Helloween - Gambling With The Devil
Chronique
Helloween Gambling With The Devil
A peine digérée la suite un peu foireuse des lointains "Keepers of the Seven Keys" et la sortie d'un live digne de ce nom (il manquait une floppée de classiques au "High Live" de 1996), HELLOWEEN remet le couvert en cet automne princier, qui voit se succéder les sorties metal de grande qualité. Vu le caractère irréprochable de leurs dernières prestations, les allemands auraient disparu du circuit pendant 3 ans qu'on n'aurait rien trouvé à redire. Mais fort d'un line up stable depuis
"Rabbit Don't Come Easy", les citrouilles sont en confiance et enchaînent les prestations de haut niveau comme à la grande époque. Si on pouvait craindre une baisse de régime de la bande à Weikath, ce n'est pas avec ce très bon "Gambling With the Devil" que les maîtres du speed metal vont décevoir leurs supporters.
Ce 12ème album est même leur réalisation la plus énergique depuis
"Better Than Raw" en 1998. J'en veux pour preuve "Kill it", titre speed/thrash d'une violence hallucinante (pour HELLOWEEN s'entend) ou Andi Deris se prend pour le metal god en personne ! un riff principal percutant, des screams dignes de JUDAS PRIEST, des guitares ultra rapides pour achever l'auditeur sur un refrain martial dominé par des claviers destructeurs, et un Deris fou furieux qui en remet une couche en martelant des "Kill it" à n'en plus finir ; thrash metal style, comme ce break mid tempo qu'on croirait extrait du "Forward March" d'EXODUS. Une morceau d'anthologie qui annonce la couleur : là où "Keeper 3" était composé de titres longs à géométrie rythmique variable, "Gambling With the Devil" roule à tombeau ouvert, comme Nicolas Cage chez Scorsese. De facture plus classique, "The Saints" persiste dans l'excès de vitesse, à grand renfort de roulements et de cavalcades de twin guitars, comme un "Born on Judgement Day" ou un "All Over the Nations". Une course poursuite de 7 minutes qui en paraît 4 tellement HELLOWEEN excelle dans le genre. Même la ballade de service, la faiblarde "As Long as I Fall", ne parvient pas à casser le rythme d'un album presque entièrement tourné vers l'offensive. "Paint a New World" et ses leads infernales ? le genre de morceau qui vous donne envie d'aller acheter le pain torse bombé, cape frémissante et poing en avant, le tout avec un large sourire. Tout comme ce "Final Fortune" enchanteur (sûrement le meilleur extrait de "Gambling") au refrain absolument irrésistible. Session air guitar obligatoire sur le solo, un pur bijou groovy, catchy à souhait !
Il faut attendre la piste 8 et l'accrocheuse "Fallen to Pieces" pour que HELLOWEEN ralentisse un tant soit peu la cadence. En bons entertainers, les allemands n'ont pas oublié d'ajouter à leur programme long (l'album dure près d'une heure) un de ces morceaux fun qui ont fait leur réputation : forcément en décalage avec le reste des compos, "Can Do it" est le pendant direct de "Get it up" sur l'album précédent. Dommage qu'il n'atteigne pas le niveau d'un "Do you Feel Good", le refrain sautillant tombant ici un peu à plat. On trouve aussi en fin de parcours un quasi remake de "We Damn the Night" (The Dark Ride, 2000), "Dreambound", solo malmsteenien compris. "Heaven Tells no Lies" et son refrain impeccable se charge de conclure cette chevauchée fantastique sur une note plus que positive, confirmant la main mise d'HELLOWEEN sur un genre que les allemands n'ont pas seulement contribué à façonner : plus vivants et inspirés que jamais, ces gars là SONT le speed metal !
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