durer deux heures sans me lasser, tant j'étais transporté dans de vieux souvenirs. Et je ne peux remercier assez le Hellfest d'avoir invité ce groupe bien trop méconnu. La preuve, je n'ai de mémoire pas vu la tente aussi vide durant tout le festival. Tant pis pour les absents. Les rares festivaliers ayant profité du voyage en ressortiront avec des étoiles plein les yeux. Merci Empyrium.


Megadeth (Mainstage 01, 20h45-22h00)

Keyser : Eux par contre auraient pu jouer leur nouvel album en entier, ça ne m'aurait pas dérangé! Car après le désastreux Super Collider, Megadeth s'est bien relevé sur le très bon Dystopia grâce à une équipe renouvelée du guitariste d'Angra, le talentueux Kiko Loureiro, qui a apporté du sang frais et un excellent feeling dans les solos. Côté batteur, si c'est Chris Andler de Lamb of God qui a enregistré les parties de tam-tam, les Américains ont recruté rien moins que Dirk Verbeuren (Soilwork, ex-Aborted,..) pour le challenge live qu'il a relevé avec brio (et beaucoup de double). À la basse, toujours David Ellefson, le copain Jesus lover de Dave Mustaine qui, quoiqu'on peut dire sur le personnage et malgré l'adversité, arrive à garder son groupe à flot. La bonne surprise Dystopia s'est ainsi confirmée sur scène grâce à une prestation remarquable du combo. Surtout du frontman roux qui chantait exactement comme sur album alors qu'il ouvrait à peine la bouche (je le voyais bien sur les écrans géants). De la à dire qu'il y avait de la triche dans l'air, c'est un pas que je franchis allègrement! Mais je ne lui en veux pas à ce bon vieux Dave (j'insiste sur le vieux, il a vraiment pris un coup dans la gueule le bonhomme!), il m'a fait passer un excellent moment pendant ce concert trop vite terminé. 1h15 pour un groupe de cette trempe, c'est trop peu, surtout vu la setlist! Pas mal de nouveaux morceaux qui passent super bien en live ("The Threat Is Real", Post American World", Poisonous Shadows", "Dystopia", "Fatal Illusion") et bien sûr la plupart des grands classiques de la formation, entre autres "Hangar 18" en ouverture, "Tornado Of Souls" dédié à Nick Menza, un autre soldat tombé au front, le hit "A Tout Le Monde" qui prend toujours une saveur particulière en France et que personnellement j'aime beaucoup malgré le côté formaté, ainsi que l'enchaînement final "Symphony Of Destruction", "Peace Sells" et "Holy Wars". Quelques belles surprises aussi avec "She-Wolf" et "Trust" de Cryptic Writings, album que j'aime beaucoup (nostalgie, c'est mon premier Megadeth!). Que du bon en somme pour ce dimanche qui n'en finit pas d'enchaîner les tueries!

Setlist:

Hangar 18
The Threat Is Real
Tornado Of Souls
She-Wolf
Post American World
Sweating Bullets
Poisonous Shadows
Trust
Dystopia
A Tout Le Monde
Fatal Illusion
Symphony Of Destruction
Peace Sells
Holy Wars


Ghost (Mainstage 02, 22h05-23h05)

