Shadows in the Crypt - Cryptic Communications
Chronique
Shadows in the Crypt Cryptic Communications
J’imagine que beaucoup ne liront pas plus de quelques lignes de cette chronique à cause de la note qui n’est ni excellente, ni mauvaise, mais laisse présager d’un album moyen... Ce serait tout de même dommage car SHADOWS IN THE CRYPT mérite malgré tout un peu plus d’attention, surtout si vous avez cliqué sur la chro suite au nom du groupe, à sa pochette ou au style pratiqué ! Effectivement, si c’est l’un de ces éléments qui vous a attiré ici, il y a des chances pour que vous passiez un moment agréable avec ce quatuor américain encore jeune. Formé en 2009, il ne compte déjà plus qu’un membre d’origine en la personne du guitariste Lawrence Wallace, accompagné désormais de Lockhart et Steve Cattel, illustres inconnus, mais aussi et surtout de Necrodemius Hammerhorde, principal membre hurleur de DECIEVERON, groupe discret mais conseillé.
C’est cette équipe qui nous propose ce deuxième album, un peu plus d’un an après le premier qui était une autoproduction. Cette fois-ci ils sont épaulés par l’écurie américaine habituellement abonnée au death metal et grindcore : Horror Pain Gore Death Productions. Un choix étonnant résultant soit d’une envie d’élargir son catalogue, soit d’un véritable coup de coeur. Quoi qu’il en soit, il ne s’agit pas d’une erreur de casting et il y a de quoi se mettre sous la dent durant ces 43mn variées. Variées, mais qui restent toujours dans la sphère d’un black metal respectueux des débuts du style aussi bien visuellement que thématiquement et musicalement.
Et c’est dès l’introduction que l’auditeur est plongé dans des ambiances inquiétantes, imposées par quelques notes de guitares et des samples de pluie. Le décor est planté de manière classique et familière mais avec efficacité. Et c’est tout l’album qui sera ainsi, reprenant des ficelles bien connues pour proposer un panorama du black à l’ancienne. Ce n’est donc pas qu’à DARKTHRONE que l’on pensera mais à toute la scène de l’époque. Celle qui créait des ambiances angoissantes et sombres dans la lourdeur, celle qui usait d’accélérations brutales et démoniaques, celle qui ajoutait des soli guitares mélodiques et celle qui nous rappellait que la frontière entre le black, le punk et le death n’est pas si claire. Les 8 morceaux sont variées mais forment un tout logique puisque respectant un esprit old-school. Mais si l’hommage est maîtrisé, il empêche le groupe de se libérer de ses influences et intègre ces formations dont on n’arrive jamais à retrouver le nom lorsqu’on s’essaie au blind test. On risque de le confondre alors avec tous les autres, tous ceux qui apportent leur pierre à l’édifice du BM traditionnel avec un black « plaisant » mais pas indispensable.
Il faut par contre préciser qu’un effort à été réalisé pour les vocaux avec des cris puissants dans la veine de la musique. Il y a juste quelques ajouts, légers et ponctuels de timbres plus torturés qui collent aux ambiances de crypte obscure (2ème et 4ème minutes de « Embracing the Forbidden Arts »). Bref, cet album est sincère et fidèle à une recette (é)prouvée. Il sera oublié des tops 2012, mais il a le don d’accompagner délicieusement une promenade nocturne.
DONNEZ VOTRE AVIS
Vous devez être enregistré(e) et connecté(e) pour participer.
AJOUTER UN COMMENTAIRE
Par gulo gulo
Par AxGxB
Par Jean-Clint
Par Raziel
Par Sosthène
Par Keyser
Par Keyser
Par Lestat
Par Lestat
Par Sosthène
Par Sosthène
Par MoM
Par Jean-Clint
Par Sosthène
Par AxGxB
Par Deathrash
Par Sikoo