Ce live a une histoire très intéressante : après
« The Final Chapter » sorti en 1997, Peter Tagtgren avait décidé d’arrêter définitivement HYPOCRISY pour se consacrer entièrement à son activité de producteur aux fameux studios Abyss. Mais devant les cris de rage des fans et des médias du monde entier (j’exagères à peine), il a décidé pour notre plus grand bonheur de revenir sa décision et de continuer la fabuleuse aventure qu’est devenu HYPOCRISY. Et ce live est la première sortie du groupe après ce retournement de situation, un cadeau pour les fans de la première heure et un bon moyen de les faire patienter jusqu’à la prochaine sortie du groupe.
Ce concert a été enregistré comme son nom l’indique au Wacken en 1998. Et comme son nom l’indique également, la prestation d’HYPOCRISY ce jour là fut tout simplement exceptionnel. Tout d’abord le son : il est énorme pour du live, on est bien loin de la piètre qualité d’un bootleg, et bien que tout indique qu’il ait été retraité en studio, cela n’enlève rien à sa qualité. La double pédale double-pédalise comme il se faut, le chant de Peter est mixé juste ce qu’il faut pour être entendu sans occulter les instruments, et les guitares, qu’elles soient mélodiques ou agressives, sont toujours présentes d’une fort belle façon.
La setlist, élément essentiel d’un album live, est également tout bonnement jouissive : tous les plus grands classiques du groupe sont représentés, « Roswell 47 », « A Coming Race », « Apocalypse », « Obsculum Obscenum », « Pleasure of Molestation » ou bien encore
« The Final Chapter ». De l’accrocheur « Roswell 47 » qui ouvre les hostilités au sombre et angoissant
« The Final Chapter » qui nous achève de par sa mélodie lancinante et sa terrifiante intensité, la prestation du groupe est parfaite, pas un pain n’est à signaler, même si l’on se doute que des overdubs doivent être de la partie. Peter est un excellent frontman, il sait moduler sa voix comme personne et alterne chant black et death avec une facilité qui laisse rêveur.
Autre élément important à noter, c’est l’intelligence de la setlist, qui alterne subtilement titres lourds et mélodiques avec les grosses tueries death que composait le groupe à ses débuts. Tout est bien pensé pour ne pas assommer l’auditeur sous une déflagration sonore continue, et cela permet de faire ressortir d’autant mieux l’efficacité des chansons en live (les félicitations du jury pour « Inseminated Adoption » et « Buried » à ce sujet).
Et le groupe se permet en plus le luxe de faire deux enchaînements de chansons assez fabuleux : « Apocalypse » / « Obsculum Obscenum » et « Killing Art » /
« The Final Chapter », qui font très très mal. On en vient vite à regretter que le concert ne dure que 45 minutes, quelques titres lives supplémentaires n’auraient pas été de trop.
Et le groupe ne vous trompe vraiment pas sur la marchandise, car en plus de ce concert qui vaut à lui seul l’achat de l’album, il vous offre également 4 bonus tracks studios de qualité néanmoins variable. « Time Warp » et « Until The End » versions démos (titres présents sur l’album suivant sorti en 1999) sont intéressantes pour porter un autre regard sur ces excellents titres, mais on leur préférera les versions présentes sur le chef d’œuvre à venir,
« Hypocrisy ».
« Fuck U » et « Beginning of the End » sont quand à elles plus anecdotiques, plus proches d’un thrash très efficace mais assez basique qui ne rend pas honneur au talent d’HYPOCRISY qui s’exprime mieux quand il s’agit de composer des brûlots de pur death métal. « Beginning of the End » comporte quand même d’excellents riffs, et transmet une furieuse envie d’headbanguer appréciable.
Vous l’aurez compris, ce live est tout bonnement excellent, et constitue comme la plupart des lives un best-of parfait pour ceux qui veulent découvrir HYPOCRISY sans trop se ruiner. Un des meilleurs lives de ma discothèque sans aucun doute.
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