KPM : Pour être tout à fait honnête, je vais cracher le morceau de suite et avouer avoir vécu ce concert dans le pire état d’alcoolémie que j’ai subi en festival. La faute à Slayer, ayant abusé de Gin Tonic pour me rendre leur prestation agréable. Bon quand même, essayons d’en tirer quelque chose. D’abord au niveau des chiffres : c’était donc mon 4ème concert de Ghost après celui en fermeture du Hellfest 2013 où je découvrais la musique du groupe ; la première partie de Slayer en 2014 – décidément ils vont de pair ceux-là – ; puis celui du Download cette année, très réussi mais avec un Papa Emeritus dont la voix malade était un peu dans le dur par moment. Si je ne suis pas amoureux de la musique de ce super groupe suédois au point de payer une entrée pour aller les voir exprès en salle, je dois dire que j’ai toujours passé de super moments en les voyant en festival. Et une de plus avec cette prestation prenante et joyeuse, dominée par les morceaux – 7/10 sur la setlist du soir – du dernier album Meliora, que je n’ai pas encore écouté de façon posée mais dont je connais quand même pas mal les morceaux à force de les entendre chez des amis – ainsi qu’au Download pour l’épreuve du live. J’aime beaucoup le premier et éponyme album de Ghost, plus rock que les suivants, mais je crois que petit à petit je suis de plus en plus bienveillant envers la suite de leur discographie. J’ai du mal à avoir un avis net et arrêté sur ce groupe, mais peu importe car à chaque fois que je les vois je repars le ventre plein de papillons et les yeux remplis d’étoiles. Elles sont fortes les Goules du père Emeritus, en commençant le concert par « Spirit » et son intro qui fout les miquettes – mais pour rigoler hein, faut pas déconner c’est Ghost dont on parle – enchaîné avec LE TUBE « From the Pinnacle to the Pit », dont les refrains sont irrésistibles ! Puis après quelques morceaux, arrive en milieu de set « Year Zero », autrement dit LE TUBE… Euh je veux dire : LEEEEE TUUUUUUUUBE ! Enfin bref, tous les morceaux sont taillés pour la scène, même « Cirice » possède des passages à reprendre en cœur sous fond de grosse rythmique qui fait hocher de la tête. Le concert se termine sur l’inévitable Ode à Satan « Monstrance Clock » que tout le monde connaît par cœur depuis le temps, avec des petits feux d’artifices tout mignons, à l’image des jeunes enfants de chœurs de Clisson venus rejoindre le groupe sur cette dernière chanson – totalement inutile comme intervention sinon, mais passons. Alors ok, Ghost ce n’est pas « metal », ça dégueule de synthé, c’est du satanisme à paillettes, c’est Disneyland… Enfin, je ne sais quels autres reproches on peut leur faire – certains me diront que c’est simplement mauvais musicalement ou de mauvais goût –, reste que Ghost me procure de la joie quand je les vois et c’est bien tout ce qu’il pourrait arriver de pire quand on va voir un groupe sur scène, non ?


Heaven Shall Burn (Warzone, 22h35-23h35)

Keyser : Ah la Warzone, ça faisait longtemps! Ce sera ma dernière là-bas pour cette année. Heaven Shall Burn s'y produira pendant une heure et je voulais me rappeler ce groupe que je suivais un peu à l'époque (Antigone, ça remonte!) parce que je les trouvais plus bourrins et tout simplement meilleurs que beaucoup de formations de metalcore (ils tendaient même plutôt vers le deathcore). Alors bien sûr je n'ai reconnu aucun morceau et la musique ne m'a pas marqué plus que ça. Mais ça ne m'a pas empêché d'apprécier un minimum le show grâce à des mosh parts bien efficaces, quelques mélodies bien senties, une reprise bien foutue de Edge of Sanity et un son encore une fois au top. On a même eu le droit à un petit feu d'artifice pendant le concert mais pas en hommage à Lemmy cette fois, il s'agit en fait de Ghost qui fait son show sur la Mainstage 02 sûrement blindée vu que c'est le groupe hype du moment.


Setlist:

Hunters Will Be Hunted
Counterweight
Land Of The Upright Ones
Profane Believers
Combat
Voice Of The Voiceless
Behind A Wall Of Silence
Godiva
Black Tears (reprise Edge Of Sanity)
The Disease
Endzeit
Like Gods Among Mortals
Of No Avail


Paradise Lost (Altar, 23h40-00h40)

Keyser : Ah la Altar, ça faisait longtemps aussi! C'est vrai que j'ai passé ma fin d'après-midi et ma soirée près des Mainstages! Il fallait bien dire au revoir à ma scène préférée (pas du tout intéressé par Black $abbath et sa tournée d'adieu), tant pis s'il s'agissait de Paradise Lost, groupe dont je ne renie pas le talent mais qui n'est pas du tout fait pour moi. Sauf que les Anglais jouaient en fait l'intégralité de Gothic, leur album culte de quand il faisait non pas du gothic mais une vraie musique de bonhomme, du death (/doom). Ça passe donc mieux, même si je n'ai pas été soufflé. Je ne resterai donc pas longtemps, pas assez concerné par Paradise Lost, trop mou pour moi malgré les couilles qui ont repoussé, et la tête déjà dans King Diamond.

