Puisque j’en suis a essayé de rattraper mon retard avant d’attaquer dans les prochains jours la chronique du dernier EP de Ritual Death sorti récemment sur Terratur Possessions, autant ne pas faire les choses à moitié et aborder également ce split en compagnie des Français d’Aosoth.
Tout comme
Mors Triumphans sorti à la même époque sur le fameux label de Trondheim, celui-ci n’est pas vraiment de première fraîcheur. Le programme y est également identique avec un inédit par groupe et par face. Enfin pour en terminer avec les présentations d’usage, l’artwork est quant à lui tiré d’une photographie signée de l’artiste canadienne Sharon Ehman connue sous le nom de Toxic Vision. Si celui-ci ne vous dit rien, il y a pourtant fort à parier qu’au détour d’une publication Facebook ou Instagram vous ayez déjà pu admirer sa croupe rebondie ainsi, et cela par pure conscience artistique uniquement, toutes ses autres photos où on la retrouve bien souvent moulées de cuir et de latex. En tout cas, avec ce travail macabre en noir et blanc, le décor à le mérite d’être planté.
Cette fois-ci ce sont les Norvégiens qui ont l’honneur d’ouvrir la rencontre avec un nouveau morceau intitulé "Blood Oblation". Quelque peu déçu par le titre "Señor De La Tumba" figurant sur le split avec 13th Moon, j’attendais de Ritual Death qu’il nous propose cette fois-ci quelque chose d’un peu plus probant. Heureusement, la sentence va vite tomber et c’est avec grand plaisir que je retrouve ce qui m’avait séduit à l’époque de
"Ritual Death" (Black Metal) de Ritual Death">
Ritual Death, soit un Black Metal abrasif (merci la production une fois de plus particulièrement rugueuse), sans chichi et à l’efficacité dévorante. Expédié en un petit peu plus de trois minutes, ce morceau des Norvégiens va donc à l’essentiel en faisant néanmoins toujours attention de varier les plaisirs. Ainsi, après une partie particulièrement éclatante, Ritual Death viendra calmer le jeu le temps d’un pont de quelques secondes pour finalement ré-attaque le temps d’un final mené à nouveau pied au plancher, le couteau entre les dents. Rien de bien nouveau dans sa formule ni dans ce que propose le groupe mais un titre tout en urgence et à l’intensité débordante. De quoi se rassurer pour la suite des événements sur laquelle je ne me suis d’ailleurs pas encore penché à l’heure où j’écris ces lignes.
Du coup sur la face B ce sont les Français d’Aosoth que l’on retrouve avec un morceau intitulé "Thieves Of Virtues". L’auditeur ayant déjà posé ses oreilles sur la musique des Parisiens sera ici en terrain connu, tout d’abord grâce à cette production compacte et étouffante qui rappelle celles des récents albums du groupe (notamment
IV Arrow In Heart). Ensuite parce que l’on trouve sur ce titre tout ce qui fait le sel d’Aosoth à l’image de ces riffs hypnotiques et lancinants, de ces mid-tempo salvateurs et pourtant chargés en atmosphère, de ces attaques soutenues et fulgurantes qui mettent en avant un batteur toujours aussi puissant et tentaculaire, de ces couches de riffs menaçantes qui n’ont de cesse de bourdonner à nos oreilles et bien entendu de ces mélodies insidieuses et perfides qui s’immiscent en nous pour mieux nous tourmenter. Un titre de plus de six minutes, suffocant à souhait, doté d’une efficacité aussi redoutable que vicieuse et qui s’inscrit naturellement dans la droite lignée de ce qu’Aosoth sortira quelques mois plus tard avec l’excellent
V : The Inside Scriptures. Parfait, du début à la fin.
Bien que la durée de ce split plafonne sous la barre des dix minutes et qu’il vous faudra probablement dépenser autant d’euros si ce n’est plus pour en faire l’acquisition, celui-ci se révèle pourtant fort recommandable, pour qui aime Ritual Death, Aosoth ou les deux. A l’occasion de cette sortie, les deux groupes nous gratifient de deux très bons morceaux, donnant ainsi à apprécier deux visions bien différentes d’un seul et même genre. C’est court, trop cher, demande à être changé de face au bout de quelques minutes seulement et donc de se relever alors qu’on était pourtant si bien installé mais oui, ça vaut quand même le coup de subir tous ces petits désagréments. Ah oui, c’est vrai, il y a aussi les MP3 maintenant...
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