Arsebreed - Munching The Rotten
Chronique
Arsebreed Munching The Rotten
Quand des membres de Pyaemia, Disavowed et Mangled se réunissent, ce n'est pas pour jouer de la flûte ou du triangle. C'est pour nous ramollir encore plus le cerveau avec un brutal death US qui ne tourne pas autour du pot.
Formé en 2000 sous le nom de Bloodcum, Arsebreed nous sort ainsi son premier album, Munching The Rotten. Pochette crade risible, titres gores, logo épineux illisible et origine néerlandaise, pas de doute ça va bourriner.
Et en effet, pour bourriner ça bourrine. Très influencé par la scène américaine, surtout Deeds Of Flesh et Cannibal Corpse, Arsebreed ne fait pas dans le détail. Les morceaux, très techniques, sont courts, entre 2 minutes 30 et 3 minutes et se terminent tous bizarrement par le même genre de samples courts et étranges qui me rappellent les égoûts (allez savoir pourquoi...). Pas mal de changements de rythmes vous attendent avec entre deux fournées de blast-beats des riffs et des breaks plus headbangants ("Bloody Posttraumatic Ejaculation", "Impregnated While Giving Birth", "Munching The Rotten", "Rectal Vomit"...). Quelques soli aussi brefs qu'inutiles parsèment également les compos, dont les structures sans cesse changeantes évitent à l'album une trop grande linéarité. Si la brutalité et la technicité de l'ensemble peuvent rebuter, un certain groove se dégage malgré tout des morceaux, grâce aux riffs lourds soutenus par une basse bien audible ("Bloody Posttraumatic Ejaculation" entre autres).
La présence de deux chanteurs exclusifs, Joey (Pyaemia) et Robbe K. (Disavowed) apporte également une dose de variété intéressante. Entre cris de zombies, raclements de gorge et grognements qui mettront la bave aux lèvres des amateurs de jambon, le choix est large.
Cependant, malgré les changements fréquents de tempo et la diversité des intonations vocales, Arsebreed n'échappe pas à une certaine monotonie qui finit par lasser l'auditeur, même avec seulement 30 minutes au compteur. Les Néerlandais bénéficient d'un savoir faire indéniable mais les riffs se répètent, ça tourne en rond et finalement on ne retient pas grand chose. Il n'y a pas de morceaux phares, de passages réellement bandants (si ce n'est les gros blasts et les cris de cochon de "Stabbed In The Arse" et la séquence hypnotisante de "Chopped In Excrements") ou encore de riffs inoubliables. Soyons clair, Arsebreed n'apporte strictement rien de nouveau. Difficile donc de crier au génie.
Si on oublie ce côté générique et impersonnel de Arsebreed, Munching The Rotten s'avère cependant un bon album de death métal, brutal, efficace et sans fioritures, servi en plus par une excellente production. A noter que le batteur français Orifist (Agressor, ex-Imperial Sodomy) vient de rejoindre le groupe en lieu et place de Floris (Mangled). Espérons qu'il permettra à Arsebreed de vraiment s'élever au-dessus de la masse!
| Keyser 30 Décembre 2005 - 1721 lectures |
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