Après un premier EP accueilli ici avec enthousiasme, le duo italo/norvégien est réapparu l'année dernière en toute discrétion avec la sortie, toujours chez Terratur Possessions, d'un court EP intitulé
The Silver Chalice.
Composé de deux titres heureusement inédits, ce dernier reprend la formule artistique déjà utilisée dans la cadre du très bon
The Downward Descent : illustrations ésotériques noires sur fond gris. Mais après tout pourquoi faire compliqué lorsque l'on peut faire simple ?
Plié en un peu plus de quatorze minutes, ce EP deux titres s'enfile sans sourciller. Sur la même formule que celle proposée sur
The Downward Descent (bien qu'il y ait quelques nouveautés), Darvaza va venir délivrer durant un petit quart d'heure un Black Metal orthodoxe typiquement norvégien (auréolé ici du sceau de Trondheim) mais néanmoins doté d'une personnalité franchement affirmée.
Avec "Blessed, And Cursed Not", le duo fait une entrée en grande pompe, façon vieux film d'épouvante hollywoodien, à coup de voix féminines baroques menaçantes et d'instruments à cordes et à vent très solennels. Une courte introduction particulièrement orchestrale qui va apporter un sentiment de grandeur et de décadence avant même que les choses sérieuses ne commencent.
Passé ces quelques secondes, Darvaza reprend les choses exactement là où il les avait laissé sur son précédent EP. Rythme relativement marqué, riffs froids et sournois très largement répétés, mélodies sombres et insidieuses, quelques cassures ici et là et pour terminer une voix aux multiples intonations (bien que cette fois-ci moins démonstrative).
Malgré un départ en trombe,
The Silver Chalice semble emprunter une autre voie. Celle d'un Black Metal beaucoup plus atmosphérique avec ces riffs particulièrement entêtants aux mélodies nocturnes et vaporeuses qui viennent prendre place sur un lit de blasts ininterrompus mais néanmoins légèrement en retrait dans le mixage final. D'ailleurs ce n'est pas un hasard si le chant de Wraath se fait alors beaucoup plus divin et spectral. L'atmosphère sur ce deuxième titre est ainsi bien différente et laisse entrevoir une autre facette de Darvaza que le duo n'avait pas encore véritablement dévoilé (on pense d'ailleurs pas mal aux excellents Vemod et Fuath).
The Silver Chalice se conclue comme il a commencé, sur ces mêmes voix féminines puissantes et inquiétantes ainsi que sur cet orchestre un poil grandiloquent. Mais finalement, on retiendra surtout que Darvaza s'est essayé avec succès à quelque chose de relativement nouveau (du moins qui n'avait pas été exploré dans le cadre de
The Downward Descent). Un essai partagé entre le connu et l'inconnu. Et pour le coup, le duo réussi ce tour de passe-passe avec brio. Reste maintenant à voir comment Darvaza souhaite poursuivre cette aventure. On espère en tout cas un premier album rapidement.
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