6/10 ?! Pourtant j’aurai essayé… Moult écoutes pour tenter de capter le moindre détail positif et de comprendre toutes les louanges (parfois dithyrambiques) jonchant la toile sur ce nouvel opus de Belphegor. En vain… Déjà un vieux chroniqueur aigri ? Dois-je rappeler les dix albums précédents (tous chroniqués par votre serviteur) dont les pépites (
Necrodaemon Terrorsathan et
Lucifer Incestus) de leur discographie ? Et non, je ne fais pas partie du groupe « c’était mieux avant » et ne vénère pas forcément le tempo hypersonique. Pour preuve, je savoure encore l’expérimental et mal aimé (hué par les chevelus bourrins)
Blood Magick Necromance, le potentiel semblait grand il y a six ans…
Totenritual (artwork de nouveau signé Seth) continue vers la voie death metal bas du front et plus mid tempo du décevant
Conjuring The Dead (sorti trois ans quasiment jour pour jour). Ainsi soit-il.
La découverte de
Totenritual sera malgré tout plaisante, l’ouverture « Baphomet » (premier extrait dévoilé dans la masse de teasing du groupe) reprenant un peu le même schéma qu’un « Gasmask Terror » avec un refrain rudimentaire (le titre du morceau en fait) pour imiter un Helmuth puisant encore d’avantage dans le guttural (le criard a quasiment disparu). Puis un « The Devil’s Son » archétype même du death/black de Belphegor avec blasts de bucheron et leads entêtants teintés black scandinave (sans compter le final acoustique). Une puissance de feu bien aidée par le retour au Stage One Studios (quitté depuis
Walpurgis Rites - Hexenwahn) pour la meilleure production de Belphegor à ce jour (à mon sens). Les frappes du jeune batteur permanent (enfin !) n’en seront que meilleures. Le susnommé Simon « BloodHammer » Schilling (Panzerchrist), déjà intérimaire depuis 2015 (et pendant l’enregistrement de
Totenritual). Malheureusement la suite du brûlot me fera plonger dans une certaine torpeur…
Un travail d’ambiance qui aura bien du mal à fonctionner malgré de timides percées, je pense surtout à « Embracing A Star » (assez maigre au final, « je rejoue le même riff bancale pendant 5 minutes »). Les rares samples éparpillés ne serviront eux pas à grand-chose (le nanard « L’exorciste III » sur l’intro de « Swinefever - Regent of Pigs »)… On est bien loin de l’atmosphère crasseuse et outrancière d’antan (un fait depuis de nombreux albums déjà). Le père Helmuth semble en grosse panne d’inspiration, les compositions sont plutôt rachitiques et certains riffs « bouche trou » feraient même passer Belphegor pour le Six Feet Under du death/black. Pour autant ce
Totenritual n’est pas mauvais, des passages disséminés font leur effet (la patte de la bande est bien là) évitant le piquage de nez (« Totenkult - Exegesis of Deterioration » à 3:40) et cela jusqu’au morceau final éponyme aux faux airs du vénéré
« Lucifer Incestus » (2 minutes d’ultra violence savoureuse). Pourquoi d’ailleurs un réveil si tardif ? Une moitié d’album de ce genre aurait pu changer la donne, le reste ne faisant que caresser dans le sens du poil. Encore plus frustrant.
Nouvelle faute de parcours pour le démon moabite venu d’Autriche. Comme son malheureux prédécesseur
Conjuring The Dead, on retrouvera toujours (sourire démoniaque) les blasphèmes et le jeu d’Helmuth ainsi qu’une batterie écrasante pendant ces 40 minutes… De façon trop sporadique. Une ambiance et une violence anesthésique dans des compositions globalement maigres et redites plusieurs tons en dessous des capacités du vétéran Belphegor… Enfin pour ceux connaissant la discographie du groupe. Je n’arrive toujours pas à comprendre certaines notes et commentaires... Pour ma part la galette prendra inexorablement la poussière.
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