Wolves In The Throne Room ne t’est évidemment pas inconnu. Comme moi, tu les as découverts avec leur tout premier effort accessible,
Diadem Of 12 Stars et, comme moi, sans doute, tu les as aimés dès ce premier jour. Tu as aussi loué leur montée en puissance avec leurs fabuleux
Two Hunters,
Black Cascade et
Celestial Lineage. Tu t’es dit que rien ne pourrait leur arriver, que telle la comète de Halley, ils traverseraient l’Espace et le Temps sans encombre. Puis le doute survient, comme pour moi.
Celestite,
Thrice Woven ne sonnaient plus pareils. Ils ne t’apportaient plus les mêmes vibrations, les mêmes émotions, la même profondeur. Je sais. Je te comprends. Je l’ai vécu avec Drudkh et la blessure est encore vive.
Ne me fais pas dire ce que je n’ai pas dit. D’une part, les derniers albums cités sont très, très loin d’être infâmants. D’autre part,
Primordial Arcana m’a même réconcilié avec le Wolves des débuts, le sylvestre, le champêtre, l’épique, l’héroïque.Du coup, la venue de ce gentil EP, à l’artwork miam, annonçait une confirmation du retour aux sources qui m’a, de suite, enthousiasmé.
Crypt of Ancestral Knowledge est ainsi, d’abord, tout simplement beau. Drapé d’atours totalement hivernaux et d’une touche de mysticisme que j’apprécie toujours autant en dépit des années, le contenant promet des merveilles. Et le contenu ? Il n’est pas très loin du compte, mais un point pêche.
"Beholden To Clan", le premier morceau, lance clairement les hostilités dans un champ lyrique que maitrise parfaitement le groupe : très épique, bourrée d’emphase, la structure est nettement prog’, mouvante et variée. Le chant black se détache, sans cassure. Seul le son déçoit – c’est là le plus gros point noir selon moi – d’une faiblesse assez mordante. Non seulement il est relativement plat mais en outre, certains instruments sonnent clairement plastiques, comme la batterie, en grande partie ruinée. Cette imperfection n’entache pas vraiment la structure des titres, qui reste brillante et pertinente, très immersive aussi car, de fait, sur les passages les plus calmes, les plus atmo, le son ne dérange pas. Il semble même – c’est troublant – presque différent, plus ouaté. Mais sur les accélérations, il parait s’éteindre…
Les schémas du combo ricain sont toujours aussi travaillés. L’alternance de passages blastés/atmo/épiques fonctionne toujours parfaitement, bien que l’on note depuis déjà quelques albums, un amoindrissement assez significatif de l’agression et de la négativité propre au black. N’attendez pas, par exemple, un retour à l’emphase débridée et ultra violente de
Two Hunters, mais plutôt à des morceaux plus axés sur la profondeur, la lenteur, qui donne du temps pour développer le propos, l’univers musical et l’immersion recherchée. "Twin Mouthed Spring" est de cet acabit, très lent, empreint d’une forme de magie et de volupté céleste. "Initiates Of The White Hart" également, mais qui axe encore davantage le propos sur les notes claires, drapant l’univers du combo dans une ambiance quasi celtique et druidique. L’absence de vocaux (sauf quelques murmures) entérine l’idée d’immersion, de nouveau, d’hypnose recherchée.
"Crown Of Stone" clôture l’album sur un nouvel instrumental, très profond lui aussi, très ambiant. Mais pas nécessairement utile.
Ce EP est agréable, dans l’esprit de ce qu’est réellement Wolves In The Throne Room, des atours sylvestres aux cavalcades épiques débridées. Il reste que le son interroge sur les aspects les plus brutaux et que tous les titres n’ont pas le même intérêt.
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