Setlist:

Gothic
Dead Emotion
Shattered
Rapture
Eternal
Falling Forever
Angel Tears
Silent
The Painless
Embers Fire
No Hope In Sight
Beneath Broken Earth


Puscifer (Valley, 23h40-00h40)

AtomicSchnitzel : La venue de Puscifer sur le continent européen est un événement suffisamment rare pour être souligné. Si j'ai longtemps hésité entre la dernière prestation de Black Sabbath, l'intégralité de Gothic interprétée par Paradise Lost et le concert des Américains, la présence de Maynard James Keenan au chant a fait pencher la balance. A défaut d'avoir Tool, autant profiter du chanteur pendant qu'il est là, tant qu'à faire. C'est devant une assemblée plus que conséquente que les préparatifs du concert s'achèvent et que le show débute enfin. Et « show » semble bien le mot approprié, tant le set est mis en scène. A commencer par les chorégraphies, qui auront lieu durant l'intégralité de la prestation, et ce qu'elles proviennent des musiciens ou des catcheurs s'affrontant en plein milieu de la scène. Oui, vous avez bien lu. Et cet apport visuel offre un côté à la fois absurde et théâtral au concert de Puscifer. Le fond de la Valley est lui aussi tapissé de masques de catch, prouvant qu'aucun détail n'est laissé au hasard. Décrire un spectacle aussi visuel s'avère une tâche compliquée, tant je ne peux que vous encourager à voir ça de vos propres yeux. Chaque musicien est placé à un endroit précis de la scène, qu'il ne quittera que rarement pour se lancer dans d'improbables chorégraphies, à l'exception bien sûr de Maynard et de sa consœur Carina. Les deux chanteurs sont d'une impressionnante justesse, et leurs voix se complètent à la perfection. Tantôt danseurs, tantôt voltigeurs, l'un ne tient plus en place pendant que la seconde se saisit d'une guitare ou s'amuse avec les catcheurs, le concert est rôdé et pourtant l'illusion de spontanéité ne se perd jamais, ce qui rend l'ensemble d'autant plus magique et captivant. Les titres exécutés, par ailleurs, le seront tout autant et des pièces du calibre de « Telling Ghosts » ou « Grand Canyon » mettront tout le monde d'accord sur l'intensité de cette prestation. A l'inverse de certains groupes qui en mettent plein les yeux pour cacher un fond musical obsolète, Puscifer met ces deux éléments en adéquation. Chaque point est travaillé jusqu'à atteindre la perfection. Si je devais trouver un point d'orgue à ce concert, je choisirais peut-être l'entraînante « The Remedy », aux lignes de chant envoûtantes et au refrain accrocheur à souhait, où Maynard et Carina ont excellé, probablement encore plus que d'habitude. La talentueuse Mahsa Zargaran, derrière les claviers, vient parfois épauler Carina au chant, et celle-ci possède également un très beau timbre de voix, qui se prête parfaitement à ce rôle de soutien.

J'en ai sûrement trop dit. Pourtant, j'ai bien le sentiment de ne pas m'être suffisamment exprimé. Ce concert m'a bluffé d'un bout à l'autre, et il m'est difficile de parfaitement restituer mes sentiments du moment. Si Puscifer n'était pas le groupe que j'attendais avec la plus grande impatience, c'est pourtant celui qui m'aura le plus impressionné cette année. Je ne peux que conclure en vous conseillant vivement d'assister à une prestation des Américains. En espérant que vous serez aussi épaté que je ne l'ai été. Un très grand moment.


King Diamond (Mainstage 02, 00h45-02h00)

