Al-Kamar - 枯れた献花台 (Kareta Kenkadaï)
Chronique
Al-Kamar 枯れた献花台 (Kareta Kenkadaï)
Oldelaf nous a chanté la tristitude en nous expliquant que « c’est quand tu marches pieds nus sur un tout petit Lego », « c’est quand un copain t’appelle pour son déménagement », « c’est quand tu es choisi pour être gardien au handball »... Il aurait très bien pu ajouter « c’est quand tu chroniques un album Al-Kamar... ». Et surtout le dernier en date !
C’est déjà le troisième album en autant d’années de notre amateur de post-black shogazé et désespéré et ceux qui sont passés au travers peuvent aller lire la chro du précédent : Bôshitushita Kyôki no Mikazuki kara Seitanshita Tsukikage no Shôjo (The Style of Forgotten Vampires). Si ça vous fait chier, je vais vous refaire la scène : je regrettais que le Japonais n’ait pas poursuivi dans la lancée du premier sur lequel il avait trouvé un mélange ragoûtant pour certains mais original, soit un black metal torturé à la ENDLESS DISMAL MOAN mélangé à du post-black et surtout ponctué de voix féminines irréelles, inspiré des niaiseries musicales de son pays où les filles ont des voix si aigües qu’Annette de « Premiers Baisers » peut passer pour un baryton ! C’était dingue, mais tellement space qu’on pouvait accrocher. Mais voilà, le deuxième album était devenu plus sage car le rôle de la « diva » Miku Hatsune était amoindri et l’homme se mettait plus en valeur, prenant parfois une voix typée Visuel Key à la KAGERÔ. Ce qui avait déçu logiquement les quelques fans qui attendaient une suite plus logique.
Le troisième album pointe donc son nez, et soyez heureux, il s’agit d’un retour en arrière. Mais oups, fausse joie, car cette fois-ci les chants de gamine sont quasiment omniprésents et nous cassent aussi bien les oreilles que les couilles presque continuellement ! Il ne s’agit pourtant plus de la même vocaliste par contre, mais de diverses invitées, toutes aussi plus tête à claques (oui, dison plutôt « voix à claques »...) les unes que les autres. Dès le premier morceau c’est une certaine Mizutama qui monopolise le micro et chante à tue-tête ! Et quand je dis « à tue-tête », c’est vraiment à tuer le crâne ! Elle est lancée à 200 kilomètres heure et personne ne semble lui avoir conseillé de respirer de temps à autres. On a l’impression d’écouter Grand Corps Malade qui se serait pris une putain de ligne de coke, et qui aurait fait un bad trip au point de se vider une bouteille d’hélium avant de commencer à slamer en accéléré. Totalement irréel je vous dis ! Et en plus accompagné d’une musique psychédélique difficilement supportable, encore moins que celle de chez Flunch !
Les autres muses sur les titres suivants sont certes moins défoncées et plus raisonnable dans le débit de paroles, elles ne sont pas pour autant plus agréables à écouter. Les poils ne peuvent que se vu le niveau mondial de niaiserie de nos petits lapins roses. Du coup on est carrément heureux lorsque Ryuji reprend le micro et ne fait appel à elles ! C’est le cas sur deux titres seulement : « Suisen » et « Katsubo » sur lesquels ont souffle enfin ! Enfin les seules chanteuses capables de faire apprécier un album des Choristes ferment leurs mouilles ! Et alors on peut se rendre compte que la musique n’est pas mauvaise, classique certes pour du post-black et loin d’ALCEST, PETRYCHOR ou SLEEPING PEONIES, mais correcte et presque plaisante. Aucun doute donc, ce qui tue AL-KAMAR c’est l’abondance de voix de pisseuses attardées qui donnent l’impression d’écouter du black atteint du syndrome de Down. C’est très irritant, mais - voilà la contradiction - également attachant quelque part, comme Pascal Duquenne en interview. C’est l’un des mystères d’AL-KAMAR que de parvenir à nous attacher alors qu’on trouve cela immonde de chez immonde !
Il y a sûrement un public pour le style, mais j’imagine, et espère même, que 99% des personnes constituées normalement trouveront que c’est à chier. Le Japonais a joué sa carte à fond, trop, et en devient aussi pitoyable que son compatriote FAITH OF GESTALGT, celui qui se prend pour la réincarnation mutante de MUTIILATION et dont je vous parlerai un jour, quand le courage que j’ai eu pour écrire cette chronique frappera de nouveau à ma porte.
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