Un point pour la pochette, amusante.
Un point pour l'arrivée du bassiste Brandon Gillichbauer au poste de chanteur, le seul semblant vouloir transmettre un peu de sentiment avec ses cris screamo.
Un point pour euh... Je ne sais pas, l'effort ?
Pour le reste (et pour suivre l'humour « particulier » des Ricains) : MDR ! Black Sheep Wall paraît ne pas avoir retenu la leçon de
No Matter Where It Ends, dont les coups d'autiste hérités de Will Haven finissaient par lasser. Non, le voilà en lieu et place à chercher à être celui qui ira le plus loin dans la mononote, la monomanie, le mononeurone et le monotone, quitte à donner le sentiment d'être au Monoprix de la lourdeur avec ses compositions à l'architecture en ligne droite, pleines d'articles aux slogans rigolos mais si bondées, clinquantes avec leur riffs à -50 % qu'on a la sensation de s'être fait avoir au porte-feuille quand on passe à la caisse. Si les créateurs de
I Am God Songs parviennent à faire illusion au départ de « The Wailing and the Gnashing and the Teeth », titre où la formation abandonne les amplis pour un duel entre guitares cristallines et chant éructé, les longues minutes suivantes laissent un peu interrogé sur ce qu'a voulu faire ici le quatuor.
Mais il faut peu de temps à notre cerveau pour passer des dissertations sur le sens du vide qu'il entend à d'autres nettement plus enthousiasmantes, comme préparer sa liste de course pour le lendemain. Vous trouverez plus de variations dans vos ronflements que sur
I'm Going To Kill Myself, celui-ci mettant la barre haute question répétition. Que ce soit durant « Tetsuo : The Dead Man » et ses tentatives chaotiques aux allures de balance d'une première partie de concert de deathcore ou « White Pig » et ses passages dissonants ou blastés ne donnant à aucun instant le change par rapport aux moments graves dont use et abuse Black Sheep Wall, ce troisième longue-durée n'offre rien d'autre à son auditeur qu'un patchwork où s'extasier en musée d'art contemporain, quand le concept a plus d'importance que sa réalisation, quand la musique devient secondaire derrière l'apparat, quand une pochette ironique est chargée à elle seule de donner un peu d'atmosphère à des riffs qui n'en ont cure.
Allez, comme j'ai fait mien l'objectif d'épargner le temps de ceux pensant prendre du plaisir dans ces soixante minutes (ce n'est pas grave, j'y ai cru aussi vous savez), soyons bref sur la seule chose que vous pourrez trouver dans
I'm Going To Kill Myself et les trente minutes si rectilignes qu'elles en deviennent absurdes du final « Metallica » : l'impression d'assister au chant du cygne d'un certain type de post-hardcore, celui qui a entraîné tant de chroniqueurs à faire des termes descriptifs « lent » et « lourd » des qualités, ce post-harcore qui était notre pain quotidien pendant quelques années et qui paraît être parti aussi sec comme passent les modes. Qu'il repose désormais en paix. Par pitié.
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