KPM : Nique sa mère, j’ai raté Black Sabbath… Mon alcoolémie ayant atteint des sommets vers la fin de Ghost, j’ai complètement perdu pied et me suis retrouvé à « écouter » le concert de Sabbath seul, de super loin, sans voir autre chose que des bribe du premier morceau. Et quel dommage, car ils ont posé les couilles sur la table en commençant par « Black Sabbath » et ses accords diabolique et mythiques. « Salut on est Black Sabbath et il y a 46 ans on a fait ça ! », voilà ce que ça voulait dire et c’est déjà énorme. Je crois que c’était absolument LE concert de Black Sabbath à voir des dernières années, j’espère avoir la chance de les capter en salle car s’ils tiennent parole cette fois, c’est la fin. Bref revenons à nos moutons car il restait un artiste pour clore ce Hellfest 2016 et pas des moindres. Le roi de tous les rois : King Diamond !!! Comme je ne suis qu’un jeune con, abruti et bête à la fois, je n’avais pas écouté ce que les grandes personnes me disaient et j’ai trop tardé à m’intéresser à ce chanteur hors pair et ses groupes : Mercyful Fate puis King Diamond, rien que ça. Ce concert va tout changer, il était temps. La scène est plongée dans la pénombre, seulement éclairée de spots bleus qui foutent la chair de poule tandis qu’un clavier nous joue une mélodie bien glauque. Un homme capuché amène alors une grand-mère sur un fauteuil roulant à la vue de tous. Puis les musiciens arrivent sur scène en descendant les escaliers de chaque côté et c’est parti avec le classique « GRANDMAAAAAA ! WELCOME HOOOOOOOOME ! » qui lance « Welcome Home ». Décors de manoir/façade d’église lugubre pour illustrer les récits horrifiques du King et pied de micro en forme de croix renversée osseuse, on est dans l’ambiance ! Quelle voix incroyable ! Malgré ses 60 balais Kiki va chercher des notes à en faire pâlir la Castafiore – même s’il est aidé parfois par sa femme Livia qui s’occupe des chœurs sur quelques morceaux. Quel son d’une clarté jamais atteinte durant ce Hellfest ! Se succèdent 3 excellents morceaux des premiers albums avant d’arriver à un enchaînement qui ferait rêver n’importe quel fan de Hard : deux reprises de Mercyful Fate avec « Melissa » et « Come to the Sabbath » ! Le concert aurait pu en rester là tellement la jouissance a déjà atteint des sommets. Mais ce qui va réellement me faire prendre conscience de mon erreur et de la toute puissance du King, c’est le fait qu’ils ont comme promis joué leur album phare Abigail en entier et dans l’ordre après ça. Je suis comme un gamin, entre les jeux de rôles qui se déroulent sur scène avec divers protagonistes selon les chansons et l’avalanche de riffs tous plus inspirés les uns que les autres. Andy Larocque éclabousse le show de toute sa splendeur pendant ses soli, tandis que King tient le public à sa merci avec sa gestuelle et ses mimiques. C’est bien simple, tous les morceaux de cet album sont absolument parfait, il n’y a pas une seule seconde à jeter. En vérité, c’est peut-être bien la plus grosse révélation que j’ai pu avoir en concert de toute ma vie, étant donné que je me suis depuis ouvert au heavy metal et que je suis capable de chanter tout Abigail en falsetto.

Keyser : La première raison de ma venue était l'au-revoir à Twisted Sister. La deuxième était la venue de King Diamond que je n'avais encore jamais vu. Ce concert fut la preuve ultime du côté touriste, hype et pas du tout metal traditionnel du Hellfest. Alors j'aime beaucoup le Hellfest mais impossible de ne pas avoir la nausée quand on voit la Mainstage 02 si peu remplie pour cette légende alors qu'il est impossible de s'approcher à moins de 200 mètres quand des groupes comme Korpiklaani, Gojira, Rammstein, Ghost ou Volbeat se produisent. Tant mieux d'un côté, j'ai pu me placer idéalement et profiter à fond de la prestation absolument incroyable de King Diamond. Il y en a eu des concerts réussis à ce Hellfest 2016, particulièrement en ce dimanche assez exceptionnel, mais King Diamond a fini très loin devant tout le monde. J'ai en effet rarement assisté à un concert aussi parfait. Mon appréhension portait sur la voix du King que je ne pensais pas capable de monter dans les aigus comme avant. Non seulement le Danois maquillé l'est toujours, mais il le fait exactement comme sur les albums. Comme pour Mustaine, j'ai d'abord pensé à du playback ou à l'appui bienvenu de Livia Zita, la jeune femme du frontman qui fait certains chœurs. Mais apparemment non, le mec est juste un Dieu vivant! Déjà ça, ça m'a mis sur le cul! Une performance vocale d'une extraordinaire versatilité et d'une justesse sidérante qui m'a collé la chair de poule pendant tout le concert. Mais s'il n'y avait eu que ça! Le son est cristallin et le jeu des autres musiciens laisse pantois, en particulier Andy LaRocque et ses solos d'une fluidité hallucinante. Et puis il y a tout ce décor travaillé, cette théâtralisation poussée inhérente à King Diamond qui, non content de chanter divinement, fait aussi l'acteur avec une demoiselle. C'est que le groupe joue Abigail en intégralité sur la deuxième partie du concert mettant en scène Miriam Natias et Jonathan LaFey. C'est peut-être un peu kitsch mais c'est tout le charme du concept. On s'en prend plein les oreilles mais aussi plein les yeux. Ou comment immerger complètement le spectateur dans l'univers gothique du groupe. J'ai vraiment l'impression de voir une pièce de théâtre avec Abigail qui passe dans les enceintes tellement tout sonne parfaitement. Un grand moment auquel avait déjà précédé ce que j'attendais avec impatience, non pas une mais deux reprises de Mercyful Fate que j'ai toujours préféré à KING DIAMOND. La poignante "Melissa" qui m'a transporté haut et loin et "Come To The Sabbath", superbement interprété. Rha ces notes belles et froides de clavecin avant la quatrième minute, épaulées ensuite par la guitare qui reprend la mélodie et sur laquelle vient se poser le chant aérien d'un Kim Bendix Petersen en état de grâce, si c'est pas l'orgasme auditif ça?! Ô Satan rayonne en moi! Le peu de personnes présentes semblent avoir savouré autant que moi cette démonstration de heavy metal racé de grande classe à en juger par les applaudissements nourris lorsque la formation tire sa révérence. Comme quoi il y avait quand même quelques gens de bon goût ce soir!

