chargement...

haut de page
Remontez pour accéder au menu
255 visiteurs :: Invité  » se connecter  » s'enregistrer
Satyricon au... » Run For Cove... »

Noxis - Violence Inherent In The System

Chronique

Noxis Violence Inherent In The System
Nous avions quitté Noxis un petit peu après la sortie de leur premier EP en 2020 (Expanse Of Hellish Black Mire) en faisant fi depuis de tout ce que le groupe américain a pu sortir à commencer par cet excellent split en compagnie de Cavern Womb paru l’année suivante chez Rotted Life Records (Communion Of Corrupted Minds). Si l’idée aujourd’hui n’est pas de rattraper mon retard (s’il y a une chance que je chronique un jour ce split ou même peut-être cette compilation sortie en 2022, c’est probablement beaucoup moins vrai pour cet album live de 2023 dont je me fiche éperdument), il convient malgré tout de se pencher à nouveau sur le cas de ces Américains relativement discrets afin de s’intéresser à leur premier album paru en juin dernier toujours chez Rotted Life Records mais également sur le label néerlandais Dawnbreed Records (Evulse, Hedonist, Phantasmagore, Rancor, Savage, Xoth...).

Intitulé Violence Inherent In The System, ce premier album souffre d’une illustration peu engageante qui m’a longtemps tenu à bonne distance… Une oeuvre que l’on doit pourtant à Jerry Hionis, un artiste anglais qui à plusieurs reprises n’a pas manqué de m’embarquer dans ses univers visuels (Coffin Rot, Faerie Ring, Fulci, Greenwitch, Maul, Morgul Blade, Sadistic Force, Sentenced 2 Die...) mais qui pour l’occasion n’a pas réussi à marquer le coup puisqu’il livre ici une oeuvre terne et plutôt quelconque qui ne donne pas particulièrement envie d’en voir ou d’en entendre davantage. Côté production, si la plupart des instruments ont été enregistrés par les membres de Noxis (à l’exception comme souvent de la batterie), on doit le mixage et le mastering à monsieur Noah Buchanan dont le curriculum-vitae ne cesse de s’allonger ces dernières années puisque ce dernier a récemment contribué aux récentes sorties de groupes tels que 200 Stab Wounds, Burial Oath, Hemorrhoid, Midnight, Nogothula, Obscene, Sentient Horror, Valdrin et j’en passe. Une collaboration qui ne doit rien aux hasard puisque ce premier album est marqué par une production particulièrement chouette offrant dynamisme, naturel et lisibilité à ces onze nouvelles compositions qui ont effectivement bien besoin de respirer.

En effet, comme je l’évoquais déjà lors de ma chronique d’Expanse Of Hellish Black Mire, Noxis nous a toujours fait part de son appétence pour les riffs nerveux et tarabiscotés, les structures complexes et changeantes et les rythmiques soutenues mais néanmoins contrastées. Des prédispositions qui lui ont rapidement permis de se distinguer au sein d’une nouvelle scène américaine concurrentielle mais tout de même un petit peu moins portée sur ce genre de sonorités disons-le plus techniques et alambiquées.
Si par moment Noxis n’est pas sans rappeler le Cannibal Corpse de la grande époque ("Blasphemous Mausoleum For The Wicked") ou le Death plus progressif de Human et Individual Thought Patterns ("Paths Of Visceral Fears"), le groupe américain amène cependant à sa formule une touche à la fois plus brutale et en même temps plus surprenante qui lui permet clairement de tirer rapidement son épingle du jeu et ainsi se démarquer de ses petits camarades. À ce titre la basse de Dave Kirsch joue un rôle indiscutable puisque contrairement à bien des albums (de Death Metal), celle-ci est plus ou moins toujours présente et parfaitement audible. Naturellement de nombreuses séquences se contentent d’offrir une solide base rythmique à chaque composition mais notre homme n’est pas sans nous gratifier de quelques passages plus remarquables avec notamment ces notes pincées particulièrement distinctives ou d’autres plus en rondeurs qui dans les deux cas vont évidemment amener un groove assez délicieux à l’ensemble (je pense notamment à l’introduction on ne peut plus claire de "Skullcrushing Defilement" et puis à 0:26 et 2:27, "Blasphemous Mausoleum For The Wicked" à 0:19, "Replicant Prominence" à 2:57, "Torpid Consumption" à 1:29 et 2:41, "Horns Echo Over Chorazim" à 0:43 et ainsi de suite jusqu’au terme de ce premier album). D’autres éléments viennent également entretenir le caractère étonnant de ce premier album à commencer par cette clarinette, ce tuba et cette trompette un brin débridés entendus sur l’excellent "Horns Echo Over Chorazim" ou ce dernier titre ("Surfin’ Blood Futile") qui comme son nom le suggère évoque une rencontre improbable entre Surf Music 60’s et Death Metal. Bref, tout ceci constitue une bouffée d’air frais qui apporte effectivement un soupçon d’originalité supplémentaire à un album peut-être pas si novateur que ça sur la forme mais dont le fond révèle pourtant quelques largesses qui permettent sans aucun doute à Noxis de se distinguer de tout un tas d’autres groupes officiant plus ou moins dans le même registre.

