Ethereal Sin - Kakuriyo
Chronique
Ethereal Sin Kakuriyo
Il est possible de se convaincre qu’un album est bon. On peut s’en convaincre pour diverses raisons. Parce qu’on l’attendait depuis si longtemps qu’on ne veut pas être déçu, parce que notre ami de collège Destructorov joue dedans, parce qu’on a acheté la version digi limitée à 50 exemplaires qui coûtait 40 euros, ou encore parce que tout le monde en dit du bien. Aucune de ces raisons n’est valable, et pourtant elles sont plausibles.
De mon côté, je voulais aimer ce nouvel album d’ETHEREAL SIN. Il y a trois raisons principales. Tout d’abord il est japonais et j’ai bien entendu toujours envie de soutenir ma scène d’adoption. Ensuite parce que je suis en lien avec son leader, qui avait répondu à mes questions pour le dossier spécial black metal japonais de Thrashocore. Enfin parce qu’il officie dans le black metal symphonique, genre qui est particulièrement parti en couille et dans lequel je continue pourtant à nourrir quelques espoirs, espérant y retrouver la nostalgie de mes plus jeunes années.
Trois raisons. C’est beaucoup, et normalement suffisant pour faire balancer mon avis. Sauf que le résultat, eh bien il est mitigé. Parmi les bons points, je citerai l’envie communicative de faire de la musique de ce genre. Droit dans ses bottes, ETHEREAL SIN a l’odeur et le goût de la passion. Son truc, c’est le black sympho à l’ancienne, avec les claviers, avec des chœurs, avec des riffs qui tirent sur le heavy. C’est une évidence, c’est la passion qui pousse Yama Darkblaze, leader du groupe, et il ne faut pas être devin pour comprendre qu’il est né à la fin des années 70. Son goût pour les mélodies l’a d’ailleurs poussé récemment à créer un groupe de power : RAKSHASA. Il s’occupe uniquement du chant depuis quelques années, et s’est entouré de musiciens expérimentés pour tout les reste, donc un violoniste nouvellement recruté : Lord Wilhelm (on me souffle que son prénom serait Christophe, mais je ne vois pas pourquoi…).
Une autre qualité, mais qui n’est pas assez mise en avant le long de l’album, ce sont quelques éléments tirés du folklore et des traditions japonaises. Certaines sonorités nippones apparaissent, aussi bien dans les instruments que dans le chant, et le côté « exotique » a son charme. Il en aurait fallu plus.
Mais malheureusement, les compositions ne sont pas assez inspirées, et il y a surtout un côté naïf constant tout le long des 52 minutes. Les 12 morceaux passent assez bien, mais c’est souvent too much, has been, et limite ringard dans les pires moments. Sans doute à cause de l’énergie positive qui dégage des pistes. C’est normal que le black sympho soit plus envolé que d’autres sous-branches, mais quand le rythme se fait carrément dansant, et que l’on commence à vouloir se dandiner, il y a un problème. « Ou pas », diront certains. Très bien. Ils seront peut-être moins sévères que moi alors à l’écoute de Kakuriyo. Qu’ils aillent faire un essai.
La sincérité arrive à me convaincre, mais au final je n’ai pas nécessairement envie d’y revenir. La nostalgie n’est pas parvenue à m’emporter sur ce coup-là.
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