Avez-vous déjà entendu parler d’un groupe norvégien qui s’appelle
DIMMU BORGIR ? Comment ça c’est une question à la con ? Pourtant je ne me fous pas de votre gueule en la posant ! Voyez-vous, les Anglais d’
ETHEREAL par exemple ne les connaissent pas. Ils ont sans doute écouté le black sympho de leur pays, uniquement informés de ce qu’ont fait les Anglais de
CRADLE OF FILTH et
BAL-SAGOTH mais
DIMMU BORGIR non, ils ne peuvent pas y avoir eu accès. Si cela avait été le cas, ils n’auraient pas sorti un album qui y ressemble comme deux gouttes d’eau. Car on ne peut pas imaginer un seul instant qu’un groupe copie volontairement, et à ce point, le travail de ses aînés. Ce serait trop indécent, et l’indécence n’est pas anglaise. C’est donc un pur et inouï hasard si
Opus Aethereum a un bon gros goût d’ « album caché de
DIMMU BORGIR ».
Finie l’ironie ? Bien... Alors nous voilà donc en présence d’un groupe de black symphonique né en 2002, tout juste entre
Puritanical Euphoric Misanthropia et
Death Cult Armageddon et qui se sent investi de la mission de perpétuer la musique datant de sa formation. Il aura tout de même mis le temps pour y parvenir puisqu’en 13 ans d’existence ce n’est que maintenant que le premier album voit le jour. 2 EP étaient sortis en 2005 et 2011 mais apparemment la formation est plus prompte à changer de membres qu’à composer. Depuis les débuts ce sont trois chanteurs, deux batteurs, deux claviéristes et un bassiste qui ont quitté le groupe. Ce n’est plus un groupe, c’est une émission télé ! C’est de la
ETHEREAL TV ! « Et cette semaine encore c'est vous qui avez choisi ! Vous avez voté, et avec 56% des voix, c’est le chanteur Icarus qui doit nous quitter ! Merci de vos votes et à demain ! ». Du coup, les petits chanceux survivants présents sur le premier essai sont : Iyaan (Guitares / depuis 2002), M-Inanz (Guitares et jeux de mots / 2006), Volf (Basse / 2013), Mordrath (Batterie / 2013), Naut (Chant / 2013). Photo de famille, pose à la
DIMMU BORGIR, mais à l’insu de leur plein gré :
Alors oui, on a envie au début d'envoyer des pierres sur la tête à
ETHEREAL parce qu'il est aussi original dans sa musique que dans le choix de son nom de groupe, mais est-ce si aisé de copier efficacement son modèle ? Non, et pourtant il y parvient ! Il n’y a pas à dire, la maitrise du style musical est au rendez-vous. Du coup, on retrouve bien les sensations des albums de
DIMMU BORGIR du début des années 2000. La batterie affolée surplombée par des claviers orchestraux, des soli qui viennent faire frétiller l’épine dorsale, des changements brusques de vocaux, d’un timbre bien rugueux à une déclamation condescendante.
ETHEREAL, ce n’est pas le black sympho séduisant, pas celui qui essaie de planter une ambiance gothique romantique, ni celui qui n'avait pas assez d'argent pour avoir un autre clavier que celui emprunté à son petit frère, pas celui qui autorise une femelle à assurer les refrains. C’est le black sympho qui se veut plus épique, avec des pointes au ceinturon, le black sympho de mâle qui rit fort.
Les huit titres s’en sortent très bien dans le registre. Je le répète une dernière fois, la comparaison avec
DIMMU BORGIR est trop évidente, frôlant le plagiat (au pif, le riff à la 4ème minute de « Nomicon », les intros de « Aethereum » et « Waking Dead »). Si vous arrivez à passer outre, vous serez ravi de replonger dans une musique du début des 2000.
Par gulo gulo
Par AxGxB
Par Jean-Clint
Par Raziel
Par Sosthène
Par Keyser
Par Keyser
Par Lestat
Par Lestat
Par Sosthène
Par Sosthène
Par MoM
Par Jean-Clint
Par Sosthène
Par AxGxB
Par Deathrash
Par Sikoo