Pour le reste, Violence Inherent In The System concentre sans trop de suspens tout ce qui faisait le charme d’Expanse Of Hellish Black Mire. Ainsi ce premier album s’impose sans difficulté aucune grâce à de nombreuses saillies pour le moins brutales et intenses lors desquelles Noxis va laisser parler la poudre (de ces séances de blasts plus ou moins soutenus à ces riffs nerveux qui ne tiennent pas en place en passant par ces changements de rythmes inopinés et soudains, cette basse qui frétille et ce growl agressif, difficile parfois de ne pas se sentir submerger par le Death Metal rondement mené des Américains) ainsi que par cette grande variété dont il fait preuve tout au long de ces quarante-neuf minutes (eh oui, tout de même). En effet, si la tendance globale est belle et bien à la distribution de mandales, Noxis va toujours prendre soin d’amener ce qu’il faut de relief et de nuance à ses compositions afin d’accentuer chaque coup d’éclat et offrir au passage à l’auditeur de nombreuses variations pour ne jamais trouver le temps trop long ou certaines séquences trop répétitives.

Quelque peu plombé par une illustration qui ne donne pas nécessairement envie de s’y plonger, Violence Inherent In The System est pourtant le genre d’album capable de mettre à peu près tout le monde d’accord. Il est en tout cas la suite que l’on était en droit d’attendre après un premier EP particulièrement encourageant que je vous invite vivement à découvrir si vous étiez jusque-là passés à côté. Un disque brutal et nerveux qui de prime abord ne semble pas particulièrement vouloir sortir du cadre mais qui une fois que l’on s’y intéresse plus en détail offre tout de même quelques petite touches d’originalité particulièrement bienvenues. Bref, si j’avais quelque peu laissé de côté les Américains pour des raisons que je ne m’explique pas vraiment (hormis cette histoire d’illustration peu engageante, je n’ai clairement jamais rien eu à leur reprocher), ce premier album est finalement un sérieux rappel à l’ordre quant à l’attention qu’il convient de porter à Noxis et à son Death Metal.

DONNEZ VOTRE AVIS

Vous devez être enregistré(e) et connecté(e) pour participer.

AJOUTER UN COMMENTAIRE

 
Vous devez être enregistré(e) et connecté(e) pour participer.
Noxis
notes
Chroniqueur : 8.5/10
Lecteurs : (1)  8/10
Webzines :   -

plus d'infos sur
Noxis
Noxis
Death Metal - 2019 - Etats-Unis
  

vidéos
Horns Echo Over Chorazim
Horns Echo Over Chorazim
Noxis

Extrait de "Violence Inherent In The System"
  

tracklist
01.   Skullcrushing Defilement  (03:18)
02.   Blasphemous Mausoleum For The Wicked  (05:02)
03.   Paths Of Visceral Fears  (03:44)
04.   Abstemious, Pious Writ Of Life  (06:15)
05.   Torpid Consumption  (04:35)
06.   Excursion  (01:25)
07.   Horns Echo Over Chorazim  (04:38)
08.   Violence Inherent In The System  (06:03)
09.   Tense And Forlorn  (05:45)
10.   Emanations Of The Sick  (05:23)
11.   Surfin' Blood Futile  (02:54)

Durée : 49:02

line up
parution
28 Juin 2024

voir aussi
Noxis
Noxis
Expanse Of Hellish Black Mire (EP)

2020 - Rotted Life Records
  

Essayez aussi
Loudblast
Loudblast
Disincarnate

1991 - Semetery Records
  
Vircolac
Vircolac
Codex Perfida (Démo)

2015 - Iron Bonehead Productions
  
Reaping Flesh
Reaping Flesh
Abyss Of Existence (EP)

2023 - Redefining Darkness Records
  
Coffin Texts
Coffin Texts
Gods Of Creation, Death & Afterlife

2000 - Dwell Records
  
Nader Sadek
Nader Sadek
In The Flesh

2011 - Season Of Mist
  

Nuclear Assault
Out Of Order
Lire la chronique
Deathhammer
Crimson Dawn
Lire la chronique
Flesh Storm
The Path Of The War
Lire la chronique
La photo mystère du 1 Décembre 2025
Jouer à la Photo mystère
Centinex
With Guts And Glory
Lire la chronique
Entretien avec Anthares
Lire le podcast
The Ultimate Soul Grinding Festival - Last Inhumate Show Ever
Illegal Corpse + Inhumate +...
Lire le live report
Warfield Within
Rise of Independence
Lire la chronique
La photo mystère du 16 Novembre 2025
Jouer à la Photo mystère
R.B.Band
Chains of silence (EP)
Lire la chronique
Ordered To Kill
Endless War
Lire la chronique
Reabilitator
Fucking Thrasher
Lire la chronique
Hexecutor
…Where Spirit Withers In It...
Lire la chronique
Live Report Muscadeath 2025 2ème jour (samedi)
Lire le podcast
Live Report Muscadeath 2025 1er jour (vendredi)
Lire le podcast
La photo mystère du 1 Novembre 2025
Jouer à la Photo mystère
Mortal Scepter
Ethereal Dominance
Lire la chronique
Revocation
New Gods, New Masters
Lire la chronique
Ormagoden
Purphoros
Lire la chronique
Electrocutioner
Harbinger
Lire la chronique
Vio-Lence
Oppressing The Masses
Lire la chronique
Ex Tenebris Lux Acte VII
Gravekvlt + Zöldïer Noïz
Lire le live report
Entretien avec DEVANGELIC
Lire le podcast
Dead Heat
Process Of Elimination
Lire la chronique
La photo mystère du 16 Octobre 2025
Jouer à la Photo mystère
Entretien avec AVULSED
Lire le podcast
Vile Apparition
Malignity
Lire la chronique
Aragon
Aragon
Lire la chronique
Violator
Unholy Retribution
Lire la chronique
Death Feast Open Air 2025
AngelMaker + Brodequin + Ce...
Lire le live report
La photo mystère du 1 Octobre 2025
Jouer à la Photo mystère