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Grymt - My Dark One
Chronique
Grymt My Dark One
« Les 27 minutes les plus intenses du métal français ! » proclame la bio. Ca a intérêt à être véritablement puissant cet album, parce que quand même, entre un Morgue, un Mortuary ou un Blockheads, des minutes intenses on a déjà eu de quoi faire… En m’attachant toujours à cette fameuse bio, j’apprend que GRYMT est en réalité un projet du batteur d’Aqme, secondé par le chanteur d’Houston Swing Engine et d’un guitariste des Lazy. 3 groupes, qui n’ont à vrai dire pas grand-chose à voir avec l’extrême, encore moins le Grind, vu que c’est vers ce genre que s’est dirigé GRYMT (qui signifie « méchant » en suédois…).
« My Dark One » est, je cites toujours la bio, un album qui a été enregistré en 4 jours… pourquoi pas. On va dire qu’ils avaient beaucoup répétés avant d’entrer en studio ok ? Bon, de façon plus concrète, « My Dark One » est un album tout ce qu’il y a de plus conventionnel en matière de Grind, s’ouvrant sur un instrumental plutot mid-tempo, avant d’entrer dans le vif du sujet avec le titre éponyme, qui lui est véritablement ce qu’on est en droit d’attendre de ce genre d’album : une grosse claque en pleine gueule. Dans l’idée d’un Nasum, le groupe bénéficie d’une grosse prod bien grasse et bruitiste, histoire de sonner moderne et de bien décoller le papier peint. Mais si la prod est à la hauteur du produit souhaité, ce sont les compos qui pêchent, par un manque sérieux d’accroche et de moments marquants : on a souvent l’impression d’entendre des titres bâclés, car bâtis sur un enchaînement de riffs pas très cohérents, certains titres se terminant d’ailleurs de façon bizarre (« We, the Evil Gods » par exemple). Le plus dommage est sans conteste la pauvreté des arrangements, qui sont pour moi l’un des atouts essentiels du Grind : pour faire repartir la machine sur un gros blast, il y a de bien meilleurs idées à utiliser que celles développés ici, notamment au niveau du jeu de batterie.
Techniquement, le groupe tient la route, le batteur d’Aqme sachant (étonnamment) blaster de façon très correcte. Les guitares et le chant sont dans la lignée de ce qu’on peut s’attendre d’un groupe de Grind « moderne », avec des alternances de tremolo-picking et de mosh parts d’un coté ; de l’autre on a le chanteur de Houston Swing Engine qui se débrouille pas trop maldans le chant hurlé. Mais niveau compos, il n’y a vraiment rien de quoi faire mouiller un fan de Napalm Death, de Nasum ou de Lorie… Tout ça sent trop le projet crée à l’arrache sans réelle conviction. Le dernier titre « Lobotomy in the Rehearsal Room » en est la preuve, un titre enregistré en répétition, et qui pêche à mon sens d’un manque de cohérence dans sa structure assez flagrant… les empilements de riffs ça va 30 secondes ! On passera sur l’imitation de vomi du chanteur sur la fin de ce titre, qui prouve s’il en est que c’est plus un produit déconne qu’autre chose. Manque de pot, il y a bien plus crédible et intéressant dans le genre... Donc au final pas grand-chose à garder de ce GRYMT, un album pas écoeurant mais pas convainquant pour autant…
| Chri$ 28 Décembre 2006 - 1939 lectures |
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