chargement...
Remontez pour accéder au menu
111 visiteurs :: Invité  » se connecter  » s'enregistrer

Deströyer 666 - Wildfire

Chronique

Deströyer 666 Wildfire
Tous les sept ans. C'est semble-t-il désormais le délai pour la sortie d'un nouvel album de Deströyer 666. Il y avait eu Cold Steel... For An Iron Age en 2002, Defiance en 2009 et maintenant Wildfire en 2016. Et sept ans, c'est quand même vachement long! Du coup il s'est passé pas mal de choses dans le camp de K.K. Warslut. À tel point que l'Australien désormais exilé à Londres devient le seul rescapé du line-up du dernier opus! Exit le bassiste Matt Razor, remplacé par le Chilien et Suédois d'adoption Felipe Plaza (Procession, Nifelheim), bonjour Perra Karlsson (Nominon, In Aeternum) et au revoir le batteur Mersus qui s'est tout de même chargé de l'enregistrement, du mix et du mastering de l'œuvre, et surtout bye bye Shrapnel qui tenait une des deux guitares depuis 1996. C'est R.C. de Grave Miasma et ex-Cruciamentum qui a pris sa place. Chez Thrasho aussi ça a bougé puisque von_yaourt, jusque-là préposé à la discographie de D666, s'en est allé. Par chance, on était au moins deux à vouer un culte au groupe. Moins de chance, l'autre c'est moi et ça fait déjà deux mois et demi que ce Wildfire a débarqué sur Season of Mist, label de la formation depuis l'immense Phoenix Rising. Voilà au moins une chose qui n'a pas changé!

Ce nouvel opus de Deströyer se faisait donc attendre non seulement parce que ça faisait longtemps que le groupe n'avait rien proposé de neuf mais aussi parce que l'on se demandait si le combo pouvait continuer d'en imposer sans le bras droit Shrapnel. Les mauvaises langues diront que ça avait déjà mal tourné sur Defiance, le disque précédent de la formation qui avait essuyé pas mal de critiques. Pas de moi en tout cas! Même si Unchain The Wolves et Phoenix Rising restent intouchables, cet opus sophistiqué m'avait tout à fait satisfait. Ce qui n'est pas vraiment le cas de Wildfire. Car, pour la première fois, Deströyer 666, un de mes groupes préférés tous styles confondus, me déçoit!

Et pourtant, il avait tout pour me plaire ce disque! À commencer par cette pochette classique et épurée. Ce n'est qu'une cover me direz-vous et pourtant elle veut tout dire. Elle illustre en effet un retour aux sources pour un album old-school à mort très influencé par le heavy et le speed metal. Ce qu'a toujours été le groupe, sous ses airs de gros méchants blackeux cloutés, mais c'est ici plus que jamais mis en exergue. Wildfire baigne ainsi dans un esprit très "Satanic Speed Metal". C'est à dire simple, efficace, fédérateur et rock 'n roll. Les morceaux s'en trouvent gavés de solos mélodiques à l'ancienne plus ou moins courts dans la plus pure tradition D666, de riffs rétros, de rythmiques entraînantes et de refrains catchy (ay caramba celui de "Hounds At Ya Back"!). Ce qui aurait pu être super cool. Sauf que non. Enfin, pas suffisamment pour une formation qui nous avait habitué à l'excellence. La patte D666 est bien toujours reconnaissable entre mille et ce dès le premier riff de l'opener "Traitor". Mais le résultat n'arrive pas à la hauteur des œuvres précédentes du combo. Il y a déjà ce côté répétitif. J'adore "Satanic Speed Metal" et l'esprit ultra metal qu'il véhicule mais je n'en veux pas forcément sur tous les morceaux, surtout quand on s'appelle Deströyer 666 et qu'on sait tout faire. Avec "Traitor", "Live And Burn", "Wildfire", "White Line Fever" et "Die You Fucking Pig!", ce nouvel album penche trop du même côté. L'aspect épique, très important dans la musique du groupe, montre toujours un peu le bout de son nez malgré tout. Le bel instrumental "Artiglio del Diavolo", "Hounds At Ya Back" et son introduction calme en arpèges avant d'envoyer le mid-tempo guerroyeur puis de finir sur des "oh oh oh oh oh" qu'on se plait à scander, le poignant "Hymn To Dionysus" ou encore et surtout le long titre final "Tamam Shud" qui nous refait le coup des "oh oh oh oh oh" vikings avec quelques copains en invités pour grossir la meute (l'ex-membre Mersus et le gars de Bölzer au chant, Laurent Teubl de Chapel Of Disease à la guitare, lui qui gratte déjà sur "Hymn To Dionysus"), sont là pour nous rappeler que le groupe manie l'art de la lead mélodique en tremolo comme personne. Reste que ça sent trop le réchauffé et que l'on reste loin d'un "The Eternal Glory Of War", tuerie absolue dans le genre.

Cette inspiration en berne rend les morceaux moins prenants, juste efficaces. On n'est que trop peu souvent pris de cette envie de bomber le torse, de serrer et lever le poing, la tête droite et le regard fier, dans cet esprit libre et conquérant qu'est censé dégager Deströyer 666. Ici, on a juste envie de taper du pied et de secouer la tête. Ce qui est déjà pas mal mais trop limité quand on lit le nom de l'artiste. Difficile également de fermer les yeux sur le manque de brutalité de Wildfire qui se montre sauvage et brûlant plus mentalement que physiquement. Alors oui c'est entraînant et rock 'n roll mais où est le côté extrême? Il n'y a guère que sur "Hymn To Dionysus" où ça bourre un peu. Et encore, on a connu le groupe plus belliqueux! Et pas la peine de remonter à Violence Is The Prince Of This World puisque Defiance montrait parfois les crocs comme jamais ou que Cold Steel... For An Iron Age faisait froid dans le dos par son côté implacable ultra affûté. Disons le carrément, Wildfire s'avère mou du genou!

