chargement...

haut de page
Remontez pour accéder au menu
173 visiteurs :: Invité  » se connecter  » s'enregistrer

Origin - Origin

Chronique

Origin Origin
Avec le bruit qu'ont fait Echoes Of Decimation et Antithesis, il faudrait venir de Mars pour ne pas avoir entendu parler de Origin ces dernières années. Repoussant toujours plus loin les limites de la vitesse et de la technique, le groupe du Kansas est arrivé progressivement à un degré de brutalité jamais atteint dans l'histoire du death metal, tout en conservant un plaisir d'écoute indéniable. Mais à l'origine (hoho), Origin était loin d'avoir le visage que l'on lui connaît aujourd'hui. Né de la rencontre de Paul Ryan et Jeremy Turner en 1997, le groupe vit bientôt son effectif grossir avec l'arrivée de Mark Manning au chant, Clint Appelhanz à la basse et George Fluke à la batterie. Après l'enregistrement de la première démo du groupe, A Coming Into Existence, ces deux derniers se virent remplacés par Doug Williams de Cephalic Carnage et John Longstreth alors tout droit venu d'Angelcorpse. C'est ce line-up, qui enregistra l'album éponyme peu avant que le commun des mortels se mette à manger des petits-fours et boire du champagne en croyant dur comme fer qu'un prétendu bug informatique entraînerait la chute du monde civilisé. Oui bon, peu avant l'an 2000 si vous y tenez…

Si vous suivez un peu l'histoire du groupe, vous n'êtes pas sans savoir que le style de Origin n'a pas vraiment évolué jusqu'à maintenant, le but avoué du groupe étant toujours le même : une brutalité exacerbée au service de la musique, facile d'accès et pourtant incroyablement profonde. On retrouvait ici déjà la recette commune à tous les groupes de brutal death de qualité : des riffs de guitares véloces et endiablés, des blasts à n'en plus finir et une voix au débit plus important qu'un pub britannique un soir de match. Or, si Mark Manning remplit parfaitement son rôle derrière le micro, officiant d'ailleurs dans un registre proche de James Lee aujourd'hui, Doug Williams n'a définitivement pas le talent de Mike Flores, et Ryan, Turner et Longstreth n'avaient pas encore le niveau ahurissant qu'on leur connaît actuellement. Le résultat est que ce Origin sonne comme beaucoup d'autres groupes de brutal death, sans vraiment se démarquer de la masse.
Alors que Origin est aujourd'hui incontestablement un des groupes les plus rapides et techniques du metal extrême, il n'en a pas toujours été ainsi. Sur ce premier opus, on ne peut que constater que le groupe cherche encore ses marques, car si la prestation reste très honorable, surtout pour un premier album, on est tout de même loin des critères aussi bien techniques que qualificatifs que l'on connaît aujourd'hui aux bourrins du Kansas. C'est bien du brutal death et l'intension y est, mais on n'est à aucun moment soufflé ou impressionné à l'écoute de ce Origin comme on l'est à celle des opus suivants. Le sentiment de hargne domine, mais les morceaux sont loin d'être aussi rapides qu'aujourd'hui, et l'ensemble est aussi largement moins dense que ce à quoi le groupe nous habituera plus tard. Même les parties de grosse caisse en doubles croches sont minoritaires… c'est vous dire !

Si Origin reste indubitablement un bon album, il est logiquement passé inaperçu à une époque où internet n'était pas répandu, vu que le groupe était quand même dépassé sur tous les plans par certains albums sortis simultanément, que ce soit Gateways To Annihilation, Close To A World Below, Black Seeds Of Vengeance ou Deathmachine pour ne citer que les plus connus. On peut lui reprocher une certaine monotonie, tous les morceaux se ressemblant peu ou prou, mais elle n'a même pas le temps de s'installer tant il passe vite, en un peu moins d'une demie heure. Une salle manie qui ne disparaîtra qu'avec Antithesis et ses trois quarts d'heure.
Bon, ne vous y trompez pas, l'écoute de cet album reste très agréable, mais quand au même moment, un groupe de gamins polonais sortaient le très impressionnant Winds Of Creation, on se dit que même pour un premier album, des musiciens avec un pareil potentiel auraient peut être pu faire mieux.

