Noble Beast - Noble Beast
Chronique
Noble Beast Noble Beast
Dans le monde merveilleux du Metal rapide et mélodique, il n’y a parfois qu’un pas entre la féérie pleine de bonnes intentions et l’ennuie mortel qui vous donne l'envie de retirer ce disque de Fairyland ou Rhapsody de votre lecteur pour le remplacer par une oeuvre un peu moins gentillette de Death ou Morbid Angel. Qui n’a jamais eu son overdose de Hammerfall - like ? Quel chroniqueurs voulant se pencher sur une production de power ne s’est jamais demandé qu’est ce qu’il allait encore bien pouvoir sortir comme inepties sur des guerriers à moitié dévêtus aux quêtes éternelles et autres dragons-esprit de Tarkir ? Je vous le demande … .
Qu’est ce que je vais bien pouvoir vous raconter sur cet album éponyme de Noble Beast ? La première galette (après un EP) sortie en 2014 d’un groupe d’américains du Minnesota, officiants dans la plus ou moins vaste secte des sorciers du power metal spécialisés dans la fantasy. Un disque qui vous rappellera votre époque collège/lycée, quand vous pensiez que Helloween et Running Wild incarnaient l’essence même du Metal et que c’était quand même mieux que les cours de français et d’espagnol. Voilà.
Mais s’en tenir à ces quelques lignes reviendrait à manquer cruellement de respect envers les quatres membres de Noble Beast. Certes nous sommes en présence d’un power des plus traditionnels, mais nos bons hommes du “Territoire des 10 000 lacs” n’ont pas la prétention de réinventer la roue. De plus, et c’est un petit point assez notable, le vocaliste Rob Jalonen a mit un point d’honneur à ne pas tomber dans le cliché sword and fantasy pour privilégier, modestement, des paroles originales. N’allez pas non plus vous figurez que nos hommes évoquent le dernier traité de logique de Gottlob Frege, mais un titre comme “Master of Depravity” prend une dimension social et évoque la situation des banques dans le monde (un thème on en conviendra, assez rare en power). De plus, comme le dit avec humour Rob Jalonen sur la page du “Livre des Faces” du groupe: “We probably have at least one song you like” (* insérez ici votre meilleur accent américain). C’est à dire que Noble Beast, un peu à l’instar d’un Primalfrost, distille des riffs qui vont piocher du côté du Black (“Disintegrating Force”) et du Death, plus classiquement Heavy et même parfois légèrement Folk (“We Burn”). Ce joyeux meltin pot est bien desservi par Sir Robert et Hodson à la guitare, qui loin d'être manchots assènent quantités de soli à la sauce épique “en veux-tu en voilà”.
Au final, on se retrouve avec un solide/sympathique premier album de cette Noble Bête, progéniture très (trop?) fidèle à ses pairs et géniteurs que sont Helloween, Blind Guardian, Rhapsody et bien sur Iron Maiden, mais qui sans coup fé(n)rir atteint son objectif: rendre de bonne humeur l’amateur de fantasy qui sommeil en vous, headbanger en toute insouciance et déclamer de votre magnifique voix lyrique les refrains-hymnes de “The Dragon Reborn” (te reconnais tu, fils de Dovah ?) de “We Burn” ou du titre éponyme “Noble Beast”. A noter tout de même un artwork particulièrement affreux (même pour le genre), à se demander si l’artiste derrière ne pensait pas avoir à faire au dernier album de Gloryhammer... .
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