Liv Kristine - Libertine
Chronique
Liv Kristine Libertine
Pour qu'un couple tienne, il est parfois important que chacun conserve une part d'indépendance. Mariée à Alexander Krull dans la vie en ayant laissé derrière elle sa Norvège natale pour le pays de la saucisse, elle partage également une partie de sa carrière artistique avec lui au sein de Leaves' Eyes ainsi qu'un régime végétarien (d'après Wikipedia). Pas besoin de vous faire un dessin, ça fait beaucoup. D'où cette règle qui semble s'être imposée : une année pour le couple et une année pour elle. Voilà, 2012 c'est pour elle et elle a bien raison. Et puis faut bien faire rêver les fans, parce qu'avec Alexander à côté, ça fait tout de suite moins baver. Bon trêve de potins, la coquine sort avec "Libertine" son quatrième album, un mélange sucré de pop/rock à la sauce légèrement gothique, de quoi plaire aux plus sensibles d'entre nous. Sinon, c'est que vous avez un coeur de pierre. Comme moi apparemment.
C'est assez étonnant comme la démarche de Liv sur cet album se rapproche de celle d'Anneke van Giersbergen dont j'ai découvert la dernière production récemment, tant dans le style que dans les intentions. Les 2 dames ont choisi de marcher sur la corde raide du mielleux qui surplombe le gouffre de la niaiserie. Un défi risqué que sa camarade hollandaise a su traverser sur un "Everything is Changing" énergique et rafraichissant. Le cas "Libertine" apparait malheureusement plus contrasté. Ce dernier alterne sans complexe compositions rock et balades gothiques dans une veine totalement radio-friendly qui ne nécessite pas plus de 3 écoutes pour en faire le tour. Les mélodies vous caressent l'oreille, les refrains vous impriment le cerveau, emmenés par la sensuelle voix de la Norvégienne qui n'a rien perdu de sa personnalité. N'attendez aucune prise de risque, aucune surprise, aucune originalité, "Libertine" mise sur le plaisir immédiat, les émotions et l'efficacité de ses morceaux. Et ça aurait pu marcher...
Oui ça aurait pu marcher, vraiment. J'irai même jusqu'à dire que les morceaux les plus rock sont particulièrement réussis, qu'il s'agisse du titre éponyme, de "Solve Me" ou encore d'un "Vanilla Skin Delight" qui vous mettra la banane, en duo avec Tobias Regner. Le reste oscille entre le correct ("Silence", "Panic") et le très moyen voir mauvais (à partir de "Paris Paris" d'une manière générale), tombant souvent dans un registre larmoyant trop caricatural pour être crédible. Néanmoins, si vous kiffez grave Liv, nul doute que vous apprécierez cette nouvelle offrande sur laquelle le chant de sa génitrice est particulièrement mis en valeur, la plupart du temps accompagnée d'un simple piano. Personnellement j'en attendais un peu plus de sa part et je me demande sincèrement si cet album trouvera son public. C'est tout ce que je lui souhaite en tous cas, même si j'ai quelques doutes quant à notre lectorat.
| Dead 21 Août 2012 - 2215 lectures |
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