Setlist:

Out From The Asylum
Welcome Home
Sleepless Nights
Halloween
Eye Of The Witch
Melissa (reprise Mercyful Fate)
Come To The Sabbath (reprise Mercyful Fate)
Funeral
Arrival
A Mansion In Darkness
The Family Ghost
The 7th Day Of July 1777
Omens
The Possession
Abigail
Black Horsemen
Insanity



Keyser : C'est des étoiles plein les yeux et des acouphènes plein les oreilles que je quitte le site afin de retourner au camping pour une dernière longue nuit sans sommeil. Quel dimanche! Ce fut comme prévu la meilleure journée des trois, les deux autres n'ayant pas non plus démérité. Clairement un grand cru que ce Hellfest 2016. Même le monde ne me dérange plus, je n'y fais presque plus attention! L'affiche énorme et éclectique pour contenter tout le monde. Le site de plus en plus beau grâce au réaménagement intelligent de la Warzone, la déco fouillée (la splendide statue hommage à Lemmy, le bar à muscadet, la nouvelle Warzone...), l'installation de pelouse un peu partout pour éviter la poussière et la mise en place d'écrans géants à l'entrée de chaque scène diffusant les concerts en direct et annonçant les prochains. Le grand choix de nourriture quel que soit le régime alimentaire (en tant que végétarien, je n'avais jamais aussi bien mangé à un festival!). La tyrolienne devant les deux mainstages qui conforte certes l'image du Hellfest comme le Disneyland du métalleux mais quand même super jouissive (je n'ai toutefois pas pu gagner le droit d'y monter...). L'ambiance festive et chaleureuse qui nous plonge dans un univers unique pendant 3-4 jours. Bref, les avantages offerts par le festival s'imposent d'eux-mêmes et font oublier les quelques défauts encore présents, dont la qualité du son souvent discutable, notamment pour la Altar et la Temple (et même pour les Mainstages), quoiqu'elle s'est pas mal amélioré après un premier jour assez désastreux à ce niveau. Tout n'est donc pas parfait mais ça tombe bien, je ne cherche pas la perfection. La perfection, c'est chiant. Je cherche juste un festival où écouter de la bonne musique, picoler et passer du bon temps. Ce que promet assurément le Hellfest. Je garde bien sûr une préférence pour les festivals plus petits et plus spécialisés de l'étranger mais s'il faut choisir un gros événement qui rassemble tout le monde, le Hellfest me va très bien. Il est ainsi désormais évident que j'y retournerai tous les ans, sauf empêchement inévitable. Et au pire, si l'affiche ne me convient pas, je passerai mon temps au bar, c'est bien aussi!

AtomicSchnitzel : C'est long jusqu'en 2017.

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Août 2016
  

12 COMMENTAIRE(S)

AtomicSchnitzel citer
AtomicSchnitzel
07/09/2016 15:25
Sur la droite, proche de la sortie.
Dantefever citer
Dantefever
07/09/2016 15:07
AtomicSchnitzel a écrit : T'étais probablement mal placé car le son était vraiment bon pour moi sur Mgla. Gros sourire
t'étais placé où ? J'étais genre à 8 mètres de la scène et pile au milieu

D'autres que moi ont ils trouvé Slayer plus que correct, ou comme j'en ai l'impression tout le monde à trouvé ça pourrave ?
AtomicSchnitzel citer
AtomicSchnitzel
06/09/2016 15:47
T'étais probablement mal placé car le son était vraiment bon pour moi sur Mgla. Gros sourire
KPM citer
KPM
06/09/2016 14:02
Halloween est bien un morceau de King Diamond, sur Fatal Portrait le premier album. Ou je suis complètement neuneu ?

Sinon en comparant cette édition avec les 3 précédentes que j'ai pu faire, il y a eu bien moins de débiles mentaux déguisés et foutant la merde à des moments inappropriés. Toutes les personnes avec qui j'en ai parlé ont eu le même ressenti.

