Du lynchage facile et gratuit pour exploser mon record de lecture pour la fin d’année (les chroniques d’Arch Enemy sont parmi les plus lues du webzine) ? J’aurais préféré encenser la chose... L’arrivée du guitariste maestro Jeff Loomis (ex-Nevermore) en remplacement de Nick Cordle (passage éclair) pourrait peut-être aider un Michael Amott de moins en moins inspiré ? Et qui sait revenir à la puissance de frappe de
Rise Of The Tyrant (dernier bon album… Dix ans déjà) ? Et puis la récente formation de Black Earth (line-up d’origine) pour jouer leurs trois premiers opus en live (Japon uniquement…) pourrait leur donner une pique de nostalgie ? Je garde espoir auprès des gros calibres death mélodique suédois après le grand retour de Soilwork en 2013 ou un
Atoma prometteur de la part de Dark Tranquillity l’année dernière. Enfin « gardais », les deux clips dévoilés avant la sortie laissait présager d’un beau ratage trois ans après un
War Eternal déjà très médiocre (mais pas si vilain après réécoutes). Et ça n’a pas loupé.
Les premières minutes de
Will To Power ne seront pourtant pas si désastreuses. Un début thrash(core)/death viril sur « The Race » assez plat nous en conviendrons (composé en 5 minutes de jam) mais Arch Enemy aurait pu exposer ses morceaux typés « FM guimauve » en avant-première et garder ses cartouches « extrêmes » ? Ecoutons la suite. Non. Il va falloir se rendre à l’évidence,
Will To Power est un beau bousin. L’album reste dans la continuité de
War Eternal, un retour vers un death mélodique (très) simpliste (fibre metalcore) et catchy taillé pour le live. Sauf que
War Eternal possédait quelques points positifs, notamment dans son aspect mélodique, ici il va falloir bien chercher. Evidemment le chant « Vite de l’Hépar et des pruneaux » d’Alissa n’aidera pas, il n’évolue malheureusement pas (hurlements monocordes ultra poussifs) et fatiguera au bout de quelques morceaux. On retrouve ses lignes claires sur la balade mièvre « Reason To Believe » et au final on se demanderait même si la frontwoman ne devrait pas arrêter ses poussées constipées pour cela.
En écoutant l’oreille plus attentive, on se rend compte d’un lot de riffs encore plus conséquent lorgnant entre metalcore (héritage de The Agonist ?) et power chord du pauvre. Quant aux mélodies, nerf de la guerre d’Arch Enemy, elles sont torchées (interludes compris) en carton-pâte (« Dream Of Retribution » arrive à relever la chose). Le tout parfois sauvé in extremis par de brefs breaks aux soli heavy néoclassiques (« Blood In Water » (2:58), « The World Is Yours » (2:26)). Des soli d’ailleurs quasi inexistants ici par rapport aux précédentes œuvres, Amott se calme sur l’astiquage de manche et qu’a pu donc bien faire Jeff Loomis sur la galette (à part prendre un chèque chez Century Media) ? Juste incompréhensible cette figuration, un beau gâchis. Outre une odieuse pauvreté de composition, un sentiment de « déjà entendu » reviendra de trop nombreuses fois, Arch Enemy s’auto-plagiant et pas que. Dans le tas, le riff mélodique d’introduction de « The Eagle Flies Alone » (titre et clip ô combien ridicules) honteusement copié sur « Dreaming In Red » de Dismember (pas sympa de la part d’Amott pour ses ex-collègues de Carnage). Bref, que c’est vide et chiant (50 minutes à tenir).
Un Jeff Loomis fantomatique, des riffs (auto)pompés dans des compositions horriblement pauvres et sous prozac et puis évidemment le chant méchamment poussif (« Vis ma vie au WC ») d’Alissa.
Will To Power ne détrône pas l’exécrable
Khaos Legions mais s’en approche dangereusement dans la nullité… Malgré tout l’album va cartonner dans les ventes. En voyant certaines notes et commentaires sur la toile je me défenestrerai, n’ayant plus foi dans les tympans de l’espèce humaine. Pour autant je ne raye pas Arch Enemy de ma liste,
Rise Of The Tyrant n’est pas si loin. Le père Amott devrait revenir un jour dans le droit chemin. Un jour…
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