Et si
ULVEGR était un groupe ultime ? Non, bien sûr, il suffit de voir le manque d’engouement autour du groupe pour se rendre compte qu’il semble lui manquer quelque chose, mais il faudra vraiment creuser pour savoir quoi, parce que mine de rien, depuis 2011 et son premier album, le duo ukrainien nous régale les oreilles. Et là où je lui trouve encore plus de mérite, c’est dans sa capacité à ratisser large dans le black extrême. Jusqu’à maintenant il nous a tartiné la cervelle de black mélodique (
Where the Icecold Blood Storms,
Arctogaia), de trve black vilain (
The Call of Glacial Emptiness), et de black ritualiste occulte plus récemment (
Titahion : Kaos Manifest). Et bien à peine un an après ce dernier effort dont j’avais parlé dans ces pages,
ULVEGR revient.
Et avec deux surprises. Au moins. La première, c’est le label. Qui n’a pas changé. Halleluyah. Oui, c’est surprenant parce que les 4 albums précédents sont tous sortis sur une écurie différente : Stellar Winter Records le Russe, Musicall Hall l’Ukrainien, Those Opposed Records le Français, et Ashen Dominion l’Ukrainien à nouveau. Ce dernier est parvenu à conserver ses compatriotes chez lui, on se doute qu’il y a des liens plus forts que la musique puisqu’il s’occupe également de
KZOHH, autre formation partagée par Odalv (batterie) et Helg (le reste). Les deux artistes bossent beaucoup ensemble, et l’on peut ajouter
YGG et
GREYABLAZE à la liste de leurs projets commun. Inséparables ! Et étonnamment toujours sur la même longueur d’ondes. Et le deuxième étonnement vient du changement total d’orientation, à nouveau.
Le visuel, l’enrobage, la musique !
Vargkult donne l’impression d’être avoir un nouveau groupe. La pochette au charnier est loin du dessin de
Titahion. L’absence de livret et donc des paroles s’en démarquent aussi. Même constat avec la durée de l’album. 16 minutes de moins. Et au final seulement 28 minutes malgré ses 7 pistes. Ça rappelle les anciens
GORGOROTH, cette courte durée. Et bien entendu, la musique aussi a encore évolué, ou plutôt est revenue sur ses pas. L’univers construit sur le dernier album est totalement délaissé, et le black froid et direct reprend ses droits. Et avec des mélodies dévastatrices par moments. La première piste entre autres est surpuissante. Le riff de ce « Rune Ice Frozen Hatred » est démentiel. Ça sent la Finlande dans ses moments surexcités. Même sentence avec « Death is Our Law ». Des coups de poignards donnés avec le sourire. Les noms des morceaux sont d’ailleurs de belles illustrations des ambiances impitoyables : « All the Sheep to the Slaughter », « Cutting off Your Throat », « We Remember the Blood »… De l’agressif, du direct, du puissant,
Certaines pistes manquent légèrement de mordant pour faire de
Vargkult un album aussi fort que les
GORGOROTH,
HORNA, et bien sûr
DARKTHRONE dont il s’inspire, mais l'album est idéal pour ceux qui veulent de nouvelles compositions qui font le travail dans ce style. Tout à fait intègre, destructeur, et surtout efficace. Préparez les hâches, ces compositions vont vous donner envie de vous en servir !
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