Angelblast - Throne Of Ashes
Chronique
Angelblast Throne Of Ashes (EP)
Après un excellent et court Ep
(« Rotting Paradise ») sorti il y’a déjà un peu plus de deux ans on finissait par se demander si le duo allait revenir aux affaires ou laisser les choses où elles en étaient restées, vu que les deux acolytes sont particulièrement occupés ailleurs par leurs autres projets annexes. Ayant enfin trouvé le temps pour retourner en studio et offrir deux nouvelles compositions, ceux-ci se sont adjoint les services de Johan Bergebäck (NECROPHOBIC, ex-NIFELHEIM) à la basse et du mercenaire Perra Karlsson (DREADFUL FATE, IN AETERNUM, ex-DESTRÖYER 666, ex-THORIUM, ex-TOXAEMIA) à la batterie, devenus membres permanents de l’entité qui est désormais un groupe à part entière. Bien qu’étant très classique sur le fond et la forme ce premier enregistrement montrait déjà de biens belles choses dans un style Death Metal à l’ancienne très calibré et à la production relativement moderne, où l’on sentait l’influence majeure de MORBID ANGEL. D’ailleurs sans rien changer à ses habitudes la musique de ce nouveau cru reste dans cette droite ligne, en proposant toujours de la variation rythmique où la vitesse reste prédominante sans pour autant y être continue.
Il suffit effectivement d’écouter les premiers instants de « Throne Of Ashes » pour en être convaincu vu que ça démarre sur un rythme totalement débridé entre blasts énervés et passages rapides enlevés qui se font majoritaires, mais qui alternent néanmoins avec d’autres parties plus lentes et alourdies aux accents aériens et éthérés. Car si la violence est omniprésente sur ces plans joués à cent à l’heure, le désormais quatuor n’hésite pas comme en 2019 à ralentir franchement l’allure afin de densifier son écriture et qu’elle se fasse plus solaire et nuageuse. En effet au milieu des déferlantes où ça tabasse sec les harmonies sur les passages rampants trouvent totalement leur place dans cet ensemble, sans que le rendu ne soit pompeux ou à côté de la plaque vu que le tout se mélange facilement notamment via les solos inspirés par Trey Azagthoth. Dévoilant ses deux facettes la bande donne la sensation d’avoir enregistré cette plage dans la foulée des anciennes tant elle foutue sur le même modèle, sans pour autant se répéter ni perdre en efficacité comme ça sera le cas du tout aussi redoutable « Tartarus ». Jouant là-encore sur l’équilibre rythmique ça part de façon encore plus flagrante vers David Vincent et ses acolytes en proposant une structure plus noire encore de par ses accents rampants et suffocants au tapis de double prépondérant, sans que les explosions jouées à fond la caisse ne soient oubliées.
Sans rien changer à sa ligne de conduite la formation signe une œuvre néanmoins plus aboutie et travaillée que la précédente, où l’on sent l’apport des recrues de par une densité plus importante mais sans pour autant s’éloigner de la ligne de conduite initiale. Conservant leur dynamisme en continu et sans faiblesses notables ces deux plages laisseront là-encore un goût d’inachevé, tant les dix minutes proposées ici passent beaucoup trop rapidement pour qu’on ait le temps de se laisser totalement embarquer dans cette furia sonore. Autant dire qu’on espère dorénavant un vrai album complet tant le potentiel et l’expérience de ces vieux briscards marquent instantanément les oreilles, et plaira autant aux fans de Death les plus exigeants qu’à ceux qui ont envie de passer un moment sans prise de tête et sans prétention aucune. En attendant il faudra savoir se contenter de cela, même si ce goût de trop peu laissera forcément un léger arrière-goût de déception et d’inachevé dans la bouche.
DONNEZ VOTRE AVIS
Vous devez être enregistré(e) et connecté(e) pour participer.
AJOUTER UN COMMENTAIRE
Par gulo gulo
Par AxGxB
Par Jean-Clint
Par Raziel
Par Sosthène
Par Keyser
Par Keyser
Par Lestat
Par Lestat
Par Sosthène
Par Sosthène
Par MoM
Par Jean-Clint
Par Sosthène
Par AxGxB
Par Deathrash
Par Sikoo