L'histoire ne retiendra probablement pas ce premier album d'Origin, tant il est vrai que les suivants sont infiniment meilleurs. Toutefois, le groupe avait déjà jeté les bases de son style, qui à force de travail s'est considérablement enrichi. Globalement, cet album éponyme est assez monotone, mais les morceaux « Lethal Manipulation », « Vomit You Out » et « Disease Called Man » viennent tout de même y donner du piment. Et en même temps, comment se fier à cette sale petite vicieuse d'histoire qui ne retient que des trucs complètement absurdes, comme le fait que le viagra aide les hamsters à se remettre du décalage horaire (véridique) ?

DONNEZ VOTRE AVIS

Vous devez être enregistré(e) et connecté(e) pour participer.

AJOUTER UN COMMENTAIRE

 
Vous devez être enregistré(e) et connecté(e) pour participer.
Origin
Brutal Death
2000 - Relapse Records
notes
Chroniqueur : 7/10
Lecteurs : (15)  7.17/10
Webzines : (13)  7.45/10

plus d'infos sur
Origin
Origin
Death Metal - 1997 - Etats-Unis
  

écoutez
tracklist
01.   Lethal Manipulation  (02:26)
02.   Sociocide  (04:12)
03.   Vomit You Out  (03:20)
04.   Origin  (02:55)
05.   Mental Torment  (03:49)
06.   Manimal Instincts  (03:00)
07.   Infliction  (03:44)
08.   Disease Called Man  (02:51)
09.   Inner Reflections  (03:26)

Durée : 29:43

line up
parution
11 Juillet 2000

voir aussi
Origin
Origin
Echoes Of Decimation

2005 - Relapse Records
  
Origin
Origin
Antithesis

2008 - Relapse Records
  
Origin
Origin
Entity

2011 - Nuclear Blast Records
  
Origin
Origin
Omnipresent

2014 - Agonia Records
  

Essayez aussi
Incineration
Incineration
Dawn of Dismemberment

2017 - Indépendant
  
Burying Place
Burying Place
In The Light Of Burning Churches

2022 - Inferna Profundus Records
  
Emeth
Emeth
Reticulated

2006 - Brutal Bands
  
Anakim
Anakim
Monuments To Departed Worlds

2017 - Autoproduction
  
Aborted
Aborted
La Grande Mascarade (EP)

2020 - Century Media Records
  

The Burning
Rewakening
Lire la chronique
Terminal Violence
Moshocalypse
Lire la chronique
Mass Disorder
Hupokrisis (EP)
Lire la chronique
Oozing Wound
We Cater To Cowards
Lire la chronique
Lifeless Dark
Forces Of Nature's Transfor...
Lire la chronique
La photo mystère du 16 Décembre 2024
Jouer à la Photo mystère
Refore
Illusion of Existence
Lire la chronique
Dunkell Reiter
Thrash Never Dies
Lire la chronique
Agressor
Towards Beyond
Lire la chronique
La photo mystère du 1 Décembre 2024
Jouer à la Photo mystère
The Black Dahlia Murder
Servitude
Lire la chronique
Prestige
Reveal the Ravage
Lire la chronique
Witches
The Fates
Lire la chronique
La photo mystère du 16 Novembre 2024
Jouer à la Photo mystère
La photo mystère du 1 Novembre 2024
Jouer à la Photo mystère
Deceased
Children Of The Morgue
Lire la chronique
Enforced
A Leap Into The Dark (EP)
Lire la chronique
Muscadeath 2024
Lire le biographie
Ireful
Agents Of Doom
Lire la chronique
Muscadeath 2024 Jour 2
Aborted + Ad Patres + Disfu...
Lire le live report
Scumripper
For A Few Fixes More
Lire la chronique
La photo mystère du 16 Octobre 2024
Jouer à la Photo mystère
Morbid Saint
Swallowed By Hell
Lire la chronique
Machete Law
Chains of Despair (EP)
Lire la chronique
Scolopendra
Citadel Of Torment (EP)
Lire la chronique
Aggressive Perfector
Havoc At The Midnight Hour
Lire la chronique
La photo mystère du 1 Octobre 2024
Jouer à la Photo mystère
Armoros
Pieces
Lire la chronique
Laceration
I Erode
Lire la chronique
La photo mystère du 16 Septembre 2024
Jouer à la Photo mystère
Überserker
Ineffable Force of Will
Lire la chronique