Ça en fait des critiques, hein? On peut être fan sans dire amen à tout ce que fait un groupe. Or, Deströyer 666 marque ici le pas en ce qui me concerne. Il s'éclate, ça s'entend, fait ce qu'il veut, retrouve ses racines, mais il n'a pas sorti un grand disque. Pourquoi 7/10 alors, ce qui se révèle une bonne note en fin de compte? Parce que, si Wildfire reste trop juste pour du D666, ça reste du D666. Donc forcément un peu bien et supérieur à 95% de la concurrence (le nouveau Desaster l'enterre toutefois sans problème!). En mettant de côté sa mollesse, son manque de folie, son côté déjà-entendu et répétitif, Wildfire s'avère tout de même un album efficace plein de bons riffs et de mélodies sympas dont il se dégage une saveur old-school et rock 'n roll pas du tout désagréable pour qui aime le metal, le pur, le vrai. On a d'ailleurs pu voir le mois dernier que les nouveaux morceaux passent fort bien le cap du live. Rien d'étonnant puisqu'ils sont taillés pour la scène. Et K.K., par son timbre arraché à la fois rageur et profond, reste un sacré chanteur à poigne qui y va même de ses petits élans aigus heavy sur "Traitor" et "Live And Burn" pour souligner le côté rétro de l'opus. Quelques vocaux clairs pour le côté épique également, comme la formation nous y a habitué depuis un moment. Wildfire est donc loin d'être une merde, tout en restant le moins bon album de Deströyer 666. D'où la déception qui prédomine et mon envie de crier Shrapnel, pour qu'il revienne!

DONNEZ VOTRE AVIS

Vous devez être enregistré(e) et connecté(e) pour participer.

AJOUTER UN COMMENTAIRE

 
Vous devez être enregistré(e) et connecté(e) pour participer.
Deströyer 666
Black/Thrash
2016 - Season Of Mist
notes
Chroniqueur : 7/10
Lecteurs : (9)  6.89/10
Webzines : (5)  8.56/10

plus d'infos sur
Deströyer 666
Deströyer 666
Black/Thrash - 1994 - Australie
  

vidéos
Wildfire
Wildfire
Deströyer 666

Extrait de "Wildfire"
  

tracklist
01.   Traitor
02.   Live And Burn
03.   Artiglio Del Diavolo
04.   Hounds At Ya Back
05.   Hymn To Dionysus
06.   Wildfire
07.   White Line Fever
08.   Die You Fucking Pig!
09.   Tamam Shud

Durée : 39'17

line up
parution
26 Février 2016

voir aussi
Deströyer 666
Deströyer 666
Phoenix Rising

2000 - Season Of Mist
  
Deströyer 666
Deströyer 666
Defiance

2009 - Season Of Mist
  
Deströyer 666
Deströyer 666
Cold Steel... For An Iron Age

2002 - Season Of Mist
  
Deströyer 666
Deströyer 666
Never Surrender

2022 - Season Of Mist
  
Deströyer 666
Deströyer 666
Unchain The Wolves

1997 - Modern Invasion Music
  

Essayez aussi
Sacramentum
Sacramentum
Thy Black Destiny

1999 - Century Media Records
  
Frosthelm
Frosthelm
The Northwinds Rend Flesh (EP)

2012 - Autoproduction
  
Orgasm 666
Orgasm 666
Blood Vagina Angel

2023 - Drakkar Productions
  
Kalmah
Kalmah
Swampsong

2003 - Spikefarm Records
  
The Furor
The Furor
Cavalries Of The Occult

2017 - Transcending Obscurity Records
  

Déception de l'année
Entombed
Wolverine Blues
Lire la chronique
Gozer
This Is Gore
Lire la chronique
Surgical Invasion
Death Before Dishonor
Lire la chronique
High On Fire
Cometh the Storm
Lire la chronique
Necrodeath
Arimortis
Lire la chronique
Under Assault
Deadly Experiments
Lire la chronique
High On Fire
Death Is This Communion
Lire la chronique
La photo mystère du 2 Mars 2025
Jouer à la Photo mystère
Destabilizer
Monopoly on Violence
Lire la chronique
Herakleion
Necroverse (EP)
Lire la chronique
Synaptic
Enter the Void
Lire la chronique
Obscura Tour 2025
Gorod + Obscura + Skeletal ...
Lire le live report
Colisevm European Tour 2025
Iceland + Light of Dark + P...
Lire le live report
Pandemic
Phantoms
Lire la chronique
High On Fire
Blessed Black Wings
Lire la chronique
La photo mystère du 16 Février 2025
Jouer à la Photo mystère
Hazzerd
The 3rd Dimension
Lire la chronique
Bomber
Cages and Windows
Lire la chronique
Violent Definition
Progressive Obsoletion
Lire la chronique
Cattle Decapitation + Revocation + Vulvodynia + Shadow of Intent
Lire le live report
Bilan 2024
Lire le bilan
Entretien avec EXOCRINE
Lire le podcast
La photo mystère du 1 Février 2025
Jouer à la Photo mystère
Entretien avec CIRCLES OV HELL
Lire le podcast
Entretien avec Julien Truchan (BENIGHTED)
Lire le podcast
Donor
Triangle of the Lost (Rééd.)
Lire la chronique
La photo mystère du 16 Janvier 2025
Jouer à la Photo mystère
DeadlySins
Age of Revelation
Lire la chronique
Deadspeak
Plagues Of Sulfur Bound
Lire la chronique
La photo mystère du 1 Janvier 2025
Jouer à la Photo mystère
Disarray
Religious Disease
Lire la chronique