Bruce Dickinson - Accident Of Birth
Chronique
Bruce Dickinson Accident Of Birth
Avis aux réfractaires de la période "X-Factor", "Virtual XI" ! A tous ceux qui, comme moi, n'ont jamais pu encaisser Blaze Bailey, l'ex chanteur de WOLFSBANE, et qui désespèrent de combler l'abîme existant entre "Fear Of The Dark" (1992) et "Brave New World" (2000), réjouissez vous ! Le père Dickinson a pensé à vous (et à son compte en banque, ok) et sorti en un laps de temps record deux petits bijoux de heavy metal comme on aimerait en entendre plus souvent. Faisant suite à la débandade SKUNKWORKS, "Accident Of Birth" marque le retour de l'ex/futur chanteur de la vierge de fer dans des contrées plus sauvages que "Tattooed Millionaire" (du heavy rock FM de bonne facture) et le plus progressif
"Balls To Picasso". Accompagné des membres de TRIBE OF GYPSIES dont Roy Z (producteur de "The Dark Ride" de HELLOWEEN, de "Angel Of Retribution" de JUDAS PRIEST et de DOWNSET) et surtout du revenant Adrian Smith, disparu depuis le chef d'oeuvre "Seventh Son Of A Seventh Son", le grand Bruce ressort le cuir du placard pour faire ce que tous les fans de IRON MAIDEN attendent de lui : du bon vieux heavy metal des familles, puissant, racé et mélodique.
Clin d'oeil supplémentaire à l'attention des nostalgiques, même Derek Riggs reprend du service pour signer une pochette, hum, disons ... dont lui seul a le secret. L'album est, heureusement, d'un tout autre calibre. Exceptée la ringardise de "Man Of Sorrows", une guimauve dispensable servie à toutes les sauces sur la récente réédition (radio edit, orchestrale, chantée en espagnol!!!), tous les titres sont dignes d'intérêt, à commencer par les morceaux les plus francs du collier comme le titre éponyme, le très direct "Road To Hell" ou encore l'introductif "Freak". Toutes reviennent à une formule qui a fait ses preuves, basée principalement sur de gros riffs, un refrain calibré pour beugler comme un âne dans le pommeau de douche et un solo d'enfer à se péter la tronche dans la baignoire. Dans le même ordre d'idée, signalons l'inévitable Wo Ho Ho Ho Ho sur l'efficace "The Magician". Scream for me, salle de bain ! Soit une certaine idée du heavy metal à l'ancienne, d'une durée raisonnable, carré et sans fioritures.
Mais "Accident Of Birth" ne recèle pas seulement des titres basiques taillés pour la scène. Egal à lui même, Bruce Dickinson ne se prive pas d'éclabousser les compositions d'une mélancolie toute personnelle (remember l'orientation plus sombre de "Fear Of The Dark"). Premier avatar du Bruce Spring Spleen, la fantastique "Taking The Queen" et son démarrage folk tout en douceur avant le débarquement massif des guitares sur un refrain absolument superbe, prolongé d'une nouvelle accalmie et d'un magnifique solo de guitare. Un sens de la dramaturgie que l'on retrouve, presque à l'identique, sur "Omega", une ballade lancinante propulsée par une accélération riffesque d'anthologie à 3:49. Signé MAIDEN ! On aura beau chercher pareil éclair de génie chez le Steve Harris band à pareille époque, rien n'y fera. On préfèrera toujours se rincer les conduits avec l'entêtante "Starchildren" ou la typique "Darkside Of Aquarius" que de se tordre les boyaux avec un "Futureal" à l'arrière goût prononcé de fond de cuve. Deuxième moitié des années 90 oblige, la production est tout sauf rachitique: la section rythmique claque bien, et les riffs bien lourds de Roy Z servent de rampe de lancement idéale pour les envolées de Bruce et Adrian. L'inspiration est au rendez vous et l'objectif de renouer avec une fan base plutôt conservatrice largement atteint. Opportuniste ? Sans doute, mais il fallait bien ça pour rendre confiance à Bruce et lui permettre de signer le chef d'oeuvre "Chemical Wedding".
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