Quant au son, j'ai l'impression que je suis relativement passé à travers les gouttes d'eau, car à part la catastrophe Apshyx et les "bof" Mgla/Archgoat, je n'ai pas à me plaindre tant que ça.
the gloth citer
the gloth
04/09/2016 09:53
Un petit oubli sur la playlist de King Diamond : "Halloween" est aussi un morceau de Mercyful Fate.
Ber Val citer
Ber Val
02/09/2016 00:13
Petite correction pour Ghost (pas importante mais bon)
La chanson dont tu parles, "From the the pinnacle to the ground" c'est pas ça le titre, c'est "From the Pinnacle to the Pit" Clin d'oeil

Sinon excellent live-report !
AtomicSchnitzel citer
AtomicSchnitzel
01/09/2016 21:59
J'ai eu du bol de mon côté, j'ai constaté beaucoup moins de "relous apero" cette année qu'en 2014 par exemple. Faut dire qu'ils trainent assez rarement sous la Valley, sauf parfois pour profiter de l'ombre et obstruer le passage qui est déjà complexe quand il commence à y avoir du monde.

Enfin le pire souvenir de ce côté restera quand même les mecs qui ont fait du stage diving en kayak sur Acid King, ce qui a eu le don d'agacer à peu près tout le monde. Ou les mecs qui hurlaient pendant Ahab. Ou ceux qui commentent le physique de la chanteuse de Monarch! pendant vingt minutes. Ou la raclure qui a balancé son pichet de vin rouge dans le public pendant Eyehategod. Et je peux continuer haha. Du coup par rapport à tout ça je m'estime hyper chanceux cette année.
Dantefever citer
Dantefever
01/09/2016 21:42
Mitigé pour moi. Les problèmes de son vraiment chiants et le public "metal apero" me sont un peu sortis par les yeux. Les deux en même temps sur Mgla a été franchement insupportable. Je me suis retrouvé à essayer de rentrer dans le concert au milieu de mecs déguisés, bourrés et bruyants qui ont moshé comme des attardés pendant tout le concert en faisant chier tout le monde autours d'eux. Je les ai même clairement entendu se demander entre eux " C'est quoi en fait le groupe là" au début du concert. Pareil pour Amon Amarth que je suis allé voir pour les extraits des vieux albums; les lignes mélodiques noyées dans le mix. Par contre le pur pied sur Black Sabbath. J'étais tout devant, le son était parfait et tous les zicos au taquet, j'ai même trouvé Ozzy en forme. Pris mon pied aussi comme un fou sur Slayer, et je comprend pas pourquoi tout le monde a détesté ce concert. Le son était bon (j'étais devant), la set list qui butte, et franchement j'ai trouvé Araya un peu plus investit que dans les live de ces cinq dernières années. En somme, plutôt une bonne journée ( je ne suis venu que ce jour là), mais un peu obscurcie par des trucs vraiment casse couille. Et franchement, la foule hyper clairsemée devant Blind Guardian alors qu'ils étaient à fond dedans et que le son était bon, c'était un peu une honte.
AxGxB citer
AxGxB
01/09/2016 09:34
Ah putain, ça donne envie. J'espère aussi pouvoir les voir en salle un jour.
Chouette report en tout cas. Peut-être que je finirai par y remettre les pieds moi aussi. En, 2017 peut-être ?
Bon et KPM, pas de report de Korn ?
Dommage sinon pour ces problèmes de son récurrent. Pour un festival aussi bien établi, je ne comprends pas qu'on puisse toujours avoir ce genre de problèmes récurrents...
Et Keyser qui kiffe Turnstile... Décidément Mr Green
von_yaourt citer
von_yaourt
01/09/2016 02:12
T'as vu Keyser, je ne te mentais pas en disant que King Diamond c'est parmi les meilleurs groupes que j'ai pu voir en live. Sourire

J'espère vraiment qu'ils referont des concerts dans des salles à l'avenir, parce que même eux n'arrivent plus à me donner l'envie d'affronter le Hellfest.
AtomicSchnitzel citer
AtomicSchnitzel
31/08/2016 22:49
J'ai vu aussi King Diamond pour faire plaisir à Matpewka mais je préfère ne pas en parler haha.
Bon c'était moins pire que ce à quoi je m'attendais je le concède.
Keyser citer
Keyser
31/08/2016 20:12
Putain PM t'as kiffé King Diamond comment ça me fait plaisir!

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