«
KHOLD un jour,
KHOLD toujours ! ». Cela fait plus de 20 ans maintenant que le premier album de ces Norvégiens est sorti, et rien n’a changé. Il n’y a finalement que le temps entre deux sorties qui s’est espacé de plus en plus. Quatre albums entre 2001 et 2005, trois ans d’attente pour le 5ème, 6 ans de plus pour le 6ème, et carrément 8 ans pour le 7ème, ce
Svartsyn qui nous intéresse aujourd’hui. Mais à part l’attente de plus en plus longue, tout le reste est éternellement similaire. Et finalement, tant mieux puisque c’est une formation qui a une très forte identité et qui se reconnaît immédiatement. En écoutant un de ses morceaux, n’importe lequel, on sait tout de suite qu’on écoute
KHOLD. Par contre on ne saurait pas dire de quel album il s’agit. « C’est
KHOLD ! »
Le line-up est d’ailleurs très stable. Hormis le bassiste Crowbel qui n’est présent que depuis 2013, les autres membres sont là depuis le début, depuis 2000 : Gard aux guitares et vocaux, Rinn aux guitares et Sarke à la batterie. Le visuel aussi est toujours resté fidèle au même concept, mettant en scène la tête blanche et bien lisse de Gard, bas du visage dissimulé. C’est beau quand même de ne pas trahir cette ligne de conduite. Sauf que cette fois-ci, le bas du visage n’est pas caché par un quelconque tissu, mais juste par un jeu de lumière particulièrement graphique. Beau résultat sur lequel a d’ailleurs travaillé Terje Johnsen, artiste qui avait déjà apposé sa patte aux albums
Krek et
Hundre år gammal.
Et si les équipes sont les mêmes, les compositions n’ont pas changé non plus. C’est à nouveau 10 compositions totalement
KHOLD qui défilent pendant 40 minutes. Les ambiances sont comme d’habitude très lourdes, avec un black metal pesant et lourd à défaut d’être survitaminé. Le groupe a toujours joué « raisonnablement vite »... Il ne fait pas partie des plus bourrins et pourtant il donne l’impression de tout écraser, de tout démollir, de tout réduire en miettes minuscules. Un peu à la manière de
SATYRICON période Rebel Extravaganza. Même le timbre grave des vocaux martèle sans pitié et n’essaie pas de varier. Inutile puisque ça fonctionne ainsi.
Du coup, l’intérêt de cet album est avant tout de nourrir les fans qui attendaient de nouvelles compositions à se mettre sous la dent. Il permet également de montrer que le groupe est toujours en vie, prêt à poursuivre son chemin avec la même énergie et le même talent que d’habitude. J’avouerais même que malgré la forte impression de redite que je ressens depuis le quatrième album, j’ai trouvé que certaines compositions de celui-ci avaient un petit quelque chose en plus, notamment « Helligdom av døde », qui est un modèle de malaise, et « Dystopi » qui propose un bon riff de malade. Je me suis donc replongé dans toute la discographie de
KHOLD pour essayer de les comparer le plus objectivement possible et Svartsyn m’a semblé juste au milieu, raflant la 4ème place sur les 7 opus sortis jusqu’à présent !
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