Paradise Lost - Symbol Of Life
Chronique
Paradise Lost Symbol Of Life
Après le déroutant
« Host », Paradise Lost avait beaucoup à se faire pardonner de ses aficionados les plus intransigeants. Sentant le vent tourner, ou ayant peut être tout simplement envie de revenir à une musique plus organique, les Anglais sont revenus sur le devant de la scène en 2002 avec un « Symbol of Life » qui redonnait de nouveau droit de citer aux guitares.
Le ton est donné dès le démarrage : ainsi « Isolate » démarre sur un riff mécanique et froid, accompagné par la batterie dont le tempo martial et mécanique rappelle la grande époque d'un Rammstein. Un peu perturbant au début, ce titre ne restera clairement pas dans les annales du groupe, mais rassure sur la volonté du groupe de revenir à une base rock / métal au détriment des expérimentations électros d'antan. Et fort heureusement, dès qu'« Erased » démarre, on sent la touche Paradise Lost revenir planter sa tente de camping sur ce terreau musical, avec ce démarrage sibyllin au piano et un refrain secondé par une apparition bienvenue de chant féminin. Définitivement rassuré, on enchaîne ensuite les titres d'exception : « Two Worlds », absolument magnifique et sur laquelle Devin Townsend accompagne Nick Holmes pour un refrain saisissant de puissance (la ligne mélodique est fabuleuse) ; « Pray Nightfall », plus sombre et mélancolique, et là aussi un refrain qui me fout des frissons à chaque écoute ; et comment oublier « No Celebration », son intro au clavier digne d'une « bad ending » de tragédie, vite rejointe par cette mélodie si simple et pourtant pleine d'émotion de Mackintosh qui assure la transition vers la voluptueuse montée en puissance du chant de Holmes sur le refrain : un classique, rien que ça.
Donc oui Paradise Lost marque avec « Symbol of Life » son souhait de revenir vers un son plus chaud et dominé par les guitares. Si l'on peut saluer l'effort et la qualité de certains titres, j'avoue quand même qu'un certain nombre de ratages viennent plomber l'album : « Perfect Mask » rappelle ainsi le début raté d' « Isolate » et casse tout simplement l'ambiance posé par les superbes « Primal » et « Pray Nightfall » ; « Self Obssessed », bien que loin d'être mauvaise, a un ton enjoué qui tranche avec le reste ; et enfin je ne comprends toujours, malgré un grand nombre d'écoutes, l'intérêt de conclure l'album avec un « Channel For The Pain » au tempo plus élevé que la moyenne, là ou la logique aurait voulu d'instiller une ambiance plus propice au recueillement sur cette fin d'album (ramenez moi « Pray Nightfall » et « No Celebration » please !).
J'ai toujours eu une relation d'amour et de haine avec cet album en particulier, allant jusqu'à le revendre pour le racheter quelques mois plus tard, d'où peut être une indécision à le noter et à le critiquer correctement. Je n'en oublierais pas pour autant de vous informer que Devin Townsend, dont je parlais plus haut, s'est occupé avec brio de la production, et qu'enfin le digipak de l'édition limitée de l'album est tout simplement sublime. « Symbol of Life » n'est pas l'album le plus indispensable de la longue discographie des Anglais, mais il comporte son lot de perles, alors si l'on est fan cela ne fait jamais qu'un album de plus à avoir absolument !
| Chri$ 15 Mai 2009 - 3340 lectures |
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